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La vérité, synthèse.

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Par   •  28 Novembre 2016  •  Fiche  •  3 164 Mots (13 Pages)  •  664 Vues

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Synthèse Chapitre 4: La vérité

I - La question de la vérité : la vérité en question

La vérité existe-t-elle ? Le nécessaire dépassement du scepticisme (existence)

Il est essentiel de se demander si la vérité existe. La vérité n’existe pas, en tant qu’elle n’est pas à la portée de l’esprit humain. Le sceptique préfère “suspendre son jugement”. La figure emblématique du scepticisme est Pyrrhon.

1°/ Scepticisme antique et doute méthodique

Descartes dans les Méditations Métaphysiques, comme dans le Discours de la Méthode commence par douter de tout, en commençant par les connaissances sensibles (risque d’illusion), puis les connaissances rationnelles (“vérités mathématiques”) et même les vérités métaphysiques (Dieu, ...). Il est bien clair que ce doute est une étape pour obtenir la certitude. Descartes croit dans le pouvoir de la raison d’accéder à la vérité. Le doute sert à ouvrir la voie vers la recherche d’une vérité indubitable et il cesse avec l’expérience du Cogito.

Le doute cartésien est un choix radical pour ne garder que l’acte pur de penser, l’essence de la pensée. C’est une ascèse pour nous habituer à la vie de l’esprit. C’est un doute méthodique et une étape essentielle si l’on accepte de prendre le bon chemin. La fiction du Malin Génie n’est qu’un “pantin méthodologique”, selon l’expression de Gouhier.

Le doute cartésien est un point de départ, décision volontaire, pour construire un édifice philosophique solide. (Exemple: le panier de pomme pour le doute cartésien) Le doute sceptique est absolu, signe de l’échec de la raison humaine. Elle conduit au relativisme, au pessimisme désabusé ou au nihilisme.

2°/ Les arguments du scepticisme antique

a) La contradictions des opinions

Les Sophistes étaient frappés par les contradictions des opinions. Ils concluent que la vérité est inaccessible. Pascal était frappé de la contradiction des droits nationaux : “Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà.” La diversité peut être troublante et n’interdit pas l’exercice du jugement. Mieux, elle l’exige, en vue d’un discernement critique.

b) L’impossible régression à l’infini. “Prouve ta preuve !”

Pour connaître en vérité, il faut prouver ce que l’on dit par une autre affirmation. Mais dès que j’avance une preuve, le sceptique pourra toujours me dire “Prouve ta preuve !” Ainsi, il faut remonter de preuve en preuve, et ce à l’infini, ce qui est impossible.

c) La nécessité d’accepter des postulats invérifiables

La solution à l’impossible régression à l’infini serait d’accepter des postulats indémontrables. Mais ce faisant, j’accepte que la vérité de mon point de départ ne soit en rien garantie, et par suite toutes les affirmations que j’en déduis sont douteuses.

d) Le diallèle : je démontre les vérités “les unes par les autres”

C’est le problème du cercle vicieux inévitable : je démontre les vérités les unes par les autres. Tout est lié. Pour connaître la moindre chose, je suis donc contraint de la mettre en relation avec une infinité de choses, et donc de connaître son rapport avec l’univers entier. ( Exemple du dictionnaire où les mots sont définis avec d’autres mots qu’il faudrait définir avec d’autres mots, et cela, à l’infini)

e) La relativité des opinions

Toute affirmation sur l’univers est relative à l’homme.

“N’arrive-t-il pas parfois qu’au souffle du même vent l’un de nous frissonne et non l’autre “ -Platon- Que dirons-nous de ce souffle de vent par rapport à lui-même ? Qu’il est froid ou qu’il n’est pas froid ?

“Qu’il n’est ni froid pour qui frissonne et ne l’est pas pour qui ne frissonne ?”-Pythagoras- Tout opinion est relative, en relation avec un sujet singulier, des circonstances particulières, un vécu unique.

Protagoras affirme que c’est à l’homme de décider. C’est à l’homme de faire la vérité, puisqu’il en est l’étalon. Mais la réalité en soi, indépendamment de moi, et même indépendamment de l’homme, la réalité absolue, puis-je la connaître ?

3°/ La contradiction interne du scepticisme

Le scepticisme est une logique de critique radicale de la raison quant à son pouvoir de chercher et de trouver la vérité. Le scepticisme se contredit lui-même en affirmant que la vérité n’existe pas, ou qu’on ne peut la trouver. Car en disant cela, il prétend affirmer quelque chose de vrai. Poser comme vérité que la vérité est inaccessible, c’est au moins reconnaître une vérité et par là démentir sa propre thèse. Le sceptique radical se contredit donc lui-même.

Le constat de l’opposition entre des théories qui divergent selon les lieux et les temps, selon les personnes, peut conduire au relativisme et à l’impossibilité de connaître la vérité. Si la vérité est l’accord de la pensée et du réel, cet accord présuppose l’existence d’un ordre supérieur. Cet ordre éternel à l’origine de tout ne peut qu’être éternel. Quand nous disons que la vérité change, c’est en réalité notre jugement qui change. La “vérité humaine” n’est alors que le chemin humain qui y conduit. Ce chemin est fondamental, c’est celui de la recherche philosophique notamment. Penser à la maïeutique socratique comme travail pour advenir à une vérité.

B) Comment la vérité se reconnaît-elle ?

Il faut reconnaître que la vérité existe. Pyrrhon affirmait qu’il n’y a pas de marque claire du vrai “comparable à la marque imprimée sur le corps des esclaves et qui permet de les reconnaître quand ils sont en fuite.”

Partons de l’idée vraie: quelles sont ses caractéristiques ? Cela suppose que le sujet singulier au minimum soit capable d’accéder à quelque chose d’universel.

1°/ Critères du côté

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