Le PIB et les grands agrégats

Partie 1 : éléments de macroéconomie

2. Le PIB et les grands agrégats

1. Le PIB : définition et approches

1. Définitions

Le Produit Intérieur Brut (PIB) est la valeur au prix du marché, de l'ensemble des BxS produits pour un emploi final par les unités de production résidentes d'un pays, sur une période donnée.

Derrière cette définition, on perçoit une des approches de ce qu’est le PIB. En effet on peut comptabiliser le PIB de trois manières :

• Approche par la P° = on risque de compter plusieurs fois les mêmes choses car une partie de l’activité des prix peut être compter deux fois. Pour produire un B, des entp se servent des produits déjà comptabilisés (exemple des livres). => il faudra alors compter uniquement la VA (PIB = somme de VA).
• Approche par l’utilisation = somme des utilisations finale (approche de la définition ci-dessus).
• Approche par la D = PIB est constitué par la D

En général, l’unité du PIB est attachée au pays, même si l’on peut la comptabiliser pour des entités supranationales. Il est aussi calculé sur l’année : C’EST UN FLUX ! (Cela ne l’empêche pas d’être en lien avec des stocks comme celui du patrimoine).

C'est un agrégat (= grandeur synthétique constituée de la somme de différents postes de la comptabilité nationale). C'est un flux de richesses créées, qui vient alimenter un stock, le patrimoine.

“La valeur marchande” = si on évalue le PIB à la valeur du prix du marché, est ce qu’on peut vraiment tout évaluer ? Des activités peuvent ne pas avoir de prix sur le marché : c’est la question de la P° de service public (enseignement supérieur en Europe ≠ EU). La question qui se pose c’est donc qui produit ?

Qui produit ces BxS ?

• Les entreprises (en comptabilité nationale sont des sociétés (financières ou non financières), ou des ménages si ce sont des entreprises individuelles)

• Les administrations publiques (services non marchands)

• Une partie des ménages

Remarque : la P° des ménages est celle des entreprises individuelles, mais aussi celle d'une partie des ménages ordinaires, qui produisent un « service de logement » lorsqu'ils sont propriétaires d'un logement. Sa valeur correspond au loyer perçu.

Les services publics sont donc bien comptabilisés comme un élément du PIB !

Ainsi le PIB ne comptabilise pas que les BxS marchands :

• Il tient compte de services non marchands (=services fournis gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs) produits par les administrations publiques.

• La valeur de ces services est estimée par la valeur de leurs coûts de production.
• En revanche les services rendus par des bénévoles ne sont pas comptabilisés.

Le seuil qui détermine un service marchand d’un non-marchand se rapporte à 50% de sa valeur de P°.

Au sujet des associations, leur activité peut être :

• Comptabilisée dans le PIB au titre de services marchands si l'association vend sa production à un prix significatif économiquement, dans ce cas l'association est une société

• Comptabilisée dans le PIB en tant que service non marchand (estimé par les coûts de production), si l'association a des salariés, mais fournit un bien ou un service gratuit ou vendu à un prix non significatif économiquement. Dans ce cas l'association est une administration publique pour la comptabilité nationale

• Non comptabilisée dans le PIB si l'activité s'exerce dans un cadre purement bénévole.

La P° de service de logement des propriétaires de leur résidence principale est estimée par des loyers fictifs (on fait comme si ces ménages se versaient leur loyer à eux-mêmes). La « P° domestique » (ménage, bricolage, jardinage, soins aux enfants etc.) n'est pas comptabilisée.

Nous avons donc vu que la question des frontières du PIB contient beaucoup d’enjeu.

D’un côté on peut percevoir le PIB comme des choses concrète (B1 et S) mais aussi la somme de ces derniers, c’est à dire, l’argent ! (2023 = 2 600 milliards €).

1. Trois points de vue sur le PIB

Le PIB représente deux choses à la fois, la première étant analysée de deux façons, soit trois points de vue

• Un ensemble de BxS :

• Du point de vue des producteurs, on considère les BxS en tant qu'ils ont été produits par ces derniers : vers l'approche par la production.

• Du point de vue des demandeurs (consommateurs ou investisseurs) ensemble des BxS demandés et utilisés au titre d'emploi final au cours d'une année : approche par la demande (ou par les emplois).

• L'ensemble des revenus générés par cette production : la somme des salaires, des profits et des impôts sur la production (approche par les revenus).

Des questions économiques pourront être résolues selon des approche différentes. La chose à éviter est de mélanger ces différentes approches pour le comptabiliser et pour le comprendre.

1. Approche par la production

PIB = somme des VA (rigoureusement somme des valeurs ajoutées au prix de base + impôts sur les produits -subventions sur les produits). La VA est l'excédent de la valeur des BxS produits (P) sur la valeur des BxS intermédiaires consommés (CI) pour les produire (VA= P - CI).

1. Approche par la demande

De ce point de vue le PIB est égal à la somme de ses composantes (dépenses de consommation, d'investissement, les dépenses publiques et le solde des dépenses entre non-résidents et résidents).

PIB = C + I + G + (X-M)

C = dépenses de consommation

I = investissement

G = dépenses publiques (government)

X = exportations - M = importations  🡺 solde du commerce extérieur

On a déficit du commerce extérieur : on importe plus que ce qu’on consomme. Certaines dépenses publiques, comme les retraites ne sont pas comptabilisé : ses dépenses sont comptées dans la C° car les retraités consomment avec cet argent. Les phénomènes/variations du PIB de court terme sont expliqués par cette approche de la D. Le G se différencie de l’I privé. Le niveau des exportations se fait selon à la croissance dans les autres pays.

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