Fiche de lecture - De la démocratie en Amérique - Tocqueville

Fiche de lecture : Tocqueville - De la démocratie en Amérique II, GF Flammarion, 1981, Paris, p. 9-19

« Il est à croire que l’empire intellectuel du plus grand nombre serait moins absolu chez un peuple démocratique soumis à un roi, qu’au sein d’une pure démocratie ». C’est avec ces mots que Tocqueville tente de mettre en garde les hommes contre ce qu’il croit être une dérive malheureuse de la démocratie à savoir : la tyrannie de la majorité. Alexis de Tocqueville est né le 29 juillet 1805 à Paris dans une famille d’aristocrates normands antirévolutionnaires, Il étudie le droit, puis intègre la magistrature. L’administration française l’envoie aux États-Unis afin d’analyser le système carcéral en vigueur. Suite à ce séjour américain il écrira son œuvre la plus célèbre "De la démocratie en Amérique". Alexis de Tocqueville se lance dans la politique et devient député de la Manche en 1839, avant d'occuper des fonctions ministérielles sous la IIe République. Il devient également membre de l'Académie française en 1841. Il meurt d’une tuberculose à 53 ans.

De la démocratie en Amérique a été publié en 1835. C’est un essai où Tocqueville analyse en profondeur le régime américain avec ses institutions, ses sources de pouvoir, et ses dérives. Il évoque notamment la « tyrannie de la majorité ». Alexis de Tocqueville a écrit un second tome suite au succès qu’avait rencontré le premier. Pour l’auteur, les Etats Unis représentaient le plus pur exemple de la démocratie et de la culture égalitaire. Dans la première partie, l’auteur considère l’opinion publique plus comme un moyen de coercition du peuple par le peuple que comme un garant de la rationalité de celui-ci. Dans la seconde partie, le questionnement se déplace vers la protection des individus de l’Etat démocratique despotique.
Le passage commence au chapitre « De la source principale des croyances chez les peuples démocratique ». Il s’agit dans ce chapitre d’étudier les croyances des individus au sein d’un régime démocratique. L’auteur compare une période où les individus ne seraient pas égaux et une période ou ils le seraient afin de voir qu’elle serait leur orientation. Quelles seront alors les croyances qui prédominent dans un régime démocratique et quels sont leur risques ?

On pourrait tout d’abord étudier l’importance qu’a l’opinion publique dans un régime démocratique et les dérives qu’elle pourrait engendrer.

I) La prédominance de l’opinion publique sur la réflexion individuelle

Tocqueville commence son propos en donnant l’importance d’une croyance commune qui permet de nourrir les liens sociaux indispensables à la vie en société. Il est pourtant utile d’ajouter qu’il n’est pas idiot de croire à certaines choses sans les avoir recherchés seul. En effet, l’homme se doit d’accepter certaines croyances afin d’avancer sinon le temps lui manquerait pour rechercher et examiner toutes les vérités qui lui sont proposées. Ainsi, la question est de savoir quelles croyances l’homme choisit d’accepter comme étant siennes.
Tocqueville, pour défendre son propos, met alors en évidence deux formes de sociétés qui changerait les croyances des hommes. L’une ou les hommes seraient égaux et l’autre où ils ne le seront pas.                                                                                                                                                                  

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