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Les défenseurs de Dreyfus

Fiche : Les défenseurs de Dreyfus. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2013  •  Fiche  •  458 Mots (2 Pages)  •  901 Vues

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III) Les défenseurs

Rares furent ceux qui mirent en doute la culpabilité de Dreyfus et le procès alimenta la campagne antisémite. Pourtant, la famille du capitaine, et notamment son frère, Mathieu, continua d'agir pour faire triompher son innocence. Sans cette volonté familiale, il n'y aurait pas eu d'Affaire Dreyfus.

a) La vérité en marche

Sollicité par la famille de Dreyfus, Bernard Lazare, ami écrivain, publie à Bruxelles une brochure intitulée : Une erreur judiciaire, la vérité sur l’affaire Dreyfus. Aidé de Bernard Lazare, Mathieu poursuit un vaste travail d'information, notamment auprès des universitaires, des écrivains, des juristes, de tous ceux qui peuvent être émus par l'illégalité commise, et par la fragilité d'une condamnation fondée sur une ressemblance d'écriture.

En mars 1896, le commandant Picquart devient chef du service des renseignements. Il découvre une lettre télégramme déchirée en petits morceaux : le Petit Bleu et adressée à un certain commandant Esterhazy. "Je fus épouvanté, dira Picquart. Les écritures n'étaient pas semblables. Elles étaient identiques" Après une enquête minutieuse, Picquart annonce à ses supérieurs et au ministre de la Guerre que le bordereau est de la main d’Esterhazy. Mais ses supérieurs refusent de l’entendre.

Pour éviter de déshonorer l’armée, un faux sera rédigé « Le faux Henry » du nom du colonel qui le rédigera afin de détourner les soupçons et d’accabler Dreyfus.

Craignant pour sa vie, Picquart confie sa découverte de l’innocence de Dreyfus à son ami avocat qui lui-même informera Scheurer-Kestner, vice-président du Sénat. Le sénateur se déclare alors entièrement acquis à la cause de Dreyfus. Cette adhésion marque le début d’une campagne pour la révision du procès.

b) Les intellectuels

Devant le rejet des demandes de révision Mathieu Dreyfus révèle au public dans un journal, le nom du véritable traître. Pour éviter une révision du procès de Dreyfus, les autorités militaires traduisent Esterházy devant le Conseil de guerre qui l'acquitte, le 10 janvier 1898. Le gouvernement ne veut remettre en cause ni l'autorité de la chose jugée ni l'autorité de l'armée donc approuve. Picquart lui, est envoyé en Tunisie.

Le surlendemain, l'écrivain Émile Zola, écœuré de la décision, publie dans le journal de Georges Clémenceau, l'Aurore, une lettre ouverte au président de la République, sous le titre "J'accuse", dans laquelle il dénonce l’antisémitisme de l’armée, accuse l’état-major d’avoir condamné Dreyfus sans preuve, et apporte pour la première fois la réunion de toutes les données existantes sur l'affaire.

Zola est condamné pour diffamation à un an de prison ferme et à une amende, mais l'affaire Dreyfus était devenue "l'Affaire".

A partir de ce moment, d’autres "intellectuels" (entre autres Charles Péguy, André Gide, Marcel Proust) viennent renforcer la minuscule équipe qui se groupait au début, autour de la famille. Ils créent d’ailleurs la ligue française des Droits de l’Homme.

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