Le surréalisme, ses fantasmes et ses provocations
Synthèse : Le surréalisme, ses fantasmes et ses provocations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zebizebi • 5 Mars 2020 • Synthèse • 867 Mots (4 Pages) • 714 Vues
Le surréalisme, ses fantasmes et ses provocations
1. Sens de l'appellation
Dans la langue commune, surréaliste est un synonyme familier d'étrange, inattendu, invraisemblable; il s'agit là d'une extension récente (après 1950) de l'usage savant.
Historiquement, le Surréalisme est un courant intellectuel et artistique lancé en France, à l'issue de la guerre de 1914-1918 et en réponse au mouvement Dada. Les surréalistes partagent avec Tristan Tzara les visées subversives ("détruire les tiroirs du cerveau et de l'organisation sociale") mais veulent aller plus loin pour proposer quelque chose de neuf et de positif.
Le courant surréaliste gagnera le monde entier (Europe, Turquie, Irak, Japon, USA ou encore le Brésil) et s'étend à plusieurs arts (Chirico, Dali, Delvaux et Magritte pour la peinture et Buñuel pour le cinéma).
Mais, bien plus encore qu'à la création artistique, le Surréalisme vise à la connaissance et à la transformation de l'homme, à l'exploration et à la libération de toutes ses forces psychiques, y compris les plus obscures; d'où son attention particulière pour la sexualité, l'imagination, le rêve voire la drogue et la folie. Les artistes surréalistes développent les idées de Rimbaud qui, déjà à la fin du 19ème, voulait "changer la vie" par une révolution poétique.
2. Contexte historique et culturel
La première guerre mondiale, avec ses huit millions de morts, a provoqué une crise des valeurs dans tous les domaines. Elle a ruiné les pays européens et mis fin à leur "contrôle" sur le monde. Elle a accru le sentiment de méfiance par rapport à la politique (qui a conduit à de telles horreurs).
Le rejet du "vieux" monde n'est pas seulement politique. L'esprit est aussi en crise, ce qui se traduit par une perte de confiance dans la science et le progrès technique. Pourquoi? Parce que les massacres de la guerre 14-18 font apparaitre bien naïf l'optimisme de la science positiviste du 19ème (cf. Auguste Comte) dont s'était nourri le naturalisme.
La conception de l'homme est renouvelée par le développement de la psychanalyse. Auparavant, l'homme était un corps en proie aux déterminismes biologiques et sociaux ( Zola). Avec le Surréalisme, l'homme est un mystère, une énigme pour lui-même, à explorer sans tabou.
3. Traits majeurs du courant
- Des comportements propices à dévoiler le surréel dans l'existence ordinaire : exaltation de l'amour fou, sans retenue ; attention accordée aux rêves ; recherche d'objets insolites ou détournés de leur fonction d'origine.
- Une pratique systématique de techniques visant à libérer l'inconscient ou à faire surgir une "surréalité" imprévisible :
- l'écriture automatique, le rêve éveillé, le sommeil hypnotique pour fuir le contrôle de la pensée (idées reprises à la psychanalyse)
- divers jeux de langage qui tentent de produire une image poétique nouvelle. Le "collage" ou encore télescopage sont en vogue.
Les surréalistes vont suivre la théorie de Freud. Il était spécialiste en psychanalyse : Il étudiait tous les phénomènes mentaux. Il a mis au point quelque chose d’important :
Il y a 3 instances :
- Le « Moi » : Tout ce qui est issu de la conscience ;
- Le « ça » : Tout ce qui est de l’inconscient (Désir / Pulsions de violence)
- Le « Sur-Moi » : C’est le barrage qui interdit l’inconscient de monter sur la conscience : Va faire taire nos pulsions.
La barrière peut laisser passer les rêves, les lapsus et les actes-manqués.
« Le Roi n’est pas maître en sa propre maison »
Breton, comme Freud, veut faire parler notre inconscient : Il importe l’écriture automatique : ça consiste à écrire à un moment de lâcher prise (Mi-éveil, Mi-endormi).
Le surréalisme est un mouvement qui désobéit aux règles et qui valorise la liberté, l’imagination et le rêve.
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