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Fiche de lecture isap

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Par   •  25 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  3 575 Mots (15 Pages)  •  2 309 Vues

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L’AUTEUR

Cristina De Robertis est l’auteur de cet ouvrage bien qu’elle ait travaillé en collaboration avec un sociologue Henri Pascal, une doctorante en sciences de l’éducation Eliane leplay. Cristina De Robertis, assistante de service social, diplômée de l'Ecole universitaire de service social de Montevideo (Uruguay), réside en France depuis 1967. Superviseur en travail asocial, elle enseigne la méthodologie de service social - notamment le travail social de groupe - en formation initiale et supérieure. Elle est actuellement directrice de l'Ecole de service social de la Croix-Rouge française de Toulon.
Elle anime avec Eliane Leplay et Henri Pascal la collection Travail social. Cristina De Robertis est l’auteur de nombreux livres et articles sur la méthodologie de l’intervention professionnelle en France mais aussi à l’étranger.

PRESENTATION DE L’OUVRAGE

Cet ouvrage explique  l’intervention sociale d’aide à la personne ( ISAP) de manière claire et rigoureuse en prenant en compte les divers changements historiques, politiques, économiques et sociaux qui ont conduit à cette méthodologie dans le travail social.

Le livre se compose d’une suite de chapitres qui dissocient textes et témoignages, la lecture n’est pas coupée d’illustrations.

Composée de deux parties comprenant cinq chapitres, cet ouvrage expose la pratique de l’intervention sociale pour l’aide à la personne ainsi que la conduite de cette intervention comme une dynamique.

Pour comprendre l’intervention sociale d’aide à la personne, l’auteur fait le choix de traiter les deux premières parties ce dont le lecteur aura absolument besoin pour comprendre et interpréter cette intervention. Ainsi ces parties, refonder la pratique de l’intervention sociale pour l’aide à la personne et conduire cette intervention comme une dynamique sont les bases indispensable pour le lecteur.

Cristina De Robertis nous amène donc à mener une réflexion sur le concept d’intervention sociale d’aide à la personne, selon le rapport su conseil supérieur du travail social (CSTS).

INTRODUCTION

L’intervention sociale d’aide à la personne (ISAP) est une pratique de plus en plus répandue dans l’exercice de la profession d’assistant de service social.

Cette intervention demande une véritable méthodologie d’action. L’intervention sociale d’aide à la personne s’adresse à tous les publics même ceux en grandes difficultés. Le travailleur social est là pour accompagner les personnes dans leurs problèmes individuels.

Grâce à la réforme du diplôme d’Etat d’assistant de service social, l’Isap a évoluée car la formation initiale propose désormais des cours théoriques sur l’apprentissage de cette pratique.

Cette réforme répond aux bouleversements sociétaux et vise à égaliser l’intervention individuelle et collective. De plus, l’Isap est le premier pas vers l’autonomisation car elle permet de mettre la personne au centre, d’être acteur des changements de sa situation. Cependant, l’isap nécessite de prendre en compte la globalité de la situation globale de la personne. En ce sens, il est indispensable pour l’assistant de service social de respecter la vie privée des usagers.

Je résumerai cette méthodologie de l’isap grâce à l’ouvrage de Christina De Robertis,

PARTIE 1 : Refonder la pratique de l’intervention sociale d’aide à la personne

L’intervention sociale d’aide à la personne est un processus d’accompagnement individualisé auprès des usagers. Cette intervention existe depuis bien longtemps car elle fait partie de la compétence des travailleurs sociaux depuis des décennies.

Cette méthode d’intervention a eu différentes appellations, elle trouve son origine dans le case work américain à la fin du XIXème siècle.  En France, ce terme qui pourrait se traduire par l’étude de cas, est nommé autrement aide sociale individualisé jusqu’à se transformer en ISAP aujourd’hui.

« Service social de cas » à l’époque de Mary Richmond et de la première conférence internationale de service social (1928-1930).

« case work » dans les années d’après-guerre lors des formations proposées par les Nations Unies au service social européen.

« aide psychosociale individualisé » dans les années 1960-1970.

« Service social individualisé » dans le programme d’études de 1980 des assistants de service social.

Mary Richmond (1861-1928) fut le premier auteur d’ouvrages visant à traduire cette intervention individualisé comme une méthode rigoureuse en travail social. Le premier ouvrage, Social diagnosis, est publié en 1917 et le second, what is social case work ? en 1922. Ce dernier ouvrage a été traduit en France en 1926 et réédité en 2002. Mary Richmond définit ainsi la méthode : « le service social des cas individuels est l’ensemble des méthodes qui développent la personnalité en rajustant consciemment et individuellement entre l’homme et son milieu social (p.59) ».

Ce mode d’intervention sociale étant centré sur la personne, et prenant en compte sa vie quotidienne, aura donc pour objet d’offrir une aide  au « client » pour la recherche d’une solution personnelle à son problème, en utilisant ses propres ressources et celles de son environnement social.

Cette méthode ne se généralise en France qu’à la fin de la seconde guerre mondiale sous l’appellation « l’aide psychosociale individualisée » sous l’influence notamment de l’ONU qui organise des séminaires sue ce sujet dans les années 1950. Cette intervention individuelle et familiale est, dès l’origine du service social, la méthode de base la plus pratiquée en France. Elle prend appui au départ sur l’analyse de la pratique, c’est-à-dire des études de cas à partir desquelles il était recherché une théorie : collecte des données, formulation du diagnostic, élaboration d’un plan d’action. La théorie psychanalytique s’est ensuite largement introduite dans la méthode. D’autres courants de la psychologie se sont imposés peu à peu afin d’aborder la méthode selon un axe psychosocial (Piaget, Erickson, Lewis….).

Cette théorisation de l’intervention a, par ailleurs, permis de redonner aux assistants de service social une légitimité en leur conférant un pouvoir technique propre à la profession. En effet, elle apporte à l’époque une approche plus scientifique, en mettant l’accent sur l’être humain dans la dynamique complexe de sa personnalité.

Cependant, dans un contexte socio-économique où commencent à apparaitre de nouvelles formes de précarité et d’exclusion, des remises en question apparaissent. Il est reproché à cette intervention d’être trop centré sur l’individu, coupé de son environnement, de ne pas tenir compte des déterminants sociaux de la personne.

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