Actuelle III - "avant propos" - Albert Camus

Actuelles 3 « avant propos »

C'est un essai qui a été écrit  en 1958 par Albert Camus (écrivain français du 20è s d'origine algérienne), dans le contexte de la guerre nationaliste d'Algérie, il fait partie du courant littéraire de l'Existentialisme (courant du 20è s, plaçant au cœur de la réflexion : l’existence individuelle, la liberté et le choix personnels)

Ce texte est donc l'avant propos de l’œuvre de Camus « La chronique algérienne » faisant partie « d'Actuelle 3 » (un ensemble de chroniques).

Il fait partit de l'objet d'étude : La question de l'homme dans les genre de l'argumentation de 17è siècle à nos jours. Il fait plus précisément partie d'un groupement de texte visant à étudier la critique de la torture.

Dans cet essai Camus dénonce les actes de torture et plus précisément ceux perpétués par l'armée française lors de la guerre d'Algérie. Pour lui la torture est une humiliation qui néanmoins a trouvée sa place dans la société. Il s'adresse donc aux français.

PB : Comment Camus dénonce-t-il  la pratique de la torture ?

Plan :

I- une argumentation rigoureuse

a) un texte polémique (qui vise à détruire l'adversaire) :

• thèse morale défendue = la critique de la torture perpétuée par l'armée Française (l.1-2)
• thèse réfutée = l’efficacité de la torture pendant de guerre →  il ne faut pas justifier ces méthodes par l’efficacité car sinon « plus de règles ni de valeurs, toutes les causes se valent... » (l.5)
• utilisation d'ironie = « ces beaux exploits » (l.20)
• 1ère personne pluriel

b) un texte solidement construit :

• utilisation de connecteurs logiques = la charpente du texte/texte réfléchie : ("En attendant" l. 3/ "Dès l'instant" l.4 / "Finalement" l.20) → montre l'ordre de ses idées.
• les arguments de Camus =

1. (l. 4-7) : torturer c'est passer de la civilisation à la barbarie, « règle, valeur » « nihilisme, jungle » → 2 CL qui s'opposent
2. (l. 9- 10) : il vaut mieux souffrir que commettre des injustices et faire souffrir. En faisant souffrir on se retrouve sur le même pied d'égalité que nos ennemis.
3. (l. 16-18) : en commettant des actes de torture, le soldat de l'armée Française devient lui-même un terroriste.
4. (l. 19-20) : image de la France qui est salie par la torture qui va à l'encontre de la DDHC

II- un texte engagé

a) une dimension pragmatique du texte :

• l'engagement du lecteur et de la France inclus dans le p.p. « nous », il engage la France et le lecteur dans ses opinions.
• Il veut faire réagir les citoyens face a la réalité = son livre est «  l'histoire d'un échec, celui de ne pas avoir réussi a désintoxiquer les esprits »
• utilisation de questions rhétorique =  faire réagir les français (il connaît déjà la réponse)

b) le rôle de l'écrivain :

• se bat pour pouvoir s'exprimer, exposer ses opinions + faire réagir les citoyens + dénoncer armée Française + faire morale à la France + faire évoluer la situation

→ texte représentatif de la littérature engagée

Conclusion :

Grâce notamment à son argumentation rigoureuse, Camus réussit a déconstruire une pratique admise et justifiée, celle de la torture. Mais surtout, Camus le réussit car c'est un auteur engagée qui se bat contre la censure et qui inclue la responsabilité de tous les français.

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