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Le Procès, L'Etranger de Camus

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Par   •  12 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  732 Mots (3 Pages)  •  6 821 Vues

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Le procès L’Etranger, Camus

INTRODUCTION

Camus écrit L’Étranger en 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale. Nombre de ses œuvres seront marquées par cette guerre et par les sentiments nés de l’absurdité du monde et du besoin de révolte face aux crimes commis par l’humanité. L’Étranger fait partie de ce que Camus appelle « le cycle de l’absurde » et qui transpose en roman sa philosophie de l’absurde, selon laquelle l’existence n’a pas de sens et seule la fatalité et le hasard guident nos pas. L’extrait étudié se situe au chapitre 3 de la deuxième partie du roman. C’est le procès de Meursault qui se déroule quelques mois après le meurtre. Le procureur s’intéresse à  l’attitude de Meursault lors de l’enterrement de sa mère, en interrogeant deux témoins : le concierge et Pérez.  

Nous nous intéresserons tout d’abord aux faits reprochés à Meursault, puis nous nous intéresserons à la culpabilité de Meursault. Enfin nous montrerons l’absurdité du procès.

I/Les faits reprochés

Le concierge appelé à témoigner montre d’emblé sa gène face à Meursault (l.2). La phrase au discours narrativisé (l.3) remet en contexte le rôle du concierge. Le discours indirect fait de Meursault un autre témoin de son procès (l.4 à 6). Quatre faits sont reprochés à l’accusé (voir faits). Ce comportement est jugé inapproprié lors d’un deuil, mais ce sont des gestes de la vie quotidienne qui ne peuvent être considérés comme des crimes. Cela permet surtout à l’accusation de mettre en évidence l’insensibilité de Meursault (voir l.11).

La réponse de l’avocat de Meursault minimise le fait reproché à son client en le faisant partager avec le concierge, annulant ainsi la culpabilité de Meursault. Le procureur profite de cette accusation retournée pour se lancer dans une double question rhétorique (l. 16 à 20). Il veut ainsi attirer l’attention du jury sur Meursault en employant les mots « criminels », « écrasants » qui soulignent la gravité des reproches faits à Meursault. En s’indignant sur une stratégie qui inverse les rôles, le procureur ajoute au crime de Meursault, la malhonnêteté du procédé. Meursault aggrave sa situation en se présentant comme le tentateur. Il ne respecte pas les règles sociales et entraîne les autres. Cet aveu provoque la surprise du témoin qui ne l’ignore plus. Le témoin comprend la volonté de Meursault d’endosser la responsabilité de son acte. Il va faire preuve de générosité en avouant que c’est lui qui a offert le café. Chacun a ainsi commis un acte condamnable. Si l’avocat pense que cette précision est favorable à son client, le procureur ne donne pas la même signification à leur attitude en distinguant l’étranger du fils. La périphrase (l.41-42) rappelle le lien qui unit un fils à sa mère, elle constitue une dernière attaque qui ne peut être favorable à Meursault.

II/ Présumé coupable

Avant même que le procès ne commence, Meursault est jugé coupable. Il remarque la gène que ressent le concierge (l.1), il n’a pas l’intention de soutenir Meursault. Peréz offre une image pathétique de la nuit qui suit avec douleur l’enterrement de celle qu’il a aimé. Il rappelle trois fois sa peine. Peréz n’a pas pu voir si le narrateur a pleuré car il s’est évanoui. Cet évanouissement est censé prouver la fragilité du témoignage de Pérez. Cela ne semble changer en rien l’opinion de chacun sur la culpabilité de l’accusé.

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