Fiche de lecture/Résumé Crime City Gudule

Fiche de lecture – Crime City de Gudule :

Corentin vit seul avec sa mère dépressive, Laure dans un petit appartement mal entretenu. Son père Jean-Pierre a fini par les quitter le soir du réveillon de Noël. L’ambiance dégénère dans la famille de Corentin à cause de cette annonce.

La maman part se coucher tôt et le père part faire un tour.

Corentin se retrouve seul avec ses cadeaux. Il décide donc de jouer au jeu vidéo "Cream-city". Cadeau qu’il a reçu pour Noël.

Dans cette simulation, il s'est créé un monde de toute pièce, son monde idéal, son fantasme et une famille idéale. Il vit derrière son écran depuis maintenant 3 mois en observant et manipulant sa seule vraie famille, les Lovely, qui vit en parfaite harmonie dans la parfaite petite ville de Cream-City.

Les Lovely forme une famille parfaite : Junior et la jolie Virna qui s’habille chez Country et Smith, leurs enfants, malgré quelques chamailleries propres à leur âge, sont charmants ; les parents sont attentionnés, compréhensifs et tendrement unis... Jamais aucune dispute ni la moindre anicroche !

Pas comme ses parents qui viennent de se séparer... Depuis le départ de son mari, la mère de Corentin se laisse complètement aller, et le jeune garçon préfère se réfugier derrière son écran d'ordinateur que supporter ses sautes d'humeur. Dès qu'il le peut, il se réfugie devant son écran d'ordinateur grâce auquel il rejoint sa famille virtuelle.

Et il se dit « Bienvenue dans le monde merveilleux de Cream-city » !

Tout est parfait dans ce jeu virtuel : il ne pleut jamais et les rues sont propres et les Lovely sont la famille idéale contrairement à sa famille... 
Le jeu de simulation lui permet aussi de laisser libre cours à son imagination d'adolescent : maisons aux couleurs de crème glacée, sodas goût hamburger, vacances perpétuelles car il n’y a pas d’école, pas de prison, pas de divorce, pas d’adultère, pas de mensonge, pas de cimetière ni de vieillissement, il n’y a pas d’avenir ni de passé. etc.

Tout est agréable à Corentin dans ce monde dont il s'amuse à manipuler les personnages.

Corentin aime tellement son jeu qu’il leur dit « heureusement que je vous ai ». Il dit cela car il décrit sa vie comme catastrophique, il a besoin de ce monde virtuel pour être heureux. Il y a même un passage du livre qui l’explique « il n’est pas nécessaire à leur bonheur, eux, en revanche, sont nécessaires au sien. » Cela s’explique par le fait que le jeu est devenu nécessaire au bonheur de Corentin. Il est devenu accro à ces personnages virtuels.

Mais un jour, Corentin décide de s'amuser un peu trop avec les personnages, qui n'agissent pas forcément à son goût lorsqu'ils évoluent en autonomie.
En effet, quand les personnages exécutent les actions du jeu, c’est comme s’ils vivaient en autonomie. Les personnages continuent leurs occupations même quand l’écran est éteint.
Les personnages vivent comme sous-surveillance, un peu comme dans une téléréalité. Ce qui plait à Corentin c’est le voyeurisme (le fait de regarder passivement une action), autrement dit, l’illusion d’observer la vraie vie des personnes. Mais s'il leur donnait des ordres tels que "se disputer", "insulter" ou même "se déshabiller" ?

Autrement dit, Corentin ordonne à ses personnages de faire autre chose que ce que le jeu n’autorise pas. Tout simplement car ce monde virtuel est régi par des lois qui ne supportent aucune dérogation. En voulant contourner ces règles et faire ce qu’il veut des personnages, les personnages se mettent à bugger et commencent même à disparaître les uns après les autres, aspirés par un inquiétant tourbillon noir ! Le premier personnage qui disparait est Ned Chicken.
Face à cette disparition Virna Lovely fait un malaise tout en craignant la maladie. Corentin, quant à lui, pense à un bug car un personnage virtuel ne peut pas s’enfuir, il va forcément revenir.

Ensuite viennent d’autres disparition comme celle de Dave.

Ces disparitions inexpliquées de certains personnages vont bientôt créer une atmosphère de paranoïa qui transforme Cream City en ville sinistre. Pour la première fois, Cream-city va connaître l’inquiétude et même la peur…

Inquiet pour ses créatures, Corentin tente de débloquer le logiciel et en voulant régler le problème en installant le logiciel Format 4, Corentin lui-même se retrouve propulsé dans son jeu préféré !

Il est d’abord content de pouvoir rencontrer les personnages qu’il a voulu parfaits : accueillants, chaleureux et tolérants. Il n’avait pas prévu que la peur d’un fléau inconnu qui décime leurs voisins provoque chez eux le rejet et la haine de l’étranger : lui-même ! Ce qui lui apparaissait comme le Paradis virtuel va se transformer en véritable Enfer… Cream-city se transforme en Crime-city.

A la page 177, Corentin est accusé d’être le complice du crépuscule. Il est accusé par ses propres personnages. Corentin ferait disparaitre les personnages de la ville Cream-City. Il est accusé lui car c’est un inconnu pour les autres, il est le nouveau venu dont on ne sait rien, étranger en plus ! La preuve irréfutable est qu’il est sorti intact/indemne de l’attaque du crépuscule contrairement aux autres. Les personnages virtuels disent de Corentin que c’est un menteur (il serait l’allié du virus) qui paralyse les gens.
Le shérif de la ville mentionne même à la P197 « les étrangers moi je m’en méfie », ce qui laisse entendre que la méfiance vis-à-vis des étrangers est à son comble dans la ville de Cream-City. D’ailleurs à la page 212, les personnages disent à Froggy « toi aussi tu viens d’ailleurs » en soulignant le fait que la couleur de peau de Froggy est différente de celles des autres personnages.

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