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Histoire des métiers du travail social

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Par   •  20 Juin 2017  •  Cours  •  1 571 Mots (7 Pages)  •  2 279 Vues

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L’histoire du travail social

On ne peut aborder la notion du social sans s’interroger sur la société et donc sur l’homme. Le social est ce par quoi chacun entre en relation avec ses semblables et se trouve avec eux dans des relations d’interdépendance dont les sciences sociales s’efforcent de rendre compte. Autrement dit, le social est ce qui permet à chacun de trouver sa place dans la société, dans le respect de ce qu’il est et de ses choix.

Le travail social consisterait donc à faire que chacun ait conscience de ce qu’il est et de l’utilité sociale qu’il représente. Au cœur du travail social la dimension du vivre ensemble est essentielle. Celle d’une trame sociale où chacun tient un rôle, où chacun doit trouver une place, où chaque individu est inséré, occupe une fonction et se sent reconnu par l’autre.

Ainsi, on peut dire que le travail social participe au développement de la citoyenneté et à la recherche de l’égalité dans la diversité. C’est en cela qu’il participe à la cohésion sociale et favorise le lien social. Ce lien social nait dans le sentiment de ne pas être exclu, il s’expérimente au quotidien dans des actes en tant que lien symbolique et lien de solidarité et va donc se décliner dans un lien de soi à soi, de soi aux autres et de soi à la société. Ce lien social permet la vie sociale, fait se conjuguer le vivre-ensemble et la liberté individuelle, l’intérêt général et l’épanouissement personnel.

  1. Définir le travail social

Définition issue de Esprit qui en 1972 dans le chapitre pourquoi le travail social décline « par travail social, nous entendons toute action organisée qui vise à réduire une inadaptation quelconque ou qui est préventive de l’adaptation d’un individu ou d’un groupe.

Le travail social intervient donc pour accompagner des personnes au sein de la société et les soutenir lorsqu’ils n’arrivent pas à vivre de façon autonome dans leurs droits.

2eme définition : le travail social pourrait aussi se définir par un ensemble d’activités sociales conduites par des professionnels dans le cadre d’une mission légale au sein de structures publiques ou privées en direction de personnes ou de groupes afin de contribuer à la résolution de leurs problèmes.

Son action se situe à l’articulation de nombreux champs : social, économique, politique, thérapeutique, juridique… et qui constituent une fonction particulière dans notre société, une fonction d’aide, de soutient, d’accompagnement, de développement exercée de manière individuelle et / ou collective.

3eme définition : conseil supérieur du travail social 2009 : « le travail social vise soit la transformation d’une situation insatisfaisante pour la personne, le groupe ou les habitants d’un territoire soit leur mieux-être alors qu’ils sont fragiles ou en perte d’autonomie. Il contribue au changement pour que chacun puisse avoir une place dans la société et s’inscrive dans un mieux-vivre.

Le travail social reste bien une rencontre, un rapport à l’altérité (le rapport à l’autre) avec mission de restaurer l’autonomie en favorisant l’expression et le développement de toutes les potentialités des personnes et/ou des groupes.

  1. Les repères dans l’histoire du travail social

Le travail social est loin d’être une construction récente. Il résulte d’une longue évolution à travers les âges. La genèse du travail social et la création des différents métiers paraissent étroitement liées et associées aux transformations et évolutions de la signification sociale de la pauvreté et des phénomènes qui lui sont liés.

Au cours des siècles, les sociétés occidentales ont élaboré des réponses collectives au problème de la pauvreté et des déviances selon la conception qu’elles avaient de l’origine de ces problèmes et de l’implication des déshérités dans la résolution de leurs difficultés.

Les représentations du pauvre tantôt comme un damné, un criminel puis comme un malade, un exclu. Ces représentations constituèrent la toile de fond sur laquelle s’est organisé le travail social. Les premières traces de solidarité sont anciennes, la notion d’assistance est quasi-universelle, en effet de tout temps, les sociétés humaines ont développé au cours des siècles différentes formes d’attention et d’aide aux malades, aux invalides et aux indigents. Cette assistance s’est traduite et matérialisée de façon différente. En Asie par exemple, avant l’émergence du christianisme, le bouddhisme et le confucianisme propagent non pas de la pensée mais de l’amour du prochain. Ces idées vont se retrouver avec l’essor du christianisme, l’amour du prochain devient la base de l’église. L’aide, l’entraide, la bienfaisance sont érigés en principes. L’assistance se construit et se développe à partir du fait religieux.

  1. De la charité au début de l’assistance (12° au 15° siècle environ)

Initialement proposées dans la logique des grands principes du christianisme, les mesures d’assistance dans l’occident chrétien prennent les configurations déjà complexes où l’on peut lire les principaux traits d’une politique d’assistance moderne, qui sont :

  • Une classification et sélection des bénéficiaires
  • Des efforts pour organiser de manière rationnelle sur une base territoriale (ville, paroisse…)
  • Le pluralisme des instances responsables ecclésiastiques et laïques locales et nationales évoluant vers plus d’organisation et impliquant de plus en plus les pouvoirs publics et notamment les communes.

L’assistance reste toutefois une proposition, un service et non une contrainte. Chacun étant libre de solliciter ou pas.

  1. De l’assistance au grand enfermement (fin du 16° siècle au 18° siècle)

A la veille de la révolution, l’église n’est plus la seule intervenante dans la prise en charge de la pauvreté, même si elle reste très présente. L’Etat intervient dans le traitement des phénomènes de pauvreté dans un souci de contrôle social, de mission de gardien de l’ordre public et de protection de biens des individus. Dans cette logique émerge l’idée que pour certains leurs seuls biens est leur force de travail avec le risque qu’un accident puisse à tout moment les faire basculer dans l’indigence. Ceci crée pour la collectivité un devoir d’assistance ce devoir d’assistance est un devoir moral et/ou religieux mais pas encore une obligation légale.

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