Marivaux analyse linéaire
Fiche : Marivaux analyse linéaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Valetlebac • 15 Mai 2022 • Fiche • 2 170 Mots (9 Pages) • 530 Vues
Texte 14
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux ( bio poly ) est
un dramaturge du 18è siècle, il va renouveler profondément le
genre de la comédie en explorant les secrets du cœur humain
parfois pris aux pièges des intérêts matériels et des préjugés.
Parmi ses comédies de l'amour nous pouvons noter le jeu de
l'amour et du hasard (1730) la double inconstance (1723) les
fausses confidences (1737). Cette dernière comédie est un
interrogation troublante sur le thème de la sincérité. Le valet
Dubois entreprend de rentrer Araminte, une riche veuve, dont il
est le serviteur, sensible à l'amour de Dorante, son ancien maître.
Mais quelle est la part de l'amour vrai dans l'ambition de Dorante
qui cherche à faire fortune. Les fausses confidences commencent
par une vraie confidences placée sous le signe du mystère,
comme l'indique la didascalie initiale introduisant Dubois avec un
aire de mystère,la scène 2 de l’acte 1 prolongement de la scène d'exposition. L'intérêt
dramaturgique de cette scène est d'informer le spectateur du
stratagème dont le mobile est ambigu comme le signal l'emploie
polysémique du terme fortune ( et bonheur et richesse ). (Valet
machiniste / deus ex machina ). Dubois héritier du valet
machiniste de la comédie traditionnelle en lui affirment que leur
« affaire est infaillible ».
Nous verrons donc comment Dubois parvient dans ce dialogue d’exposition a convaincre dorante de l’infaillibilité du plan.
Nouss analyserons d’abord une scène d’exposition qui presente les actants du stratagème puis le rôle du Dubois en maitre d’une rhetorique de manipulation
1/ Une scène d’exposition qui présente les actants du tratagème
- Un couple maitre valet : « temps pour elle »
-Mème si Dorante n'est plus le maître, la relation est inchangée.
Le valet conformément a son statue lui conférant le rôle de confident tante a rassurer son maitre.
On retrouve dans l'emploie de PP les rapports maitre valet, le vouvoiement pour le valet et le tutoiement pour le maitre.
Est mit valeur le rend sociale de cette dernière « elle a un rang/ elle est liée avec tout ce qu'il y'a de mieux ».
Marivaux rappelle l'importance des classes sociales sous l'ancien régime et qu'en matière matrimoniale il joue un rôle capital passant souvent avant les sentiments,
Dorante utilise des tournures élogieuses et hyperboliques « tout ce qui a de mieux » « grande charge dans les finances ». Mais il reste vague afin de montrer qu'il n'appartient pas à ce milieu.
Son amour pour Araminte apparait donc impossible. Notons qu'il ne fait ni le portrait physique ni le portrait moral d'araminte tout est centré sur le milieu social auquel elle appartient.
Les spectateurs apprend qu'elle est « veuve » d'un financier et dispose donc d'une grande fortune.
A ce portrait élogieux marivaux fait succéder un autoportrait antithétique de Dorante « moi qui ne suis rien .. » la répétition personnelle
« moi » insiste sur le manque de confiance de Dorante, et sur ses inquiétudes palpables « tu crois qu'elle fera quelques attention a moi ».
L'adjectif indéfini « quelques » sert de moralisateur et rabaisse encore plus dorante qui ne se juge pas digne d'intéret.
La rime interne « bien bien » révèle la pauvreté de Dorante rappelant que l'argent est un obstacle à l'épanouissement amoureux.
Notons que les craintes de dorante s'exprime au future et non au conditionnel « fera, ferait » ce qui tend à montrer qu'il ne perd pas espoirs a quelques confiance dans le plan de Dubois
Mais le spectateur n'ignore pas s'il est sincère ou seulement intéressé par l'argent d'araminte.
La reprise de "point de bien" par Dubois souligne l'alliance et la bonne entente entre le maitre et le valet.
Dubois rassure Dorante avec enthousiasme et humour, il joue sur la polysémie du mot « mine », le visage séduisant de Dorante est un aubaine comparable aux lucratives exploitations de cuivres du Pérou.
Cette expression montre que pour Dubois la beauté de Dorante est un atout décisif.
Il invite Dorante a lui faire admirer sa beauté « tournez vous un peu », l'impératif peut surprendre de la part d'un valet, il souligne l'ascendant de dubois sur dorante qui le place en mettre du jeu.
Dubois mesure aussi ses chances de réussite en examinant le physique de Dorante « Il n'y a point de plus grands seigneur que vous a paris » le superlatif hyperbolique, « de plus grand seigneur » est encore un jeu de mot montrant l'esprit de Dubois. Dorante est un grand
seigneur non pas pour un rang social mais par son physique, il a l'allure le panache d'un grand. « voila une taille qui vaut toutes les dignité possibles »
Ladjectit indetini « toutes » soulignes que Dubois a contiance en Dorante et bien sur en son jugement
« notre affaire est infaillible » la répétition de l'adjectif qualificatif infaillible renforcé par l'adverbe « absolument » exprime cette
certitude qui peut paraître un peu excessive car en matière d'amour rien n'est jamais sûr.
L'expression notre affaire crée du suspense quant au contenu du stratagème et de l'intrigue qui mènent amour et argent.
L'adjectif possessif « notre » rapproche le maitre et le valet et rappelle que Dubois tire les ficelles.
Pour rassurer Dorante, il va même jusqu'à imaginer une scène de la vie quotidienne de Dorante introduisant une touche comique. « Je vous vois déjà en déshabillé dans l'appartement de madame. ».
Dubois insiste « vous êtes actuellement dans votre salle » le terme salle désigne la pièce dans laquelle il se trouve et par métonymie
l'appartement tout entier. Le terme salle peut aussi faire référence à la salle de théâtre ou joue les acteurs créant insiste une mise en abime comique pour le spectateur et qui dédramatise la situation.
Les objections de Dorante révèlent la vulnérabilité du personnage et en même temps qu'elles ouvrent la possibilité de l'éventuel échec.
1ère objection d'ordre financier « 50 000 livres de rente » Dorante rappelle à Dubois la fortune immense de la jeune veuve en l'inscrivant
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