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Guerre d'Algérie

Résumé : Guerre d'Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2022  •  Résumé  •  1 905 Mots (8 Pages)  •  366 Vues

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→ La Guerre d’Algérie, qui ne fut reconnue comme guerre par la France qu’en 1999, est une guerre de décolonisation, au sein d’un territoire que la France pensait avoir intégré politiquement depuis la départementalisation de 1848.

Ce conflit oppose donc les Français, qui pensaient se battre pour l’intégrité du territoire, aux Algériens qui se battaient pour une Algérie indépendante.

Surtout, la Guerre d’Algérie oppose, de façon croissante au fur et à mesure du conflit, une opinion publique métropolitaine – de plus en plus hostile à une guerre impopulaire en France comme à l’étranger – aux Pieds Noirs qui refusent jusqu’au bout non seulement l’indépendance mais aussi toute réforme.

En effet, l’Algérie est une colonie spécifique au sein de l’Empire français : elle est la plus ancienne et la plus peuplée des colonies françaises (elle a été rattachée à la France avant Nice et la Savoie, comme se plaisent à le rappeler les opposants à toute évolution de son statut).

La population musulmane y représente environ 8,4 millions d’habitants en 1954, alors que la population européenne, les « Pieds Noirs », est inférieure à un million.

La société algérienne est particulièrement inégalitaire, mais cette inégalité n’est véritablement ressentie que par les Algériens.

Les habitants ont tous la nationalité française, mais les musulmans ne l’ont obtenue qu’en 1944 et le statut de 1947 permet aux Pieds Noirs, pourtant minoritaires, d’élire autant de députés que les musulmans.

Devant l’échec du nationalisme politique, les partisans d’une indépendance par l’insurrection ont fondé le Front de Libération Nationale (FLN) .

Déclenchent, le 1er novembre 1954, une série d’attentats (insurrection de la Toussaint ou « Toussaint rouge »).

L’Algérie entre alors dans un cycle qui fait alterner répression et attentats.

→ La France est rapidement engagée dans une véritable guerre : l’armée française affronte l’ALN, l’armée du FLN, tandis que la police poursuit les auteurs d’attentats. En 1956, la lutte contre les indépendantistes se militarise avec l’envoi du contingent (les appelés du service militaire) et d’un matériel militaire considérable. Le 12 mars 1956, le président du Conseil socialiste, Guy Mollet, obtient les « pouvoirs spéciaux » pour résoudre la situation en Algérie ; votés par presque tous les partis, ils engagent le gouvernement dans une politique qui fait se confondre en Algérie les pouvoirs exécutif et législatif et laisse de plus en plus l’autorité aux mains de l’armée. Les pouvoirs publics français ont donc abandonné l’Algérie à l’armée.

. D’emblée, François Mitterrand minimise la portée des attentats du 1er novembre 1954 commis par le FLN. Il n’y perçoit pas le début d’une guère, mais il ramène ces événements à des attentats, auxquels une simple réponse policière doit suffire, ce qui le conduit d’ailleurs à y renforcer les effectifs des compagnies de CRS. Il ne s’agit pas forcément d’un aveuglement face à une situation dont il ne saisirait pas l’ampleur ; en effet, c’est rétrospectivement que la date du 1er novembre 1954 est devenue celle du début de la guerre d’Algérie. De même, il ne veut pas saisir le contexte mondial qui pousse les populations colonisées à demander leur indépendance, alors même que la France sort à peine du conflit indochinois

Tournant de 1958

 Pour faire pression sur la métropole, les Pieds Noirs et des militaires se soulèvent le 13 mai 1958 à Alger puis dans toute l’Algérie.

Devant la menace d’une intervention militaire en métropole et alors que les partis ne parviennent pas à s’accorder sur la formation d’un nouveau gouvernement, le général de Gaulle organise son retour au pouvoir en se posant comme le seul recours.

Devenu le dernier président du Conseil de la IVe République, il obtient les pleins pouvoirs pour rédiger une nouvelle Constitution et ramener le calme en Algérie, tout en reprenant le contrôle de l’armée qui ne se voit plus assigner que des objectifs militaires

Le retour de De Gaulle au pouvoir, comme chef du gouvernement, est étroitement lié à la crise algérienne

De Gaulle prononce, le 16 octobre 1959, un discours sur l’autodétermination du peuple algérien. Il offre alors trois choix aux Algériens : la sécession, la francisation et l’autonomie la plus large en association avec la France.

Si les Français de métropole le soutiennent, les adversaires à une solution négociée se multiplient chez les Français d’Algérie et dans une large fraction de l’armée, tandis que de Gaulle se rallie de plus en plus à l’idée d’un État algérien souverain.

→ En Algérie, l’opposition à l’indépendance de l’Algérie se traduit, en février 1961, par la fondation de l’Organisation Armée Secrète (OAS), organisation terroriste composée de Pieds Noirs et de militaires qui multiplie les attentats.

 Le 5 octobre 1961, à la suite d’attentats du FLN à Paris, un couvre-feu est imposé aux Algériens de la capitale et de la banlieue, enjoignant « aux travailleurs algériens de s’abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris ».

En signe de protestation, le FLN organise une manifestation le 17 octobre 1961 au soir ; la répression policière est extrêmement violente : des dizaines d’Algériens sont tués et des milliers d’autres arrêtés… Le 1er novembre 1961, les étudiants parisiens défilent contre les violences policières

Parallèlement, le gouvernement français recherche l’approbation de la population, qu’il obtient lors du référendum de janvier 1961(Près de 75 % des suffrages exprimés se portent sur le Oui), ouvrant la voie à l’indépendance de l’Algérie. , pour engager et mener à leur terme des négociations avec le FLN, qui aboutissent aux Accords d’Évian du 18 mars 1962. Ceux-ci prévoient la complète souveraineté de l’État algérien.

Alors que l’Algérie fête son indépendance en juillet 1962 et que les Pieds Noirs prennent le chemin de l’exode, les pouvoirs publics de métropole ont déjà soldé la mémoire de la guerre d’Algérie en prenant, dès le mois de mars précédent, deux décrets d’amnistie couvrant les faits commis durant ce que l’on refuse encore d’appeler une guerre.

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