Document sur la communauté des "beurs"

le mot « beur » fut créé en inversant les syllabes du mot « arabe » et c’est à partir de là que le qualificatif « beur » renvoie à une attitude raciste l’excluant du champ littéraire des « Français de souche».

La communauté des beurs désigne plus particulièrement la deuxième génération issue de l’immigration maghrébine en France, avec sa double culture : française et maghrébine « il s’agit d’une culture hybride non seulement parce que, comme le constate Reynaert, ses pratiquants sont de diverses origines ethniques, mais aussi parce que chaque artiste puise dans une diversité de sources qui n’est nullement limitée a une simple polarité entre son pays d’origine et le pays d’accueil », comme le note Alec G.Hargreaves.

En 1983, Mahdi Charef publie au Mercure de France son premier roman : Le thé au harem d’Archi Ahmed la critique le considère comme le premier roman beur, il retrace le parcours d’un jeune beur qui se revendique comme français et qui finit par sombrer dans la délinquance, à travers Le thé au harem d’Archi Ahmed Charef donne une nouvelle image de la banlieue dans sa diversité ethnique ce qui lui a valu de nombreux prix lors de son adaptation cinématographique en 1985.

L’auteur, politicien et sociologue, Azouz Bégag publie en 1986 Le gonne du Chaaba, cette œuvre qui est d’essence autobiographique retrace sous le regard d’un enfant beur qui a su s’émanciper grâce à l’école française le parcours de l’auteur. Loin du misérabilisme, la plume de Bégag transcrit avec un humour hors paire les problèmes des immigrés et des banlieues et délivre un message plein d’espoir pour cette génération qui lutte chaque jour. Ce roman a remporté plusieurs récompenses et a été porté à l’écran avec succès en 1997.

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