La justice à Rome
Synthèse : La justice à Rome. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Monaaa88 • 20 Novembre 2019 • Synthèse • 1 884 Mots (8 Pages) • 465 Vues
République romaine (-509 ;
-27)
Haut Empire (-27 ; IIIe
) Bas Empire ou Antiquité
tardive (IIIe ; 476 pour
l’Occident et 1453 pour
l’Orient)
Marquée par le conflit entre
patriciens et plébéiens et la
rupture causée par la
Révolution plébéienne (-
494) amenant une
« popularisation »
progressive du régime – liée
aussi à la laïcisation du
droit ;
Marquée aussi par une
évolution démographique
du fait des guerres et
conquêtes (cf. Pomponius
sur la mise en place des
magistratures et l’analyse de
Schiavone sur « le carrefour
multi-ethnique »).
Marqué par le maintien des
institutions républicaines,
de la conservation des
traditions, par Auguste et
ses successeurs immédiats :
cela devient un enjeu de
légitimité.
Marqué aussi par
l’accaparement progressif
des institutions par
l’empereur, tel que l’illustre
le Res gestae (testament
politique).
Marqué désormais par la
personnalisation du pouvoir
aux mains de l’empereur,
accentuée par la
christianisation du régime.
Marqué en conséquence :
Positivement : par la mise
en place d’un régime
absolutiste, une
omniprésence de l’empereur
et des entreprises de
centralisation de
l’administration.
Négativement : par un
difficile contrôle sur les
fonctionnaires impériaux
(la délégation impériale se
multiplie, les gouverneurs
provinciaux gagnent en
autonomie), par la division
entre l’Occident et l’Orient,
ainsi que la présence de
menaces externes en
Occident.
Source du droit : une multiple définition est possible :
- Tout procédé d’élaboration qui est à l’origine du droit, déterminé par une organisation
politique (cité ou Etat) ;
- Le droit issu d’une évolution historique ;
- Le droit déterminé selon des valeurs.
Droit et religion à Rome : comme le souligne A. Schiavone, la naissance du droit à Rome ne
peut pas se détacher de la sphère religieuse : alors que la loi en Grèce devient progressivement
un instrument politique et laïc, le droit romain est associé aux rituels. Ceci s’explique
principalement par l’ouverture de la cité romaine, ce qui engendre la cohabitation de différentes
ethnies et la menace permanente d’ennemis externes. Dans ce contexte, le droit permet de
stabiliser les liens sociaux. Enfin, même lorsque le droit commence à se séparer de la sphère
religieuse, il ne défait pas de son formalisme : ce que nous retrouverons dans les premiers temps
de la République romaine.
Coutume : source du droit principale de la monarchie étrusque, émanant des pontifes, et qui
décline à partir de 450 avant J.-C.
Pontifes : élite religieuse composée de patriciens connaissant son âge d’or pendant la
monarchie étrusque ainsi qu’au début de la République romaine et qui a le monopole de la
connaissance du droit car elle conserve le calendrier judiciaire et les formules, déterminant
l’issue du procès. Ainsi, selon Cl. Lovisi, à mesure que le calendrier judiciaire est rendu public,
les formules judiciaires dévoilées (304 avant J.-C.) et à partir du moment où un membre de la
Plèbe peut devenir pontife (254 avant J.-C.), l’institution traditionnelle des pontifes s’affaiblit :
elle évolue dans un contexte de sécularisation du droit et d’égalité des rapports entre patriciens
et plébéiens.
La loi des XII Tables : rédigée en 451-450 avant J.-C. par un collège de dix membres, composé
de plébéiens et patriciens, elle a pour vocation de faire droit aux revendications de la Plèbe qui
demande une mise par écrit des coutumes de la monarchie : elle s’inscrit donc dans le cadre du
conflit patriciens/plébéiens. Outil de « paix sociale » selon J. Gaudemet, elle a aussi une portée
juridique large puisqu’elle traite tant du droit civil, du droit pénal que du domaine religieux.
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