Probabilités bac ES

Chapitre 2        :        Les mémoires : lecture historique

« L’historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale »

1. Le temps de la mémoire consensuelle (unanime) (1945/1960)

1. Le resistancialisme

Qu’est ce que c’est ?

• Concept défini par Henri Rousso dans « le syndrome de vichy » publié en 1987.
• Mythe mit en place par les Gaullistes et Communistes pour dire que la France était unanimement résistante. Création de la mémoire collective.

Pourquoi le résitancialisme ?

• De Gaulle instaure le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) le 25 aout 1944.

• L’urgence est de :

• Rétablir l’unité nationale pour éviter une guerre civile entre résistants et  collabos.
• Mettre fin à « l’épuration sauvage » : exécution sommaire faites dans l’illégalité c’était la « justice populaire ».  cette épuration fera 10 000 victimes.
• Faire oublier la défaite
• Restaurer l’ordre de l’administration pour reconstruire.

• Mise en place d’épuration l’égale :

• De gaulle met en place une haute cour de justice pour juger les principales personnalités du régime de vichy.
• Cette cour de justice va juger une centaine de personnes : dont Pétain qui va être condamné a mort mais il sera finalement gracié mais mourra tout de même en prison.
• 18 seront condamnés à mort mais seulement 3 seront exécutés.

3 personnes exécutées :

 - Pierre Laval le second de Pétain

- Joseph Darmand secrétaire d’état au maintient de l’ordre (chef de la milice)

- Robert Brasillach journaliste antisémite

• 124 600 personnes vont être inquiétées par la haute cour
• 44 000 iront en prison
• 1 600 ont étés condamnés à mort.
• En 1948, 69% des condamnés sont libérés 
• En 1951, première loi d’amnistie

      1953, 2nd loi d’amnistie

• 1% des condamnés seront encore détenus.
• L’épuration légale est jugée clémente. Tout le monde est d’accord avec les lois d’amnisties. Volonté de refoulement du passé de la France.

1. Les acteurs du mythe résistancialiste

• 1er  grands acteurs : les gaullistes. De Gaulle : premier résistant de France. En 1958, revient au pouvoir et fonde la 5ème république. (il faut attendre 1968 pour qu’il soit remit en cause ainsi que le mythe résistancialisme.)
•  Les communistes : entre 1945 et 1970, fondation du PCF (parti communiste français)

Obtention de + de 30% des vois. Après la guerre, parti représenté comme étant le représentant des « 75 000 fusillés »

A partir de 1941, les communistes résistent suite à l’appel de Staline.

Ils vont participer au mythe de « la France libérée par elle-même »

1. La mise en œuvre du résistancialisme

• Une mémoire officielle :

Dans les manuels de 1964 : résistance = place très importante

                            Vichy est à peine évoqué

                            Défaite de la France peu évoqué

                            Pas de distinction entre camps de concentration et d’extermination        

• Les mémoriaux de la résistance

Le Mont Valérien illustre la volonté de De Gaulle à commémorer la résistance.

Des 1945, de Gaule veut un mémorial et il inaugure le 18 juin le « mémorial de le France combattante ».

• Multiplication des commémorations

Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1964.

• Le rôle des médias

André Malraux fait le discours du transfert des cendres.

Films : œuvres de commandes qui valorisent la résistance.

1. Les « oublis » / « trous noirs de la mémoire ».

Certaines mémoires sont  occultées :

• La mémoire de la collaboration
• De la Shoah, déportation des juifs
• Des malgré-nous (en 1953 ils sont jugés coupables d’avoir participé au massacre d’Oradour-sur-Glane)

1. La remise en cause du résistancialisme (fin 60 – 70/80s)

1. Le temps de la responsabilité collective

1. La fin d’une génération

1969, de Gaulle démissionne.

Mise en place de nouveaux ministres qui ne sont pas issus de la résistance.

Mai 1968 peu de référence à la guerre.

1. Des travaux historiques novateurs

1973, R. Paxton publie « La France de Vichy » en s’appuyant sur les archives allemandes il prouve que Pétain a collaboré avec l’Allemagne. Il prouve que l’administration Française à joué un rôle dans l’extermination de 76 000 juifs de France.

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