Lecture analytique les usines E. Verhaeren
Commentaire de texte : Lecture analytique les usines E. Verhaeren. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justine_970 • 30 Mai 2018 • Commentaire de texte • 688 Mots (3 Pages) • 15 456 Vues
Lecture 1 : Les usines ; Villes tentaculaires ; Emile Verhaeren 1895
Comment ce poème présente une vision négative de la ville moderne et dénonce la condition ouvrière de cette époque ?
Résumé : Ce poème dénonce la condition ouvrière. L’auteur nous dresse un tableau menaçant du monde moderne et industriel de la fin du XIX°, dans lequel les humains n’ont pas leur mot à dire face aux usines. Il utilise une description précise pour défendre sa cause.
Genre et Mouvement : fin XIX → Symbolisme
Poème en vers libres avec des rimes suivies ou embrasées.
Satirique → critique industrie
Contexte : contre le réalisme trop restreint, les auteurs sont en quête d’un idéal et s’ouvre à l’ésotérisme (rêve). Bouleversement avec la révolution industrielle.
Analyse :
1) Le portrait réaliste d’une ville industrielle à la fin du XIX°.
a) La modernité en poésie.
- Forme moderne :
- Vers libre.
- Rime pas respectées.
- Thème moderne : nouveau thème (ville, pauvreté, monde ouvrier).
b) Un tableau descriptif précis.
- Texte descriptif : Peu de verbes d’action, beaucoup de phrases nominales.
- Présenté comme un tableau : Formes, lignes, couleurs (les couleurs servent de choque : plâtras blanchâtre / bière or)
- Suivis du regard : Bâtiments puis le bar. Le bar est valorisé par la lumière, il représente la “vie” car l’auteur utilise des noms au pluriel pour montrer l'excès.
La description fantastique d’une ville, comme un monstre horrible.
- La personnification fantastique des usines.
- Personnification des usines : Les usines peuvent regarder, elles ronflent. Il y a un hypallage, les usines ont de la volonté tandis que le humains ne sont même pas présent, l’auteur ne parle d’eux qu'au bar.
- Environnement fantastique : Paysage chaotique, délabré, ...
Atmosphère inquiétante, sombre et lugubre.
- Décore industriel : Noir/blanc, minéral, végétation malade “scorie” ; champs lexical de l’obscurité “noir”, “ombre”, “poix”, “nuit” ; bruit des usines “ronflent”.
Une vie sordide de mystère et tristesse.
- Rythme lent : commence sur un long vers (14 syll), adv long, enjambement, beaucoup de mot qui ont le même nombre de syllabes → rythme lourd et lent.
Une “ville tentaculaire”.
- Animalisation : La ville est un monstre qui s’étend régulièrement et prend du pouvoir “infini, immensément, durant des lieux” ; anaphore “et” ; hyperbole “durant des lieux” reprise au vers suivant par “immensément”.
- Ville monotone : aucune fantaisie, bâtiments uniformes → construction des phrases identique : nm+adj+de+nom. Structure cyclique.
La dénonciation de la condition ouvrière.
- Le mode négatif du travail : misère et enfermement.
- L’enfermement :
- Rimes embrassées font cet aspect.
- Les lignes de description font comme des barreaux de prison.
- Le ronflement des usines qui est constant et qui oppresse les humains.
- L’usine en monstre : L’usine apparaît comme un monstre avec les références à la mort : femmes fantomatique, rime “mort / tord” et la couleur blanche “blanchâtre, pâle”.
Une ville indifférente qui déshumanise.
- La vision des humains :
- Aucune communication.
- Animalisation : “lapent” = chien qui boit.
- Les femmes sont fantome : l’industrie a même volé les femmes aux hommes.
Un univers où la lumière vient de l’alcool.
- L’alcool : La lumière arrive dans ce poème avec le bar : les matériaux “étains, cuivre” et les alcools “or, topaze” brillent de façon magique, et presque ensorcelante.
- Le bar : Le bar est vu comme un refuge, un phare qui guide les ouvriers. Il associe aussi le champs lexical de la richesse “couronne, or, étains, ébène, …”. L’adverbe “tout à coup” v 28 montre le contraste entre l’usine et le bar et dénonce ainsi la condition ouvrière.
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