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Les racines franques de l'État

Cours : Les racines franques de l'État. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2023  •  Cours  •  4 701 Mots (19 Pages)  •  127 Vues

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L’histoire c’est la science qui s’attache à étudier l’ensemble des faits et des événements qui constituent le passé. L’histoire ici s’intéresse notamment au droit public. Le droit public c’est l’ensemble des règles juridiques concernant la complexion, le fonctionnement et les relations des états et des organisations ou collectivités qui les regroupent ou les constituent. Cette définition est très large, elle regroupe le droit public international et interne. Ce qui est intéressant ici, c'est de voir comment est né le concept moderne d’État. Comment se sont élaborées les structures politiques de la France, examinées les prérogatives du pouvoir politique ainsi que son étendue et ceux dans quoi il se manifeste. Il faut également étudier les institutions administratives. Ce terme d’État, appelle une définition, le vocable État signifie «  nation organisée soumise à un gouvernement et à des lois communes ». Dans ce sens, ce mot n’a pas été employé avant le début du XVI ème siècle. On constate que la plupart des nations européennes se sont constituées dans cette période du XVI ème siècle, mais il existe certains États ayant construit leur unité étatique avant le XVI ème, c’est le cas de la France ou du Danemark. Cette construction de l’État a nécessité plusieurs textes, pour la France, si on examine les racines du fondement de l'État il faut remonter à une période où « la France » n’existait pas encore, le terme de France n’étant formulé qu’au IX ème siècle. Mais c’est lors du partage de l’Empire de Charlemagne que des noms vont être attribués dont le terme  « Francia occidentaliste » qui va préfigurer le mot « France », avant elle est désignée comme «  La Gaule », avant cela des éléments vont influencer et permettre de comprendre la construction de l’État français. 

PREMIÈRE PARTIE  LES RACINES FRANQUES DE L’ÉTAT (V e -IXe s.)

Pour les historiens anglo-saxons, on appelle cette période les «  dark ages ». Cette période débute avec l’avènement de Clovis et va jusqu’à la chute des carolingiens, lui et son peuple se sont installés dans le territoire de la Gaule, territoire romanisé, car il a connu l’influence et la domination politique romaine. Le territoire s’est donc imprégné de culture latine, il est donc administré de la même façon que l’Empire avec des provinces, des gouverneurs etc. Les romains ont conquis la Gaule au premier siècle avant JC, ils y ont trouvé des peuples qui ont été qualifiés de « celtes », ce qualificatif a été déterminé par les grecs, les géographes. Lorsque les romains ont commencé la conquête, ils ont qualifié ces peuples celtes de gaulois, attribuant au territoire le nom de Gaule, lors de la conquête romaine le territoire prend son nom. La Gaule se trouvait assez proche de Rome, et comme cette dernière elle s’est trouvé sur le chemin de la conquête, elle va donc subir le même sort que l’empire romain. Il disparaît, se délite au cours du Vème siècle pour différentes causes, on y constate que certaines de ces provinces échappent totalement à leur autorité, et des royaumes indépendants se forment aux marges de l’empire. L’Empire romain n’a plus les moyens d’assurer la maîtrise des territoires conquis, il y a d’abord une séparation de l’Empire en deux, l’Occident et l’Orient mais cela reste la même administration des deux côtés. C’est dans l’Empire d’Occident que les problèmes sont extrêmement importants, au sein de cet empire il y a une forte pression des populations germaniques et cela finit par bouleverser l’organisation de l’Empire. Un événement marque la fin de Rome, c’est le saccage de la ville par le Roi Wisigoth Alaric Ier en l’année 410, l’Empereur n’exerce son autorité que sur l’Italie. Pour les contemporains, c’est dans l’année 476 que la fin de l’empire est totale car il n’y a plus aucun signe de domination, les insignes de l’Empire sont envoyés à l’Empire d’Orient, cela marque le passage de l’Antiquité et le début du Moyen-Âge.

Le royaume de la Gaule est partagé, on trouve dans le sud les Wisigoths et dans le sud-ouest, les burgondes et au nord se trouve le royaume franc. Le général romain Sir Agrius, se reconnaît comme le représentant officiel de l’Empire en Gaule ( c’est le dernier encore présent), va réussir à se maintenir pendant une dizaine d’années puis il est renversé par les francs, ils sont menés par Clovis et vont progressivement installer leur autorité dans toutes la France. C’est le début de la période franque. 

CHAPITRE I. — LA ROYAUTÉ MÉROVINGIENNE (Vème -VIIIème siècle.)

Cette royauté mérovingienne a presque durée deux siècles et demi, de l’avènement de Clovis en l’année 481 jusqu’à la prise de pouvoir des carolingiens. Cette royauté se traduit par un renouvellement des institutions, qui sont largement dépendantes de la place des ecclésiastiques. 

Section I. — La Gaule sous la domination des rois mérovingiens

§ 1 — Une royauté conquérante

À leur arrivée en Gaule, les francs ne connaissent pas d’unité politique, c’est Clovis qui va œuvrer pour la leur donner et va réussir ainsi à former un véritable royaume. 

A / L’implantation des Francs en Gaule

On distingue parmi les francs deux peuples, deux tribus, il y a les francs saliens et les francs rhénans (ripuaires). Ces francs sont installés autour du Rhin et sont situés à l’extérieur des frontières de l’Empire. Ils vont constituer une sorte de tampons entre l’Empire romain et les germaniques. Les francs saliens se sont installés avant les francs rhénan en Gaule. La politique romaine était de fédérer, un foedus une sorte de traité (contrat) qui autorisait les peuples germaniques à s’installer autour des frontières à condition de protéger les frontières des invasions étrangères. Ils ont par exemple combattu Attila et ont réussi à repousser les Huns, et les germaniques se considèrent comme déliés de leur obligation envers Rome. Le roi Mérovée élit la ville de Tournai comme capitale, son successeur Childéric (règne 457-480)  fut semble-t-il un roi complètement imprégnés dans l’armée romaine, il était d’ailleurs général dans cette armée. Son fils, Clovis, va accomplir l’unification de la Gaule. 

B / L’unification de la Gaule

En 481, Clovis succède à son père, il hérite d’un royaume qui s’étend jusqu’à la Somme. Lorsqu'il prend la tête des francs saliens, il possède donc un petit royaume qu’il va rapidement étendre, il va descendre tout d’abord au sud-ouest, puis en 486, il renverse le dernier représentant Syagrius du royaume romain, la bataille à lieu à Soisson. Il laisse intacte toutes les dispositions administratives mises en place par les romains, les peuples vont davantage le craindre et vont se rallier à lui suite à sa victoire contre Syagrius que de se confronter à lui. Lors de son mariage avec une princesse chrétienne, Clotilde, fille du roi des Burgondes, les peuples se rallient encore à lui. Clovis se convertit au christianisme, il est baptisé à Reims, et est effectué par l’évêque Rémi, le jour de Noël pas d’année de préciser ( entre 496 et 499) . Ce baptême est suivi du baptême collectif de tous les guerriers francs, cela va assurer leur intégration dans la culture latine. En l’année 507, après la bataille de Vouillé contre les Wisigoths, Clovis décide d’installer Paris comme capitale car elle est plus au centre du territoire conquis. La politique de conquête de Clovis sera poursuivie par ses descendants, mais son œuvre va au-delà de ses succès militaires, il a été un grand législateur. 

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