Vedi veni vixi
Commentaire de texte : Vedi veni vixi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anne Cha • 27 Mai 2016 • Commentaire de texte • 912 Mots (4 Pages) • 1 731 Vues
Victor Hugo est l'un des plus grands poètes et écrivains français. Il naît à Besançon d’un père comte et général d'empire.. Dès 1816, il affirme sa vocation littéraire : "Je veux être Chateaubriand ou rien ! ». Emu par les souffrances du peuple en 1848, Victor Hugo devient républicain et affiche son hostilité à Napoléon III qui le fait exiler à Jersey, puis à Guernesey où il va s’adonner au spiritisme pour tenter de communiquer avec sa fille. Pendant cet exil qui dure près de vingt ans, il produit la partie la plus riche de son œuvre. Le 4 septembre 1843, sa fille Léopoldine Hugo se noie à l'âge de 19 ans, avec son mari, lors d'un accident de barque sur la Seine. Victor Hugo est très abattu par la nouvelle qu'il apprend par la presse écrite à Rochefort (en Charente-Maritime). La tristesse de la mort de Léopoldine lui insufflera l'inspiration de plusieurs poèmes composant le recueil de 158 poèmes "Les Contemplations" qu'il publiera en 1856 et dont l'un de ses poèmes « Veni, Vedi, Vexi ». Comment Victor Hugo fait-il pour exprimer ses sentiments ?
Issue du recueil intitulé « Les contemplations ». Vini, vidi, vixi est un poème écrit par Victor Hugo en 1848, Ce livre est avant tout celui du deuil. Ce poème fait référence à la célèbre citation victorieuse de Jules César : « Veni, Vedi, Vici » (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu). Victor Hugo substitue le terme « Vidi » par « Vixi » (j’ai vécu) qui donne « Veni, vidi, vixi » (je suis venu, j’ai vu, j’ai vécu). Ce qui montre le parallélisme entre la tristesse de l’écrivain et l’enthousiasme victorieux de Jules César. Victor Hugo nous confie sa tristesse et son renoncement à la vie après la mort de sa fille Léopoldine. Le thème évoqué dans ce poème est la mort. Cette expression ne renvoie pas à la mort réelle du poète puisque Victor Hugo n’est mort qu’en 1885 et ce poème date de 1848. Il s’agit donc d’une mort symbolique parce que le poète est en exil, loin de la France et ne peut participer à aucune action dans son pays. Donc « l’exil intérieur » relatif à la mort de sa fille se double de « l’exil politique » et tout cela enlève au poète le goût de la vie.
Ce poème est un alexandrin dans lequel Victor Hugo exprime à plusieurs reprises son désir de mort avec des apostrophes à sa fille elle-même morte « Ô ma fille, j’aspire à l’ombre où tu reposes » vers 11, et à Dieu « O Seigneur ! » vers 31. Dans les 3 premier quatrains il ya un contraste entre un printemps joyeux et son cœur triste. Dans les vers 1à 12 l’anaphore puisque sert à renforcer le message contenu dans l’hémistiche « j’ai bien assez vécu » vers 3, 4, 5, 7, 9, 10, 12. Les s de la joie de vivre de Victor Hugo dans les vers 1 à 12 ne fonctionnent pas : « enfants ; fleurs ; printemps ». Le poète ne vit presque plus « puisque son cœur est mort » v12, donc il devient insensible à la vie. Il ne ressent plus la joie de vivre. Ainsi des termes tels que « tristesse ; vaincu ; ombre ; mort » connotent sa tristesse. Victor Hugo utilise principalement le passé composé pour dresser un bilan de sa vie. L’action des verbes au présent reçoivent souvent une réponse négative : « je marche, sans trouver… », « je ris à peine », « je ne suis plus réjoui ». Ainsi il apparait que le poète n’imagine pas de
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