Le jeu de l'amour et du hasard, Marivaux
Synthèse : Le jeu de l'amour et du hasard, Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yaya • 3 Février 2021 • Synthèse • 1 633 Mots (7 Pages) • 1 445 Vues
1 : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est né lé 4 février 1688 à Paris. Son père est fonctionnaire royale. Il commence des études de droit vers 1710 pour remplacer son père. Homme de lettre, il fréquente de nombreux artistes et savants, notamment grâce aux salons tel que celui de Mme de Lambert. Ses œuvres théâtrales sont parmi les plus jouées de la Comédie Française. Il décède le 12 février 1763, à 75 ans, d'une pleurésie. On compte parmi ses œuvres les plus connues « Le Jeu de l'Amour et du Hasard » ainsi que « L'Amour et la Vérité ».
2 : Le Jeu de l'amour et du hasard est une pièce représentée pour la première fois le 23 Janvier 1730. Elle raconte l'histoire de Silvia, jeune noble fiancée au fils d'un ami de son père dont elle ne connaît rien. Le jour où celui-ci doit lui rendre visite afin d'apprendre à la connaître, elle imagine un stratagème ; elle va prendre le rôle de sa servante, Lisette, et celle-ci se fera passé pour la fiancée. Quand son père est mis au courant, il accepte immédiatement amusé de la situation, car il vient d'apprendre que Dorante, le fiancé de Silvia, a eu la même idée et prendra donc les traits d'Arquelin, son valet. Ainsi libérés des codes de leur rang social, ceux-ci vont apprendre à se connaître. Chacun croit s’adresser à une personne d’une classe différente de la sienne, et seuls les spectateurs savent à quel point ces couples sont bien assortis.
On peut très clairement affirmée que cette pièce a connu un succès. C'est la pièce de Marivaux la célèbre et la plus représentée, et qui a su traverser les âges, comme le montre la représentation de Jean Liermer.
3 : Épouser un homme qu’elle n’a jamais vu, c'est donc le sort qui est réservé à Silvia, que son père a fiancée au fils d’un de ses amis de province, Dorante. Ce dernier doit arriver le jour même, pour faire la connaissance de sa promise. Effrayée par cette perspective, Silvia imagine un stratagème, afin de pouvoir observer incognito son futur époux. Lisette, sa soubrette, prendra sa place, tandis qu’elle jouera le rôle de la servante. Le père acquiesce d’autant plus qu’une lettre vient de lui apprendre que Dorante a eu la même idée, et que c’est sous le nom d’Arlequin, son valet, qu’il va se présenter chez Monsieur Orgon. Le jeune homme arrive, en compagnie de son «maître », qui n’est, bien sûr, qu’Arlequin déguisé en gentilhomme. Dès le premier regard, Silvia-Lisette est sensible au charme du domestique et s’étonne qu’il puisse servir un rustre. Quant à Lisette-Silvia, elle trouve ce grossier personnage fort à son goût et se voit déjà grande dame... Ce chassé- croisé amoureux réjouit les serviteurs et met les maîtres à la torture. Dorante finit par avouer à Silvia sa véritable identité, sans que celle-ci lui apprenne qu’elle n’est pas la servante, comme il le croit. Elle veut être aimée pour elle-même, sans égard pour sa « condition ». Pari risqué... Dorante osera-t-il transgresser les préjugés de sa caste et demander « Lisette » en mariage? Quand il s’y décide, la jeune fille jette le masque et laisse éclater sa joie. Tout rentre alors dans l’ordre les jeunes gens « de bonne famille », qui se sont reconnus en dépit des déguisements, se marient, et les serviteurs, dégrisés mais heureux, annoncent à leur tour leurs noces.
5 : Dans cette pièce de théâtre, on peut voir que de nombreux thèmes sont abordés ; on y retrouve celui du mariage forcé, car en effet, ni Silvia, ni Dorante ne semblait être d'accords pour l'union (c'est particulièrement visible chez Silvia dans l'acte I scène I où elle dit : « Premièrement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je m'ennuie pas d'être fille. ». On sait que se sont les pères qui ont convenu du mariage, sans doute pour agrandir leur pouvoir ou leur richesse. On peut aussi y trouver le thème des violences conjugales, toujours dans l'Acte I, où Silvia raconte comment elle voit les maris traiter leurs épouses autour d'elle. Évidemment, on y voit celui de l'amour, qui est particulièrement exacerbé par certains passages : « Ma foi, l'amour a plus de tort qu'elle, j'aimerais mieux qu'il me fût permis de te demander ton cœur, que d'avoir tous les biens du monde » (A1S7), « Renverse, ravage, brûle, enfin épouse, je te le permets si tu le peux. » (A2S1) « Puissent de si beaux sentiments être durables ! » (A2S6). L’œuvre fait également référence à l'usage du mensonge pour obtenir des informations. Le détour se fait sous l'échange des rôles et le changement temporaire de rang social. Personne n'est honnête envers les autres, mais cherche des réponses pour l'être envers soi-même, en effet Silvia et Dorante mentent pour savoir si réellement se marier l'un à l'autre est le bon choix. De plus, en lisant certaines critiques et avis, j'ai pu me rendre compte que le thème du hasard est abordé à travers Monsieur Orgon, qui l'incarne d'une certaine manière. C'est lui qui annonce que Dorante a prévu le même stratagème que celui de sa fille, et qui insiste pour ne prévenir personne.
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