Fiche sur la versification

SEQUENCE 1  Fiche : la versification traditionnelle

1) La syllabe : l'unité de décompte

- les liaisons.

- le « e » muet.        « Dans notre salle solitaire. » (Musset, v.3)

- la diérèse.                « Il était morne et soucieux ; » (Musset, v.31)

2) Les mètres : le nombre de syllabes (≠ pieds)

- tétrasyllabe, hexasyllabe, octosyllabe, décasyllabe, alexandrin.

- trisyllabe, pentasyllabe, heptasyllabe.

- vers mêlés, (La Fontaine, Perrault...)

--> modernité : vers libres (Bonnefoy, « La pluie d'été »), poèmes en prose (Baudelaire, Le Spleen de Paris, « Le Désir de peindre »).

3) Le rythme

- L'accent (naturellement sur la dernière syllabe), accent d'attaque (si anaphore par ex.).

- Césure : coupure fixe qui sépare deux hémistiches (inégaux pour le décasyllabe (4 + 6).

- L'enjambement : décalages entre la syntaxe et le mètre : on a

Rejet : un bout du vers suivant en relief.

Contre-rejet : un bout du vers précédent en relief.

                « Trois mille six cents fois par heure, la Seconde      ------> contre-rejet

                Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix

rejet <-------        D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois, » (« L'Horloge », v.9-11)

4) Sonorité et rimes

- La rime est cas particulier de l'assonance, l'allitération, voire de la paronomase (jeu de mots).

- Hiatus (interdit par Boileau à partir du XVII) : deux voyelles se rencontrent sans consonne.

- Rime pauvre (1 phonème*), suffisante (2), riche (3 & +).

- Alternance rimes masculines et féminines (à partir de la fin du XVI).

- Plates (suivies) AABB, croisées (alternées) ABAB, embrassées ABBA.

5) Les strophes

- Distique, tercet, quatrain, quintil, sizain, huitain, dizain, douzain.

- Rondeau (deux rimes par strophe avec refrain : les 1ers mots se répètent en fin de strophe).

- Ballade (3 couplets + 1 envoi). Ex : F. Villon : « Ballade des Pendus ».

- Sonnet (14 vers, 5 rimes, volta et pointe). Ex : « L'Ennemi » ou « Voyelles ».

Remarque

        Le système de la versification traditionnelle fixé entre la Renaissance et l'âge classique (Boileau) nous aide à comprendre que le sens du langage est dû autant à la forme (la manière de dire) qu'au contenu (ce qu'on dit).

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