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Fiche de lecture, Daniel Gaxie, La démocratie représentative

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Par   •  13 Octobre 2017  •  Fiche de lecture  •  859 Mots (4 Pages)  •  2 199 Vues

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GAXIE Daniel, La démocratie représentative, Paris, Montchrestien, 2004, pp.147-153

AUTEUR

Daniel Gaxie est un politiste français né en 1947. Après avoir été professeur de science politique à l’Université de Picardie, il entre en 1989 à l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), au sein du département de science politique de la Sorbonne. Il est connu pour ses travaux de référence à matière de sociologie du vote avec des idées comme "l'auto-exclusion" des profanes en politique, qui serait liée au niveau d'études, et pour son concept de « cens caché ». 

Oeuvres principales : Le cens caché, 1978 ; La démocratie représentative, 1993

TEXTE

La démocratie représentative est un livre publié en 1993 par Daniel GAXIE. L’auteur exprime dans cet ouvrage une volonté de vulgarisation des sciences sociales. Il essaie de comprendre les pratiques qui ont mis en place la démocratie et que l’on peut observer aujourd’hui. L’ouvrage est divisé en 4 grandes parties : la compétition démocratique, construction et transformations de la démocratie, l’autonomie des représentants et la représentation ; elles-mêmes divisée en des sous-parties très précises.

Dans l’extrait, il présente la figure de l’homme politique ainsi que sa relation avec les « mandants ».

METHODE

Démarche de vulgarisation des sciences sociales. Référence à Roberto Michels (sociologue italien). Démarche théorique et empirique.

SYNTHESE

Thème : L’homme politique et sa relation avec ses « mandants » dans la démocratie représentative.

Thèse : L’homme politique se distingue par des capacités spécifiques qui le placent en position de supériorité par rapport à ses mandants.

DEMONSTRATION

  1. La figure de l’homme politique

  • se distingue des autres citoyens par son mode de vie → « la professionnalisation suppose et suscite des investissements spécifiques » → a peu de temps pour lui, rythme de vie soutenu mais conditions de vie privilégiées. Il doit accorder une grande part de son temps à l’activité politique, être baigné dans la politique
  • Dispose de compétences techniques spécifiques → entrer en contact avec la population, prendre la parole en public, connaître sa population, etc. Ces capacités spécifiques sont développées deux paragraphes plus tard : doit savoir donner un sens politique aux événements ; élaborer des représentations proprement politiques du monde
  1. Sa supériorité sur ses mandants
  • Cette compétence proprement politique est, selon D.Gaxie, à l’origine de la « supériorité des représentants à l’égard de leurs « mandants ». Pour Roberto Michels, c’est la division du travail qui crée la spécialité et fonde l’autorité. Les mandants ne peuvent pas comprendre ni contrôler l’activité exercée par les représentants puisqu’ils ne disposent pas de cette compétence technique. Ils disposent d’une autonomie assez grande pour pouvoir promouvoir leurs intérêts propres avant la défense des préoccupations sociales externes
  • Pour illustrer la délégation du pouvoir des mandants vers les représentants, D.Gaxie utilise l’expression « la dépossession des profanes », profane ici utilisé dans le sens de ceux qui ne sont pas initié à la politique, terme qui reste cependant assez fort. Les mandants sont donc placés hors-jeu de la politique, et le contrôle qu’ils exercent sur leurs représentants est moindre puisqu’ils soit n’aperçoivent pas les enjeux des luttes politiques, soit ne disposent pas du temps nécessaire pour les investir au mieux.
  • Il insiste ensuite sur un aspect social important : l’impact des inégalités de richesse sur le « droit d’évocation » des citoyens ; il affirme que plus le rang social est élevé, plus les agents sont susceptibles de s’opposer aux représentants avec leurs propres compétences. Les plus pauvres sont cependant réduits au doute. → « délégation retenue », « abandon »
  • Leur supériorité est cependant remise en cause avec une certaine « crise de la représentation », due notamment à l’augmentation du niveau d’instruction de la population.
  • Il conclut en donnant une définition du pouvoir : « le pouvoir est une capacité de faire fondée sur l’échange et le crédit en même temps qu’un pouvoir sur les autres », c’est « une relation de domination qui se constitue dans l’échange et un échange inégal fondé sur la domination ».

RÉSULTATS

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