TPE sur la littérature actuelle sur la condition humaine
Cours : TPE sur la littérature actuelle sur la condition humaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Déborah Stella Sieyapji • 25 Novembre 2019 • Cours • 1 538 Mots (7 Pages) • 462 Vues
SIEYAPJI DEBORAH STELLA
BILI III / 16L76895
TPE LITTERATURE ACTUELE
Sujet : Prenez une œuvre du XXème siècle de votre choix et démontrez en quoi sa contemporanéité reflète à la fois la vision moderne et antimoderne de la condition humaine.
La contemporanéité renvoie à ce qui est actuel, récent, ce qui ce vit dans le quotidien, ce qui se produit dans la même période. La littérature française dite « contemporaine », est une littérature qui n’as pas encore été canonisée, qui est toujours en mouvements face aux faits et aux actualités du vécu ambiant. C’est une littérature qui porte donc sur les conditions de vie plus ou moins précaires de l’espèce humaine, sur l’actualité des événements, la réactualisation des événements passés, qui se vivent de façon individuelle ou collective dans la vie. L’Etranger d’Albert Camus (1913-1960), publié en 1942, est un roman s’inscrivant dans le registre de l’Absurde, qui met en évidence la vie d’un nommé Meursault, qui est un être caractérisé par une certaine indifférence vis-à-vis de son entourage. Cette œuvre sera donc notre choix pour démontrer en quoi sa contemporanéité reflète à la fois la vision moderne et antimoderne de la condition humaine.
De prime abord, il est important de noter que la contemporanéité d’une œuvre renvoie à sa capacité à se transcender dans le monde de l’actualité. Il est aussi important de relever que la vision moderne renvoie aussi à l’état actuel de la société, du vécu ambiant décrit par un auteur d’un temps passé. Partant du fait que cette œuvre s’inscrit dans le mouvement de l’Absurde, qui selon Albert Camus est un divorce entre l’homme et le monde, entre les interrogations métaphysiques de l’homme et le silence du monde et il déclare alors : « ce monde en lui-même n’est pas raisonnable, mais ce qui est absurde c’est la confrontation de cet irrationnel et du désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme » Le Mythe de Sisyphe, 1942; autrement dit, elle peut être définit dans ce contexte comme une réalité inhérente (c’est à dire ce qui est lié) à la vie, ce qui n’a pas de sens. La condition humaine peut se rapporter aux caractéristiques et événements majeurs qui composent l’essentiel de l’existence humaine tels que la naissance, la mort, la croissance, le conflit, l’aptitude à ressentir et exprimer les emotions ou à développer des aspirations. D’un point de vue littéraire, c’est un sens de la vie lié aux problèmes moraux circonscrit dans une époque historique.
La condition humaine de l’homme est définie a travers l’existence de la mort, une mort physique qui révèle la réalité d’un monde où chacun est appelé à mourir, ce qui laisse à penser tout comme le narrateur si la vie vaut la peine d’être vécu « Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue »p 112. Le récit par ailleurs s’ouvre avec la mort de la maman de Meursault « Aujourd’hui maman est morte ». On est donc confronté à un désespoir de l’homme promis à la mort, l’homme vit dans un temps : celui de son quotidien et sa disparition certaine. Cette fatalité qu’est la mort se matérialise en trois temps : la mort de la mère de Meursault qui est le personnage principal qui est naturelle; le meurtre de l’Arabe par Meursault qui est non planifiée ; et sa condamnation à la peine capitale qui elle est planifiée car elle se déroulera à un jour précis et une heure précise : ce récit nous fait donc comprendre que la mort est parmi les hommes et manifestée sous plusieurs aspects. L’on peut donc relever de cet enchainement des choses une matérialisation de la condition humaine qui est la conscience d’une vie promise à la mort. Dès lors, le protagoniste Meursault qui attend sa condamnation à mort dans une prison (nous pouvons projeter la prison comme l’image même de l’enferment de l’homme se rapportant à toutes pièces closes tant physique que spirituelle), et cette condamnation qui se pose comme une avant-garde, un rappel que tout être humain est dès sa naissance condamnée à mourir. En somme, l’espèce humaine est appelé à comprendre que la mort est inévitable, Meursault le démontre bien par son style de vie sans ambitions, comme quelqu’un qui attend cette étape de sa vie, ainsi nous pouvons lire sa pensée à l’épilogue de ce récit : « Mais j’étais sûr de moi, sûr de tout, (…) de cette mort qui allait venir » ; « je tenais cette vérité autant qu’elle me tenait. ». La récurrence de thème qui renvoie donc à la condition humaine d’une vie promise à la mort aussi pour objectif de lancer un réveil de conscience, de faire disparaitre la peur de la mort dans la conscience humaine.
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