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Un monde parfait : de l’optimum à l’équilibre

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Par   •  4 Mars 2021  •  Cours  •  911 Mots (4 Pages)  •  720 Vues

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MACROECONOMIE

Première partie Les fondements de la macroéconomie

Chapitre 1 Un monde parfait : de l’optimum à l’équilibre

Dans ce chapitre, on s’intéresse aux propriétés d’une économie extrêmement simplifiée, mais nécessitant déjà une forme d’intervention publique. Celle-ci a pour vocation de déterminer le montant de biens collectifs jugé nécessaire.

  1. Les préférences et la technologie

On considère une économie simplifiée, composée d’un agent représentatif dont les préférences dépendent positivement de la consommation de biens et négativement du travail fourni.

L’agent unique est néanmoins dit “représentatif” dans la mesure où son comportement représente celui de nombreux agents supposés identiques ou dont les différences n’entrainent pas de problème d’agrégation. On suppose que les préférences de cet agent sont représentables par la fonction d’utilité – ou de bien-être – additivement séparable suivante :

 U (C, G, N) = u (C) + χ (G) − `L (N)

N est la quantité de travail offerte, par exemple évaluée en nombre d’heures de travail, et ` (N) représente une mesure de la désutilité du travail. C représente la consommation directe de bien de l’agent. Techniquement, le bien en question est privatif, au sens où il ne peut pas être consommé simultanément par plusieurs agents et où il est détruit lors de la consommation individuelle. En revanche, le bien G s’apparente davantage à un bien collectif. Dans le cadre d’un modèle à agent représentatif unique, cette distinction perd de sa pertinence. G représente alors un bien public, c’est-à-dire, dans le cadre une économie de marché, un bien dont la consommation n’est pas directement décidée par le consommateur. Il s’agira en fait du niveau de dépenses publiques et sa présence dans la fonction d’utilité de l’agent permet d’exclure le cas (malheureusement trop souvent considéré en macroéconomie) où ces dépenses sont inutiles en matière de bien-être.

Du point de vue de leur disponibilité, on suppose que les deux types de bien C et G sont produits dans les mêmes conditions techniques. En absence d’investissement – inutile dans cette économie statique – et donc de capital physique, les conditions de production peuvent être résumées par la contrainte technologique suivante :

C + G ≤ F (N)

où F (N) représente une fonction de production croissante et concave 2 qui dépend du travail, l’unique facteur de production.

  1. L’optimum d’une économie centralisée

Avant d’étudier l’équilibre d’une économie concurrentielle, il peut être utile de définir une notion d’optimalité. Dans le cas d’un agent représentatif, il n’est pas nécessaire de mobiliser le concept d’optimum de Pareto (1906), cher aux micro-économistes 3. La notion que nous utiliserons est plus simple et correspond à l’allocation des ressources qui maximise l’utilité de notre agent. Comme le bien-être dépend également de la consommation d’un bien public, il est assez naturel de supposer l’existence d’un Etat – ou d’un planificateur central – bienveillant qui alloue l’ensemble des ressources, sans avoir nécessairement recours à un système de prix de marché.

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