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Le dernier jour d'un condamné Chapitres 38 et 39

Commentaire de texte : Le dernier jour d'un condamné Chapitres 38 et 39. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  646 Mots (3 Pages)  •  4 285 Vues

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Le dernier jour d’un condamné : chapitres «38/39

  • Le condamné à mort divulgue ses souffrances physiques

    Dans le chapitre XXXVIII, le condamné à mort s’arrête sur ses souffrances physiques. La description  ici permet une pause narrative, mais ce qui est frappant chez Victor HUGO, c’est que le temps s’arrête aussi, au début du chapitre, il est une heure et quart, et à la fin du chapitre le condamné à mort dit qu’il reste « encore deux heures quarante cinq  minutes et je serai guéri ». Cette pause met en avant les douleurs physiques du narrateur mises en relief par l’utilisation d’un champ lexical de la souffrance « j’éprouve,  violente douleur, froid, brûlant, battre ma cervelle, tressaillements… »  et un champ lexical relatif au corps humain « tête, reins, cervelle, cerveau, mains…. ».

Le narrateur se sert des hyperboles « violente douleur de tête, front brûlant » et des comparaisons « la plume tombe de mes mains comme par une secousse galvanique, les yeux me cuisent comme si j’étais dans la fumée » pour rendre concrète l’idée de la souffrance et l’amplifier davantage.

La description prend une forme brève, le narrateur énumère ses maux en utilisant des phrases courtes (l.1, l.2…) qui donnent au texte un rythme accéléré.

  • Un réquisitoire contre l’exécution des condamnés

      Le chapitre XXXIX est purement argumentatif ; l’auteur avance le point de vue de ceux qui défendent la peine de mort, des arguments sans bien fondé « Ils disent que ce n’est rien » la répétition du « que » donne un effet d’anaphore et rattache tous les arguments à « ils disent » pour montrer leur caractère tintamarresque.

      A partir du deuxième paragraphe, le narrateur s’engage dans une sorte de réquisitoire contre lesdits arguments, l’apostrophe « Eh ! » traduit la colère du condamné à mort, il enchaîne avec une panoplie de questions objections « qu’est-ce que cette agonie de six semaines…? » cette stratégie persiste jusqu’à la fin du chapitre, elle est accentuée par des exclamations qui reflètent l’irritation du condamné face aux propos qui défendent l’exécution des condamnés. Cette peine n’est pas une fin douce qui ne dure qu’une fraction de seconde comme on prétend, mais c’est une longue torture morale que traduit le champ lexical de la souffrance dans ce chapitre «souffre, agonie, râle, souffrir, convulsions, mord la chair, rompt les nerfs,… ».

     L’auteur met en évidence la similitude entre la souffrance d’avant l’exécution et celle ressentie sur l’échafaud par le biais d’un parallélisme « Ne sont-ce pas les mêmes convulsions, que le sans s’épuise goutte à goutte, ou que l’intelligence s’éteigne pensée à pensée ? »

  • L’argumentation sous différents aspects

     Dans les deux chapitres, l’auteur s’engage à argumenter contre la peine de mort. Pour ce faire, il se sert dans un premier temps de la description ; le pathétique personnel du condamné à mort pousse le lecteur à se rendre compte de ses souffrances physiques, à sentir de l’empathie et par conséquent, adhérer à son parti-pris. La description a une fonction symbolique dans la mesure où elle cherche à nous transmettre un message autre que celui de la simple information sur le personnage, en sus du caractère symbolique, la description a  une fonction on ne peut plus argumentative puisqu’elle est utilisée comme moyen d’influencer sur le lecteur. Ensuite, l’auteur passe à l’argumentation directe pour réfuter la thèse selon laquelle, la peine de mort permet d’exécuter en douceur les condamnés sans souffrances, sans attente. Les questions rhétoriques et les questions objections sont le procédé le plus utilisé, les interro-négations et les exclamations permettent de mettre au jour l’état d’âme du narrateur qui semble avoir du mal à aller jusqu’au bout de son raisonnement et qu’il est en pleine course derrière ses propres idées.

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