Fiche de lecture du Horla de Maupassant

Cette nouvelle date du XIXème siècle. Elle a été écrite par Guy de Maupassant, né en 1850 et mort en 1893, qui est un écrivain français qui a marqué la littérature française principalement grâce à ses six romans dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout pour ses nouvelles, parfois intitulées contes, comme Boule de suif en 1880, Les Contes de la bécasse en 1883 ou Le Horla en 1887. Il a écrit près de 300 nouvelles et contes. La carrière de Guy de Maupassant se limite à une décennie (1880-1890) avant qu’il ne sombre dans la folie et ne meure peu de temps avant ses quarante-trois ans.

La nouvelle se nomme Le Horla et a été publiée en 1887. C’est une nouvelle fantastique ayant pour registre dominant le registre fantastique, du fait des évènements étranges qui sont racontés tout au long de cette histoire ce qui provoque chez le lecteur de la peur et de l’angoisse mais aussi du fait de l’irruption du surnaturel et de l’irrationnel dans la réalité quotidienne. On peut aussi facilement repérer ce registre dominant grâce aux procédés d’écriture que le narrateur a utilisé, comme par exemples, le champ lexical du mystère, de l’étrange, de l’épouvante mais aussi par l’écriture à la première personne, et les figures de style telles que la comparaison, la métaphore et la personnification qui sont très présentes dans la nouvelle. Le mouvement littéraire est le réalisme car l’histoire racontée paraît réelle, et le naturalisme.

L’histoire commence le 8 mai et se termine le 10 septembre de la même année. Elle a lieu au bord de la Seine, près de Rouen, où habite le narrateur. Un jour, il voit passer devant sa maison un trois-mâts brésilien. Depuis ce jour-là, il est victime d’étranges sensations, de malaises et de fièvre. Il va voir un médecin qui lui prescrit des remèdes, mais malheureusement ceux-ci ne sont pas efficaces. Il en vient alors à penser qu’il n’est pas seul, qu’on le suit, qu’un être invisible le pourchasse. Le narrateur nous décrit son anxiété et le trouble qu’il possède. Il évoque ce jour où il s’est endormi en laissant près de son lit une carafe remplie d’eau. A son réveil, il retrouve la carafe vide alors qu’il est sûr que personne ne s’est introduit dans sa chambre. Le narrateur devient de plus en plus souffrant, il ressent des phénomènes étranges et il a l’impression que cet être le menace. Il décide de se rendre au Mont-Saint-Michel et parle avec un moine de l’existence des choses invisibles. Celui-ci lui raconte de vieilles légendes qui évoquent la présence sur cette Terre d’autres êtres que les hommes. Il rentre chez lui et très rapidement sa folie le reprend. Il ne sait plus quoi penser, il se demande s’il n’a pas des hallucinations, alors pour se rassurer et pour essayer de mieux comprendre, il décide de réaliser quelques petites expériences : la nuit avant de se coucher, il place divers aliments et boissons à côté de son lit. Le matin, le narrateur remarque que quelqu’un a bu les boissons, alors il peut en conclure que quelqu’un invisible est présent dans sa chambre et se nourrit de boissons. Il décide de se rendre à Paris où il reste trois semaines. Il assiste à une séance d’hypnotisme qui la beaucoup troublé. Une fois rentré chez lui, il est à nouveau saisi par la peur et ne parait plus maître de ses actes : un jour alors qu’il se promène dans son jardin, il voit devant lui une rose se casser et s’élever dans les airs. Inquiet par ce qui vient de se passer, il s’assoit dans un fauteuil. C’est alors qu’il voit une des pages du livre devant lui se tourner toute seule comme si quelqu’un était en train de lire.

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