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Melancholia, Victor Hugo

Commentaire de texte : Melancholia, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  688 Mots (3 Pages)  •  562 Vues

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Allouche Elia                                        Français.[pic 1]

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        En 1856, environ 45% des enfants travaillent déjà, mélangés aux adultes. Au début du XIXe siècle, il est courant de voir des enfants de 5 ans travailler de 15 à 16 heures par jour dans le textiles, les mines ou les chantiers. C’est ce que décide de dénoncer Victor Hugo, célèbre poète militant, en écrivant Melancholia, en 1856. Ce poème à visée polémique engage le lecteur à partager la colère de l’écrivain face à l’atrocité de la situation, tout en pointant du doigt une déshumanisation de l’homme. Ce texte, au registre pathétique multiplie les stratégies de persuasion afin de toucher le plus grand nombre de personne possible.

        Nous verrons premièrement l’argumentation du poème, puis la description de travaux longs pénibles mais qui se doivent d’être productifs.

        Victor Hugo se sert de ce poème comme une arme, avec laquelle il dénonce le dur travail des enfants et ses conséquences. Afin d’attirer l’attention, le poème commence par une triple interrogation présentant le sujet du poème « tous ces enfants» (v.1) suivi d’une négation («dont pas un seul ne rit» (v.1) marquant l’absence de ce qui fait le charme d’un enfant: son sourire).

Le poète décrit l’état physique des enfants avec réalisme. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit» (v. 2), et leur fatigue « bien las» (v. 13). Les enfants sont pâles: «quelle pâleur!» (v.12). La «cendre» (v.12) représente à la fois celle de la combustion du charbon dans les usines, mais aussi celle des corps des enfants inhumés.

        Les conditions de travail sont complètement atroces, les enfants sont «accroupis» (v.7) cela insiste sur leur position de victime. Les deux antithèses «innocents bagnes» «ange enfer» (v.9) souligne l’injustice qui frappe ces enfants, symbole d’innocence, dans des lieux effroyables. La dureté du travail est accentuée par des personnifications: «sous les dents d’une machine sombre» (v.7) « monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre» (v.8). Cet univers et cette ambiance de travail semblent froids et durs: «tout est d’airain tout est de fer». Victor Hugo fait parler les enfants au vers 15, alors qu’il n’en a pas le droit (les enfants n’étaient, à l’époque, pas considérés comme des personnes à part) : un peu comme une prosopopée. Les nombreux points d’exclamation et l’adverbe «hélas» (v.14) expriment la colère et l’indignation du poète.  

        Enfin, le travail est ici considéré comme destructeur et inhumain. La notion d’esclavage est perceptible à travers les termes péjoratifs «infâme» et «étouffant». Ce travail est destructeur, comme en témoigne l’antithèse «défait» «fait» (v.19). Le chiasme vers 20 met en reliefs deux des attributs de l’homme «la beauté» et «la pensée» que le travail détruit. Les enfants sont gâchés à la fois sur le plan physique et moral: dans un registre de langue familière, Victor Hugo illustre cette idée au vers 22 en utilisant deux exemple flagrant révélant l’incohérence de ce travail, qui ferait d’Apollon un «bossu» et de Voltaire un «crétin».

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