Veni, Vidi, Vixi

Texte n°3 : « Veni, vidi, vixi »

Introduction :

Succession de quatrains qui martèlent le désespoir du poète. Le registre à la fois lyrique et épique. La douleur du poète prend ici un tour plus universel, ne parle plus seulement de la mort de sa fille mais d’une difficulté, plus générale, à habiter le monde. Le titre fait d ‘ailleurs écho à une phrase célébre qu’aurait prononcée César, Hugo modifie le dernier terme. « Veni, vidi, vici » (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu) devient « Veni, vidi, vixi » (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vécu … et donc « je suis mort ») dire autrement la douleur de la perte et de l’exil.

Problématique :comment la douleur exprimée dans ce texte, au-delà du deuil, embrasse-t-elle la condition humaine ?

Répondre aux question n°1, 2, 3, 4, 9, 11, 12.

I – L’expression  omniprésente de la douleur

A.Champ lexical de la douleur, du désespoir ;

Thème rappelé tout au long du poème « douleurs », « esprit sans joie », « ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé » tournures hyperboliques, qui insistent sur l’intensité de la souffrance : «  de tout », « mon coeur est mort », « ayant beaucoup souffert » avec l’adverbe, « beaucoup ».

B.Une attitude résignée face à la vie :

Semble appeler de ses vœux une mort plus guère espoir en l’existence. Passé composé, il prend du recul par rapport à sa vie et la regarde sous un jour sombre « J’ai bien assez vécu » adverbes dénotent un lassitude. « vivre », « vaincre » renvoient tous deux au titre le verbe « vaincre » reprend la citation de César mais elle en inverse le sens : ce n’est pas le poète qui a vaincu, mais les blessures de la vie qui l’ont vaincu. Négations (ne… plus ; ne… qu’à demi) connotent une forme d’impuissance, « J’ai fait ce que j’ai pu » une vision pessimiste de l’existence , « puisque » en anaphore, qui dénote l’évidence du desespoir.

C.Une douleur amplifiée au fil du texte

3 termes qui composent le titre sont rappelés au v1, v9, v12, donc dans les 3 premiers quatrains qui forment un unité s’approprie donc en développant la devise qui compose le titre (reprise et variation d’un même thème).

II – Une réflexion sur la condition humaine

A.L’universalité du «je »

Hugo parle de lui mais c’est surtout son lecteur qui se retrouve dans son parcours

B.Image de l’homme comme éternel bagnard (bagne = travaux forcés)

C.Un poème construit comme le récit d’une vie d’un printemps à la mort.

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