Sang négrier de Laurent Gaudé
Analyse sectorielle : Sang négrier de Laurent Gaudé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mg30 • 13 Avril 2022 • Analyse sectorielle • 1 759 Mots (8 Pages) • 974 Vues
Séance 3 : Sang négrier de Laurent Gaudé
Objectifs :
- Analyser le lexique de la peur, de l’étrange, de l’imaginaire, de l’imagination, des émotions.
- Revoir les types de phrases et les figures de styles
- Donner une définition du fantastique
Support : La nouvelle de Laurent Gaudé, Sang négrier
Biographie de Laurent Gaudé
Né en 1972, Laurent Gaudé a fait des études de Lettres Modernes et d’Etudes Théâtrales à Paris. En 1997, il publie sa première pièce, Onysos le furieux, à Théâtre Ouvert. Ce premier texte sera monté en 2000 au Théâtre National de Strasbourg dans une mise en scène de Yannis Kokkos. Suivront alors des années consacrées à l’écriture théâtrale, avec notamment Pluie de cendres, jouée au Studio de la Comédie Française, Combat de Possédés, traduite et jouée en Allemagne, Médée Kali, jouée au Théâtre du Rond-Point, Les Sacrifiées, créée au Théâtre des Amandiers à Nanterre, Caillasses, créée au Théâtre du peuple à Bussang, ou Danse, Morob, créée à Dublin.
Son premier roman, Cris, est publié en 2001. Avec La Mort du roi Tsongor, il obtient, en 2002, le prix Goncourt des Lycéens et le prix des Libraires. En 2004, il est lauréat du prix Goncourt pour Le Soleil des Scorta, roman traduit dans 34 pays.
Depuis 2008, il travaille régulièrement avec des compositeurs contemporains pour lesquels il écrit des textes ou des livrets d’opéra : Roland Auzet (Mille Orphelins), Thierry Pécou (Les Sacrifiées), Kris Defoort (Daral Shaga), Thierry Escaich (Cris) et Michel Petrossian (Le Chant d’Archak).
Il est également l’auteur de deux recueils de nouvelles, Dans la nuit Mozambique et Les Oliviers du Négus et livres en collaboration avec des photographes : Oan Kim (Je suis le chien Pitié) et Gaël Turine (En bas la ville).
Depuis 2013, il a également effectué des voyages (Port-au-Prince, le Kurdistan irakien ou la jungle de Calais) qui ont donné lieu à des reportages. De ces expériences, il tirera également un premier recueil de poèmes, De sang et de lumière, publié en 2017.
Son dixième roman, Salina, les trois exils, paraît en 2018, et, l’année suivante, il publie le long poème Nous l’Europe, banquet des peuples, qui est adapté à la scène par Roland Auzet et créé au festival d’Avignon 2019.
Son écriture se nourrit de toute ses passions comme le théâtre, les contes transmis oralement, les mythes, les légendes, les civilisations anciennes, l’Afrique, les voyages, l’histoire….
I – Etude de l’incipit (ligne 1 à 54)
Construire la chronologie.
Où commence l’histoire ? « C’est là que tout a commencé » p 12 l 25-26. C’est un événement référent.
« Malgré les années qui ont passé » l 8-9 p 11
« Tout a commencé à Gorée » (début du récit) p 13 l 48 Quand il y a plusieurs semaines avant.
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Quel est le statut du narrateur (rappel séance 1 : témoin ou personnage de l’histoire) ?
Personnage de l’histoire : emploie la 1ère personne
Point de vue interne. Il raconte un événement qu’il a vécu dans le passé et dont les répercussions sont actuelles.
Que fait-il dès les premiers mots ? « Vous me dévisagez »
Il s’adresse à un interlocuteur, le lecteur qui ne le connaît pas, qui ne sait rien de son histoire. Il lui sert de miroir (« vous me dévisagez »).
Emploi du présent de l’indicatif. Il fait un dialogue.
Dans quel état d’esprit est-il ? Comment se trouve-t-il ?
Il est inquiet, il tremble, sursaute.
Pourquoi d’après vous le narrateur veut-il raconter son histoire ?
Pour soulager sa conscience, se justifier, expliquer les causes de son mal être physique, de sa maigreur, de ses angoisses. Pour que le lecteur le comprenne.
Mise en place du cadre de l’histoire : rôle du 1er paragraphe (travail de groupe)
Etude des différents champs lexicaux :
- Celui de la peur : peur (l1) ; inquiète (l2) ; tremble (l 2) ; sursaute (l3) ; peurs (l9) ; méfiance (l10) ; inquiète (l18) ; peur (l19) ; cauchemars (l9) ; terreur (l22)
- Celui de la maladie, de la blessure : dévisagez (l1) ; fiévreux (l1-2) ; brûlé (l3) ; je n’ai pas toujours été ainsi (l7) ; esprit rongé (l9) ; fou (l12) ; esprit troublé (l15) ; yeux de chat et une maigreur de phtisique (l19-20) ; fou (l 20)
- Celui de la faute, de la culpabilité : je ne lève pas les yeux (l3) ; occupé à lutter (l4-5) ; des choses… que vous seriez incapables d’imaginer (l5-6) ; méfiance dévorante qui me fait fuir la compagnie des hommes (l10-11) ; me prive de sommeil (l18) ; fautif (l 29) ; regard bas, moue boudeuse (l29).
Quel(s) sentiment(s) se dégage(nt) de cet incipit ? Justifier.
Bizarre, effrayant, surprenant, paranormal, chair de poule, frisson, sursauter, cauchemar.
Comment ce sentiment se trouve accentué à partir de la ligne 24 ?
1er phrase : « commandant, il en manque 5.. » Mais on ne sait pas quoi ?
2ième phrase : « on a recompté 3 fois….il en manque 5 ». Les objets sont considérés comme du bétail.
4ième paragraphe : le narrateur se mord les lèvres. C’est un symbole de nervosité, d’inquiétude. On sait enfin ce qu’il manque, « des nègres » échappés d’un navire.
Ils sont sauvages et dangereux (« ils allaient profiter de la nuit pour piller, violer ou faire Dieu sait quoi » l 39-40).
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