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Madame Bovary : Fiches révisions Tous Les Personnages

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Par   •  13 Novembre 2014  •  8 414 Mots (34 Pages)  •  3 692 Vues

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Les personnages dans Madame Bovary

Emma Rouault puis Bovary

Le bovarysme est devenu un nom commun. En effet, il désigne un sentimentalisme à l’excès avec une fuite de la réalité. C’est avec cette définition que peut se définir le portrait d’Emma. Malheureuse et rêvant d’une vie plus excitante et mouvementée, elle ne supportera plus l’ennui qu’elle ressent auprès de son mari. Elle sera fortement endettée à la fin du roman (Huit mille francs de dettes), au profit du marchand M. Lheureux. C’est avec de l’arsenic dérobé chez le pharmacien qu’Emma mettra un terme à ses souffrances.

Emma Rouault, bercée depuis toujours par ses lectures romantiques, rêve de grandeur, d’émotion, d’amours passionnées. Elle épouse Charles Bovary, un homme honnête, veuf depuis peu, mais se trouve rapidement désillusionnée par un quotidien triste et monotone. Opprimée dans cette vie trop étroite pour elle, elle la fuit de toutes ses forces et s’éloigne peu à peu d’un mari qui la dégoûte. Elle tombe sous le charme d’autres hommes et se laisse porter par ces relations adultères. Des relations indéniablement vouées à l’échec, qui ne lui apportent que l’illusion du bonheur et la font tomber chaque fois un peu plus bas. La dépression s’immisce dans la vie d’Emma. En même temps que ses dettes augmentent, sa vie rêvée s’éloigne. Emma Bovary, l’éternelle insatisfaite, ne saura que s’approcher malgré elle d’une fin spectaculaire et d’un destin romanesque.

Emma, cette jeune femme épousera Charles Bovary peu de temps après être sortie du couvent, elle voit en lui un prince charmant mais sera vite déçu par la monotonie de sa vie. C'est à travers diverses lectures qu'Emma imaginera une vie meilleure, elle rêve d'un homme qui l'aime sincèrement et qui soit à la hauteur de ses attentes, cet homme elle le voyait en Charles, puis en Rodolphe, et enfin en Léon mais en vain. A cette époque, les femmes bourgeoises restaient principalement dans le foyer conjugal où elles supervisaient le travail des domestiques, organisaient de grandes réceptions pour recevoir leurs amies. Elles s'occupaient aussi de l'éducation morale et religieuse de leurs enfants. Elles étaient très féminines et portaient de longues et belles robes.

Gustave Flaubert accorde à la beauté et l’apparition d’Emma une grande importance. Les descriptions de ses vêtements sont fréquentes et Emma fait aussi un effort pour apparaître comme une dame. La recherche de l’amour, ou plutôt l’envie d’être émue, est aussi essentielle pour Emma. Déçue du mariage avec Charles elle commence à chercher la passion ailleurs. Même si elle se laisse séduire par Rodolphe, elle sait aussi activement attirer les hommes. Selon Emma, rien ne vaut le monde romanesque. En lisant elle fait connaissance avec des sentiments forts ; la passion, la jalousie, la douleur – elle rêve d’être profondément touchée, mais le réel la laisse indifférente. Le physique d’Emma tient une position centrale dans Madame Bovary. Il y a une grande quantité de descriptions de ses vêtements, ses cheveux et son corps. De plus, elle est toujours observée par un homme, ainsi Emma est d’abord une présence contemplée, ses apparitions pour Charles, Léon et Rodolphe sont autant de vues qui la dérobent dans le moment d’un regard porté sur elle. Quand Rodolphe rencontre pour la première fois Emma, c’est son apparition qui l’attire : « Mme Bovary, pensa-t-il, est bien plus jolie qu’elle [sa maîtresse actuelle], plus fraîche surtout ». Or, bien qu’elle soit rendue objet, même s’il y a toujours un homme qui l’observe, Emma n’est pas indifférente à son allure, bien au contraire.

Pour Emma, le mariage est aussi bien le moyen de vivre l’amour et la passion que le moyen de se débarrasser de la vie paysanne. Mais bientôt elle comprend que Charles ne peut pas lui donner ce dont elle a envie, ni la passion ni le statut social : « Elle se demandait s’il n’y aurait pas eu moyen, par d’autres combinaisons du hasard, de rencontrer un autre homme ». Au début elle essaie d’être une bonne épouse, mais peu à peu elle commence à chercher la satisfaction hors des obligations conjugales. Elle rêve du vicomte au bal et de Léon, mais cherche à se montrer vertueuse. Cependant, après que Léon quitte Tostes, Emma pense qu’ « une femme qui s’était imposé de si grands sacrifices pouvait bien se passer des fantaisies ». Le résultat de cette prise de position sera les aventures avec Rodolphe et Léon, et l’adultère est vécu par Emma comme une juste revanche des souffrances causées par le mariage.

Vis-à-vis de Rodolphe elle est plutôt passive, se laisse séduire. Il est la partie active, conscient de son propre charme « Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait, j’en suis sûr ! (…) Oui, mais comment s’en débarrasser ensuite ? ». Emma est ravie de l’attention de son amant, elle pense avoir finalement obtenu la vie des héroïnes romanesques : « Elle se répétait ‘’J’ai un amant ! un amant !’’ se délectant à cette idée comme à celle d’une autre puberté qui lui serait survenue ». Au début elle se contente de sa cour, mais peu à peu elle devient plus active, organise leurs rendez-vous, prend goût à l’amour physique. Or quand ses demandes deviennent trop exigeantes, Rodolphe la quitte.

Après la dépression causée par la trahison de Rodolphe, Emma rencontre de nouveau Léon. Cette fois-ci, elle ne se contente pas d’un amour platonique, alors elle le séduit. Elle n’est plus l’objet passif, mène le jeu, dans une conversation romanesque dont Léon se trouve tout autant qu’elle la dupe. Léon, plus jeune qu’Emma, est novice en amour : « Il acceptait tous ses goûts ; il devenait sa maîtresse plutôt qu’elle n’était la sienne » La liaison avec Léon se prolonge uniquement parce qu’elle répond à un besoin du corps, parce qu’elle est devenue une habitude de la chair. Il ne s’agit plus ici de romantisme mais de désir.

À la recherche du bonheur elle est active, même si elle se déguise en femme passive. Essayant de trouver, sinon une signification de la vie, quelque chose qui l’émeut et qui cesse la tristesse, elle dépasse les frontières de la féminité. Néanmoins, quoiqu’une recherche active, c’est une recherche qui ne mène pas au changement de sa situation. Il semble alors qu’Emma est la dupe d’une activité qui la fatigue. Une activité qui la fait condamnée par la société – et qui finira par la rendre encore plus dépendante des hommes (ses amants pour maintenir l’illusion de bonheur, Lheureux pour le besoin incessant d’argent).

L’éducation religieuse d’Emma dans un milieu

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