Synthèse Français
Dissertation : Synthèse Français. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Andry Rakotonjanahary • 31 Janvier 2023 • Dissertation • 580 Mots (3 Pages) • 249 Vues
Synthèse en français
On définit la laideur selon des critères certains, plus difficiles à déterminer quand il s’agit de beauté, mais il y a tout de même des constantes universelles, comme la jeunesse et la symétrie des traits. Par exemple, les Femen confirment l’emprise masculine, au sens où, malgré leur révolte, elles sont l’incarnation de tous les standards de beauté chers aux hommes d’après l’article de presse sur la Place Gre’net le 23 février 2016 par Claudine Sagaert. Ou encore l’extrait du monologue final de l’acte III de la pièce de théâtre Rhinocéros écrite par Eugène Ionesco en 1959, le personnage principal qui s’appelle Bérenger qui sent laid car il est différent des autres. La beauté serait dans la norme : avoir une corne, une peau rugueuse et verte. Quant a Marguerite Duras mentionne dans son roman autobiographique, une certaine nostalgie, un souvenir, une image, qu'elle a d'elle-même, jeune l’époque où on la trouvait belle.
Ensuite, a l'inverse, la laideur est discréditée. Dans l'esprit des individus, laideur et mal sont liés, depuis toujours, ce qui explique notre rejet de ce que nous percevons comme laid, laideur et beauté influent considérablement et inconsciemment dans la société, depuis l'école jusqu'au milieu professionnel Les personnes jugées laides sont critère. Beaucoup d’a priori et de jugement hâtif pèsent sur les femmes, en matière d’apparence physique. L'exemple de la sorcière, toujours représentée comme lande, rappelle que cette discrimination vient des autorités masculines menacées : représenter comme laides des femmes libres permettait de les discréditer. De nos jours, on constate que l'apparence des femmes compte de plus en plus, au sein de la société, et leur fait porter une certaine culpabilité. Alors que le rôle et la place d'un homme priment sur son aspect physique, la femme est jugée sur son apparence et se trouve dévalorisée si laide ou grosse. Bérenger ressent une forme de culpabilité : il a honte de lui et mauvaise conscience, au point de se qualifier de « monstre ». Il y a donc renversement surprenant, pour le lecteur : qui est le monstre, de l'homme resté homme ou de l’homme devenu rhinocéros ?
Marguerite Duras, elle, ne parle pas de laideur, mais elle écrit que « les gens [...] ont été impressionnés » par son changement.
Enfin, les standards de beauté sont souvent culturels et varient selon l’époque et le lieu. Dans l’article de presse, les femen veulent libérer les femmes de l’injonction à la beauté. Pourtant, le texte détourne les critères de beauté attendus : il faut avoir une corne pour être beau et Bérenger devient comique quand il tente de barrir. Le lecteur est appelé à s’interroger sur cette norme ridicule (Ionesco est un auteur du théâtre de l’absurde), La pièce se clôt sur un acte de résistance, message fort de lonesco parlant de la montée des totalitarismes en Europe : Bérenger réclame le droit à la différence et revendique son humanité. Pour Marguerite Duras, le roman autobiographique s’ouvre par l’évocation d’un homme dont le regard met en cause non a priori et idées reçues sur la beauté : Marguerite Duras serait vieille, plutôt que jeune. Elle emploi un vocabulaire mélioratif, mais pas l’adjectif « belle ». Elle insiste sur la subjectivité de son regard, comme pour rappeler que beauté et laideur sont subjectives. Elle observe et décrit les marques d’une vieillesse prématurée sur son visage et son corps, sans porter de jugement négatif, tel un constat.
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