La pensée politique au Moyen Age

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Augustin = souvent lié au problème théologico-politique : nouveau problème suite à celui du meilleur régime politique

Problème théologico-politique : problème qui vise à repenser le rapport entre le pouvoir et le religieux. A la fin de l’Antiquité tardive jusqu’au 12ème/13ème siècle, la pensée politique du problème théologico-politique va être orienter :

• La doctrine de l’Église
• Moyen-Âge : le religieux détermine le politique
• Articulations entre le pouvoir de l’Église (organisation) et le pouvoir politique (administration, féodalité, Roi)

Doctrine de l’église = 1ère doctrine pour penser la politique : les concepts politiques deviennent dépendants des concepts religieux 🡪 conséquence : toute pensée politique est nécessairement déterminée par une pensée religieuse, transcendante, métaphysique (rapport créature-créateur) 🡪 In-fine : apparition d’une toute autre structure de la société et de la communauté politique : l’église comme institution religieuse est aussi une institution sociale, elle a une organisation bureaucratique qui va aussi avoir un lien intime avec la structure juridique de la communauté politique qui va aussi énormément changé (notamment 8ème – 12ème siècle : code juridique nouveau qui vont constituer petite à petit le socle à partir duquel l’administration de la féodalité va véritablement se constituer).

On va voir 2 auteurs centraux dans ce cours :

• Saint Augustin (354-430)
• Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274)

La pensée de l’Antiquité tardive

LA PENSÉE POLITIQUE D’AUGUSTIN (354 – 430)[pic 2]

2 grands textes marquants :

• Les Confessions : ouvrage de conversion religieuse, autobiographie écrit à la 1ère personne qui vaut comme l’éloge d’une apologie du christianisme, des vérités chrétiennes et qui vaut aussi comme un dialogue avec Dieu par une longue prière à Dieu. Il aborde cette conversion comme une analyse de son intériorité

• La Cité de dieu :  4 tomes : textes majeurs dans lesquels on trouve notamment les éléments de sa pensée politique, écrit au moment où les Wisigoths, menés par Alaric, attaquent Rome lorsque l’empire subit les évènements politiques les plus violents

🡪 Augustin est un écrivain très prolixe, il a écrit plus de 113 livres.

Contextualisation historique : entre la mort de Cicéron en 43 avant JC jusqu’à la naissance d’Augustin, beaucoup de changements ont lieu et notamment l’émergence de la république romaine puis sa transformation en empire.

1ère élément : structuration administrative territoriale et politique de l’empire = longue construction juridique et politique nouvelle 🡪 succession d’empereurs qui permet la création progressive d’un système administrative très centralisé, bureaucratisé et uniforme qui va produire le système impérial.

Tout d’abord, empire = fiction juridique = ensemble de petits royaumes, très différents (n’ont pas nécessairement la même religion, langues, monnaie, systèmes pénale, coutumes) 🡪 mais ils reconnaissent tous leur subordination à l’empire et connaissent une administration croissante impériale en leur sein qui va au fur et à mesure régler la vie ordinaire de chacun de ces royaumes.

• Point de vue politique : l’agrégation de ces royaumes passe par le développement et l’inculcation de la doctrine du consensus politique hérité de la vie politique romain.

La transformation de l’empire romain/païen en un empire chrétien se fait lorsque Théodose devient le dernier empereur à régler le christianisme progressif des régions et des peuples.

Avec la christianisation des peuples barbares de l’Europe, va se trouver stimuler un processus de changement important du rôle du Pape : le pape va cesser d’être une seule autorité religieuse parmi d’autres pour devenir la seule autorité religieuse à la tête de tout l’ouest de l’empire.

Avec le développement de l’empire chrétien romain, on voit apparaître le latin comme devant le langage du droit, de la culture et de la religion qui va devenir nécessairement le langage de l’empire chrétien romain = expansion du latin.

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La pensée politique d’augustin : point important : voir la relation existante entre le religieux et le politique et voir que cette relation est très largement marquée par une conception pessimiste de l’homme conduisant Augustin à défendre l’idée qu’au fond la vie des hommes est séparé entre leur vie physique/terrestre et métaphasique.

Le manichéisme et Augustin - Qu’est-ce que le manichéisme ?

Augustin avant d’être converti au christianisme, a très largement suivi la spiritualité défendue par le manichéisme.

• Manichéisme = création d’une pensée métaphysique par Mani (sage perse du 3ème siècle, auto-proclamé apôtre) possédant une grande force rhétorique

Problème central du manichéisme = répondre à l’existence du mal, pourquoi le mal existe ?

Réponse de Mani : si Dieu est à la fois aimant et omnipotent l’origine, la cause de la souffrance et du mal dans le monde se trouve dans la matière. Tout ce qui est matière est mauvais. Et tout ce qui est spirituel, qui relève de l’âme, qui est transcendant est bon

Mani : le monde matériel est mauvais et c’est pourquoi l’humanité souffre et vit dans la douleur et dans la peine

• Il voit une dichotomie radicale : Dieu révélé de l’ancien testament est un esprit bon/pure mais le monde matériel n’est pas la création de Dieu mais l’œuvre du mal

Thèse de Mani : forte influence sur la vie d’augustin : tout ce qui est matière est mauvais = tout ce qui relève d’une expérience corporelle est mauvais 🡪 conséquences sur la conception de l’homme, la nature physique, la reproduction sexuelle et sur les régimes alimentaires jusqu’à même une certaine éthique des relations entre hommes et animaux.

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