FICHE SYNTHÈSE : LE JANSENISME

Le jansénisme

Mouvement religieux catholique

qui se développa au XVIIème siècle, en France.

Les sources

Le nom « jansénisme » vient de l'évêque Cornelius Jansen (Jansénius en latin), auteur de l' «Augustinus », publié en 1640 = Reprise et interprétation de la doctrine de Saint Augustin.

Les idées

Les jansénistes ont un état d’esprit de pessimisme et ne considèrent que « nul ne peut mériter le pardon par ses actes ».

A cause du Péché Originel, l'homme est corrompu et tend vers le mal naturellement.

Il ne peut être sauvé que par la Grâce divine. Dieu ne l'accorde qu'à certains, et cela dès notre naissance. ⇨ c’est la thèse de la Prédestination (le paradis était destiné aux élus uniquement).

NB. Le jansénisme reprend l’idée de la fatalité antique, dont Racine s’inspira pour ses tragédies.  

Pour mériter le Salut ⇨ la pratique de la vertu et l’austérité de la vie.

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La morale janséniste est rigoriste et austère.

Opposition : jansénistes contre jésuites

Les jésuites et les jansénistes sont des branches du catholicisme.

Il s’agit de deux interprétations radicalement opposées.

• Les jésuites sont liés à l’absolutisme royal.
• Les jésuites insistent sur la liberté personnelle et sont plus tolérants.

• L’homme est libre de son destin et il détermine lui-même la direction que doit prendre sa vie.
• L’homme doit faire de bonnes actions, se laver de ses péchés et se confesser pour obtenir la grâce de Dieu.

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Les jansénistes accusent d'avoir trop d'indulgence avec les pécheurs.

Disparition

Les jansénistes furent condamnés/persécutés par Louis XIV, car ils s’opposaient aux ambitions de pouvoir absolu de la monarchie. Ils ne s'entendent pas non plus avec le Pape.

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• Les religieuses de Port-Royal furent dispersées
• Les « petites-Ecoles » fermées
• Le Couvent, Port-Royal, fut détruit sur ordre du roi en 1711.

Pourtant les Jansénistes restent importants jusqu'à la révolution française.

Peu à peu, on leur reproche leur manque de rationalisme.

Les partisans du jansénisme

Cette morale  est propagée en France par l'abbé de Saint-Cyran, ami et adepte de Jansen. Confesseur, en 1635, du couvent de Port-Royal, Saint-Cyran rallie au jansénisme l'abbesse, la Mère Angélique Arnauld et son groupe familial. Peu à peu  se forme une communauté spirituelle et studieuse, les «solitaires» ou «messieurs de Port-Royal».  Blaise Pascal en fera partie.

Les «solitaires» publient des manuels d'enseignement et fondent, en 1638, les Petites Ecoles.

Racine a compté parmi leurs élèves.

Blaise Pascal défend les Jansénistes dans  «  Provinciales » (1656-1657).