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La résistance en Afrique Occidentale

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Par   •  16 Décembre 2019  •  Dissertation  •  897 Mots (4 Pages)  •  467 Vues

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                                PLAN DE L’EXPOSE

                        Introduction

I. Sarraounia Mangou et la colonne Voulet-Chanoine

1. En 1899, la bataille de Lougou

2. Le role exact de Sarraounia Mangou                         

Conclusion


                        INTRODUCTION

Les différentes résistances en Afrique coloniale ont connu la participation de plusieurs femmes souvent oubliés en l’histographie. L’une d’elles Sarraounia Mangou, a régné sur la population animiste qui vivait dans la cité-Etat de Lougou, au cœur d’une région de veille civilisation haoussa dans l’actuel Niger. Retour sur l’histoire de l’une des plus grandes guerrières de son temps.

  1. Sarraounia et la colonne Voulet-Chanoine
  1. En 1899, la bataille de Lougou

C’est en 1898 que fut créé la Mission Afrique Centrale, qui est une mission dirigé par deux colonels qui sont Paul Voulet et Julien Chanoine. Le trajet de la mission est assez bien connu, notamment grâce aux journaux de voyage des officiers et au long rapport que Voulet adressait régulièrement à l’administration. Le bilan de la mission Afrique Centrale fut désastreux. Voulet sema la terreur dans la région, franchit les lignes de démarcation avec les possessions anglaises, fit sécession, refusa de se rendre à l’Etat-major et organisa une mutinerie. Le 14 juillet à Dankori, refusant de se rendre au colonel Klopp qui dirigeait une seconde colonne détachée par Paris pour arrêter les exactions commises par la mission, Voulet se retourna contre son supérieur hiérarchique et le tua dans une escarmouche. Il fut finalement tué à son tour par ses propres tirailleurs qui refusaient de s’engager vers l’Est.

Après quelques séjours à Matankari durant ces séjours pratiquement tous les officiers sont au repos, ou dans un  état second. En outre, la région est peu sûre et la colonne a déjà eu à subir de nombreuses attaques organisées par les villages avoisinant Lougou :

« Dès qu’elle eut quitté Matanki, la mission se heurta à l’hostilité des villages de Lougou et Tongana, situés à une vingtaine de kilomètres au nord-est de la ville. Leur résistance acharmée couta à la mission 7 000 cartouches, 4 tués et 6 blessés. »

Ce sont les seules informations dont nous disposons à propos de la bataille de Lougou. Les cartouches et l’état des stocks de munitions étaient consignés avec minutie. C’est qui permet d’affirmer qu’il y’a eu un combat, vraisemblablement violent. Mais à aucun moment les sources des Archives Nationales d’Outre-Mer ou du Ministre de la guerre ne mentionnent le nom de Sarraounia qui signifie « reine » en haoussa comme résistante majeure. De fait, elle a pu approuver le combat de son village, mais elle n’est pas explicitement citée. On sait en revanche qu’auprès la prise de leur village, les habitants ont dû se refuger dans la foret, avant de reprendre possession du lieu quelques semaines plus tard.

Selon les sources orales de Lougou, seule Sarraounia aurait résisté au passage de la mission, contrairement aux autres chefs des villages voisins qui seraient rendus sans combattre.

Sarraounia se distingua en résistant vaillamment à la colonne de Voulet et Chanoine qui, après de durs combats, incendia le village Lougou le 15 avril 1899. […] Sarraounia refusa de se rendre, se replia à harceler la colonne. Ce fut finalement une colonne désorganisée et démoralisée par la résistance de Sarraounia qui continua sa marche vers Konni.

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