Nickel boys
Synthèse : Nickel boys. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kdqkw • 27 Janvier 2021 • Synthèse • 953 Mots (4 Pages) • 644 Vues
NICKEL BOYS
Alabama, années 60. L’Amérique ségrégationniste. Une maison de redressement pour les jeunes terrifiante : Nickel. C’est dans ce cadre que nous emmène l’auteur afro-américain Colson Whitehead dans son roman Nickel Boys, dont la traduction française est sortie cette rentrée. Nickel boys raconte la société ségrégationniste américaine sous les lois Jim Crow; l’horreur de Nickel - maison de redressement inspirée de la Dozier School for Boys, dont la sombre histoire a été en partie découverte en 2014 - mais aussi l’amitié à fin tragique entre deux jeunes garçons qui se sont rencontrés à Nickel, Elwood Curtis et Jack Turner.
“Elwood voyait tout : les Africains persécutés par le pêché blanc de l’esclavage, les Noirs humiliés et opprimés par la ségrégation, et la lumière à venir lorsque s’ouvriraient les portes de tous les lieux fermés à sa race.”
Le roman est divisé en trois parties. Dans la première, nous rencontrons un enfant nommé Elwood. Elwood est un garçon noir qui vit avec sa grand-mère, Harriett, à Frenchtown, quartier de Tallahasse, en Floride. Ses parents sont partis une nuit, et l’ont abandonné là. En 1962, il reçoit à noël le disque Martin Luther King at Zion Hill. Très vite, il connaît ce disque par cœur et s’inspire toujours du Révérend King, se demandant ce qu’il aurait fait à sa place. “Elwood appliquait un code et le Révérend King mettait ce code en mots, lui donnait une forme et un sens”.qAQZA
Harriett met un point d’honneur à donner une bonne éducation à El. Lui est un garçon très intelligent et très travailleur. Il lit beaucoup, connait chaque mot de l’encyclopédie Aa Be qu’il gagna lors d’un concours d’essuyage d’assiette dans le restaurant de l’Hotel où sa grand mère travaille en femme de ménage. Il lit des comics, des romans d’aventures, puis les journaux et, une fois à Nickel, la littérature britannique. Il est très poli, très soigné. Lors de la fin de la ségrégation dans les écoles, il entre au lycée et est l’un des meilleurs élèves. Il s’engage très jeune dans la cause noire en participant à des manifestations et à des Sit-In. Il travaille, à côté de l’école, au magasin de journaux près de chez lui. Son professeur d’Histoire, Mr Hill, engagé lui aussi dans les questions raciales, propose à Elwood d’aller étudier les lettres à Melvil Griggs. Le jour de la rentrée, El est prêt : il a un beau stylo plume neuf, a démissionné de son petit travail. Pour se rendre à Melvil Griggs, il fait une partie du chemin puis décide de faire du stop. C’est comme ça qu’il se retrouve dans une voiture volée sans le savoir, et se fait arrêter par la police. Il est envoyé à Nickel, maison de redressement pour les jeunes.
Nickel, décrite comme une école qui mettrait les enfants dans le droit chemin, est en réalité une prison où les enfants sont forcés à travailler sans répit, où les repas sont infectes et les bâtiments dans un états exécrable, où les enfants sont tapés, fouettés, roués de coups, violés. Les enfants blancs y sont séparés des enfants noirs, le roman ne s'intéresse donc qu’à la partie nord du campus. De l’extérieur, Nickel a l’air beau, bien entretenu, il y ferait bon vivre. Il y a des terrains de basket,
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