Dissertation sur le chômage

En près de 30 ans, le chômage de masse s’est durablement installé en Europe: en 2010, sous l'effet de la brutale crise économique venue des Etats-Unis d’Amérique, le taux de chômage harmonisé au sein de l’union européenne a fortement augmenté pour atteindre près de 10% de la population active. Ainsi de nombreuses politiques de luttes ont été mises en place afin d'amoindrir la progression de ce taux . Par ailleurs, notons que la définition du chômage peut différer d’une institution à une autre. En effet, selon le bureau international du travail un individu est considéré comme chômeur si et seulement s' il coche ces trois critères: ne pas avoir travaillé la semaine de référence, être disponible dans les 15 prochains jours qui suivent et avoir cherché un emploi activement. Cependant cette définition présente des limites, tel que le “halo” du chômage et le sous-emploi.

Tandis que , Pôle emploi pose de tout autres conditions, comme la nécessité d’être inscrits à pôle emploi, d’avoir recherché un emploi, et de ne pas avoir travaillé le mois de référence.

Par ailleurs, le chômage est causé par de multiples facteurs. Sur le marché des biens et services , il peut résulter d’une demande globale insuffisante due à une faible croissance économique, on parle alors de chômage conjoncturel. Afin de lutter contre ce dernier, différentes politiques de soutien de la demande globale sont mises en place. Cependant une question se pose, toutes les politiques de lutte contre le chômage agissent-elles uniquement sur le marché des biens et services? Autrement dit, le chômage n’est-il pas le produit de défaillances présentes sur différents marchés? Ainsi, la lutte contre le chômage ne passe-t-elle pas par la mise en œuvre de politiques concernant tout type de marché?

Afin d’y répondre, nous montrerons que la lutte contre le chômage conjoncturel passe par des politiques macroéconomiques. En revanche, nous poserons l'existence d'un autre type de chômage nécessitant différents types de politiques de lutte.

Tout d’abord, nous montrerons qu’il est possible de lutter contre le chômage conjoncturel grâce à des politiques monétaires et budgétaires de relance.

Premièrement, l’existence d’un chômage lié aux faibles fluctuations économique nécessite la mise en place de politiques budgétaires de relance.

Selon Keynes, la cause du chômage viendrait du marché des biens et des services. En effet, les entreprises décident de leurs niveaux de production en fonction de la quantité de biens et services qu’ils espèrent vendre dans le futur, on parle de la demande effective. Par conséquent si la demande est faible car l’économie est ralentie et que les entreprises sont pessimistes , ils vont diminuer leur production, licencier et ainsi, va en découler un chômage involontaire et conjoncturel.

C’est dans ce contexte, que les politiques keynésiennes préconisent des politiques budgétaires de relance. L'État doit alors relancer la demande globale de biens et de services des consommateurs en augmentant le revenu des ménages. Pour cela, l'État peut décider d’augmenter le SMIC, les allocations et les pensions de retraites au sein des ménages, mais il peut de même recourir à une baisse de la fiscalité. Par ailleurs, l'Etat peut également augmenter les dépenses publiques en construisant des infrastructures ou en menant des politiques de grands travaux. Toutes ces politiques augmentent la demande anticipée des entreprises qui vont recruter afin d'accroître leur production.Cependant, les politiques budgétaires de relance entraînent une augmentation de la dette de l'État qui pourrait peser sur l’économie.

Nous pouvons ainsi mobiliser le document 2 publié par France Relance en 2020, ce document illustre les différents plans de relance en France entre 2020 et 2022. Nous pouvons constater que 4 milliard d’euros ont été investis dans la rénovation énergétique des bâtiments publics. Cette dépense permet de lutter contre le chômage car elle va nécessiter d'énormément de main d'œuvre, ainsi les entreprises vont embaucher pour produire plus.

Deuxièmement, nous allons montrer que nous pouvons de même lutter contre le chômage conjoncturel grâce à des politiques monétaires de relance qui favorisent l’investissement.

En effet, ces politiques passent par une décision cruciale des banques centrales: baisser les taux directeurs. Cette démarche encourage les banques commerciales à baisser à leur tour les taux d'intérêts des crédits, favorisant ainsi la demande de crédits de la part des ménages et des entreprises. Ces crédits stimulent le pouvoir d'achat des ménages et relance la demande globale de biens et de services. Permettent une augmentation de la production des entreprises car ces derniers anticipent positivement la demande effective.

Ce processus entraîne donc une baisse du chômage car les entreprises vont embaucher afin de soutenir la production.

Nous pouvons alors mobiliser le document 1 publié par l’OCDE en 2020 qui montre la corrélation entre le taux de chômage et le taux de croissance du PIB en France. 9,1% est le taux de chômage en France en 2011, c’est le taux le plus bas entre 2010 et 2017 et il est expliqué par un taux de croissance assez élevé, soit 2,4%. Nous pouvons de même remarquer qu' en 2012 le taux de chômage à augmenté de 0,6% car le taux de croissance est presque 7 fois plus bas qu' en 2011.

Ainsi nous pouvons affirmer que plus la croissance est élevée, moins le taux de chômage l’est, car les entreprises embauchent afin de soutenir la production. De plus nous pouvons citer la mesure prise en 2004 qui donnait la possibilité aux particuliers de débloquer de manière anticipée leur épargne salariale jusqu’à 10 000 euros(sur un plan d’épargne entreprise)sans avoir à justifier leur retrait.

Dans cette première partie, nous avons pu montrer que la mise en œuvre de politiques macroéconomiques est nécessaire afin de lutter contre le chômage conjoncturel. Cependant, il est important de s'intéresser aux autres types de chômage afin de compléter dans son ensemble, les possibilités de lutte contre le chômage.

Par la suite, nous allons montrer l’existence d’un autre type de marché, celui du travail. Nous verrons que la structure du marché du travail introduit un nouveau type de chômage : le chômage structurel. Ainsi nous montrerons que les défaillances sur ce marché nécessitent d'autres politiques de lutte contre le chômage.

Tout d’abord, l’existence d’un chômage structurel lié à

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