Commentaire du texte d'Anatole FRance "Eloge funèbre d'Emile Zola"
Commentaire de texte : Commentaire du texte d'Anatole FRance "Eloge funèbre d'Emile Zola". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eleis • 23 Mai 2018 • Commentaire de texte • 660 Mots (3 Pages) • 2 650 Vues
COMMENTAIRE DU TEXTE D’ANATOLE FRANCE
Emile Zola a souvent abordé le thème de la mort dans son œuvre « Les Rougon Macquart ».
C’est Anatole France qui parle de la sienne dans un discours d’éloge funèbre prononcé en 1902.
Comment Anatole France met-il en avant la grandeur de son ami défunt ?
Après avoir étudié la construction du discours nous verrons ensuite comment Anatole France présente les qualités d’Emile Zola et s’oppose à ses détracteurs.
Anatole France se positionne en orateur face à des hommes venus assister à un discours d’hommage. Il se présente comme le porte parole « de ses amis » (l.2).
Il déploie une rhétorique classique en débutant son discours par un exorde (l2 à 5).
Il veut capter l’attention du public en interpellant son auditoire « Messieurs » (l.1) et rappelle les orateurs précédents en les gratifiant « admirable précision » (l.7) « éloquemment » (l.8) comme pour les courtiser.
Il utilise la figure de style de l’anti-thèse « plaintes et lamentations » (l.3) et « males louanges […] sincère image » (l.4 et 5) pour montrer l’opposition entre la mort de son ami et son souhait d’en faire un éloge.
Dans les deux premiers paragraphes de l1 à l9, Anatole France utilise un discours direct pour réaliser l’éloge funèbre. Il utilise à de nombreuses reprises le présent de l’indicatif « ce n’est pas » (l3) « il convient » (l3).
Il emploie la première personne « Je la considère (l9) » pour prendre lui-même position, ou la deuxième personne « Vous venez d’entendre (l6) » pour impliquer son auditoire.
Il utilise aussi le registre pathétique « ma douleur (l2) », « des plaintes et des lamentations (l2) » pour développer les émotions des gens venus l’écouter.
Dans les deux derniers paragraphes (l10 à l26), Anatole France utilise les temps du passé, l’imparfait mais surtout le passé simple qui sont les temps de la narration. Cela lui permet d’évoquer la vie et l’œuvre de Zola.
L’utilisation répétée de la troisième personne dans ces paragraphes met Zola au centre du discours. « il poursuivit » (l.20) « il combattit » (l.21)
L’éloge funèbre consacré à Emile Zola est l’occasion pour Anatole France de mettre en avant les qualités de l’auteur et la grandeur de son œuvre.
Anatole France utilise le présent de l’indicatif, le présent de vérité générale, pour donner plus de force à ce qu’il dit : « L’œuvre littéraire de Zola est immense » (l.6) « Dans ses romans, qui sont des études sociales (l20) »
Les qualités et les actions entreprises de Zola sont nombreuses. Anatole France emploie souvent des phrases courtes au 4ième paragraphe pour pouvoir toutes les citer. « C’est un esprit de bonté », « Zola était bon », « Il avait la candeur… » (l16 et 17).
Anatole France reconnait néanmoins que Zola n’était pas apprécié de tous et avait subi des reproches. Pour opposer les admirateurs et les détracteurs il utilise à de nombreuses reprises la figure de style de l’antithèse « on louait, on blâmait » (l11) « invectives et apologies » (l.13). Cela donne du crédit à l’orateur qui a de l’objectivité.
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