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Histoire des faits économiques et sociaux

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Par   •  24 Octobre 2016  •  Discours  •  20 628 Mots (83 Pages)  •  1 045 Vues

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 INTRODUCTION GENERALE :

I – L’HISTOIRE N’EST PAS FAITE POUR LES HISTORIENS

        On peut avoir l’impression que l’Histoire est un ensemble de vieilleries, fini et dépassé.  Il faut dépasser ce jugement. On ne peut pas se projeter dans l’avenir sans connaître un peu le passé.

        A - Le poids du passé dans le présent.

        De nombreux auteurs ont insisté sur la permanence et la longévité des pratiques sociales des comportements, des idées, sur le monde et la société que nous héritons de l’Histoire. Plus encore, ces auteurs ont souvent souligné la manière dont cet héritage borgne ou délimite notre passé à comprendre le monde et la société.

Karl Marx est l’un des premiers à avoir exprimé très clairement ce point de vue dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte. Il traite du coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte le 18 décembre 1851. Le 18 brumaire renvoie à celui de son oncle Napoléon 1er. Il est le premier à devenir Empereur. Karl Marx fait une allusion au neveu Napoléon III qu’il appelle Louis Bonaparte pour le ridiculiser et souligner le fait qu’il fait un coup d’Etat alors que c’est un « petit », un minable. Il n’utilise pas le nom Bonaparte pour le caractériser.

Beaucoup de gens disaient que Napoléon 1er était une invention car il a, à lui seul transformé le monde, mais il y a des exceptions. Lui et Hitler par exemple ont à eux seuls, changé le monde.

« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions données du passé. La tradition de toutes les générations mortes pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants.» Karl Marx. Il écrit ça à propos d’une crise révolutionnaire.

1848 : Révolution qui va instaurer la deuxième République. Napoléon III est le premier président de la République élu et fait un coup d’Etat en 1851. Il était socialiste à la base.

Marx constate que dans les périodes révolutionnaires, plutôt que d’inventer quelque chose de nouveau, les révolutionnaires pensaient refaire la Révolution Française. Ils n’ont pas compris le réel objectif de leur révolution en pensant que c’était à nouveau une Révolution visant à anéantir la bourgeoisie. Les vivants « évoquent craintivement les esprits du passé, leur emprunte leurs noms, leurs mots d’ordres, leurs costumes, pour apparaître sur la scène de l’Histoire. ». Le 2 mars 1848 est introduit le suffrage universel masculin cela veut dire qu’il y a une dictature qui a la particularité de pouvoir être instaurée par le peuple.C’est en France que le suffrage universel a été instauré pour la première fois dans le monde.

En 1871 : nouvelle révolution.

Dans l’idée de Marx, il y a l’idée d’un âge d’or. On hérite du passé des structures sociales, des institutions, des règles de Droit, des mœurs et des identités sociales et collectives (la Nation Française…).

Notre rapport aux autres, quel qu’il soit, est souvent influencé par l’histoire des groupes et des conflits.

Exemple : se sentir français, c’est quelque chose qui évolue beaucoup. Entre le début du XIXème siècle et le XXème siècle, le sentiment n’est pas le même. L’attachement à la patrie à la fin du XVIIIème siècle est plus fort.

Le monde évolue très vite, il y a eu des apports migratoires importants.

Charles Tilly : « le passé des relations sociales et ses sous-produits contraignent le présent des relations sociales. »

B - L’histoire comme mémoire : le poids du présent dans le passé

        

        Si l’Histoire nous permet de mieux comprendre ce qui nous détermine, ce qui structure nos relations, elle est aussi un support de sentiments individuels, familiaux ou collectifs. Ces sentiments se transmettent, se construisent, s’éteignent. Ils sont subjectifs. Ils sont partisans et sont susceptibles. C’est ce que les historiens appellent aujourd’hui « la part mémorielle », la dimension passionnelle, universelle, sa part la moins orientée vers la compréhension que vers le jugement, ou vers l’adhésion/rejet. C’est le lieu où se rencontrent et parfois se disputent des mémoires différentes. C’est-à-dire des interprétations et des usages différents du passé. De fait, il y a un enchevêtrement entre les événements et des interprétations présentes, des jugements d’aujourd’hui. On peut séparer événements et interprétations en deux ensembles.

Le premier recouvre la mémoire comme commémoration. En effet aujourd’hui, il faut savoir que l’Histoire joue un rôle central dans nos sociétés. La France est le pays de la mémoire, elle l’exploite (musées, expositions). Il y a des pays qui réclament des objets faisant partie de leur Histoire et que la France possède.

A la fin des années 80 sort le livre Les Lieux de Mémoires qui a symbolisé le rapport mémoriel. Il y a aussi des institutions de mémoire, tels que les préfets, les départements… De fait à la fin des années 80, les historiens ont pris conscience de cette évolution, nous serions entrés dans une ère de la commémoration.

Henri Rousseau a écrit un livre : Vichy, l’événement, la mémoire, l’histoire dans lequel il traite le rapport de la France actuelle au Régime de Vichy.

Nous sommes dans un présent où le passé est sans cesse ruminé, ressassé, mis en scène.

        Deuxième ensemble : L’histoire comme mémoire touche des événements douloureux, comme la Guerre d’Algérie. Aucun des généraux tortionnaires n’ont été jugés. La colonisation est un sujet limité. Elle est difficile à raconter car elle est brûlante.

La France de Vichy est une expression inventée par un américain dans un livre appelé la France de Vichy, créant un scandale. Les français prennent alors conscience du fait qu’il n’y avait pas qu’une résistance et une occupation, il y avait aussi une France collaborationniste.

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