Elégie de Philippe Jaccottet, 1977
Discours : Elégie de Philippe Jaccottet, 1977. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilou22170 • 8 Janvier 2020 • Discours • 392 Mots (2 Pages) • 586 Vues
Dans une ère novatrice, la poésie du XXème est représentée par le recueil d’élégie de Philippe Jaccottet paru en 1977. Ce poète suisse est l’un des représentants du mouvement littéraire de la poésie française contemporaine. C’est dans un contexte d’après-guerre qu’il convient de resituer ce recueil. Le surréalisme était pourtant jusqu’alors le mouvement littéraire prédominant de l’époque. Cela consistait à enjoliver la réalité. Néanmoins, la guerre renversa la tendance et rompu les ponts avec cette fiction pour laisser place à la dure réalité de la vie dans son ensemble. Dans le cas de la poésie française contemporaine, le poète refuse de dévoiler toute fausse joie et artifice. Par le biais de son chef d’œuvre scindé en trois parties, l’auteur extériorise un certain mal-être causé par la perte d’un être cher. Il y expose donc son deuil. Un tel sujet nous pousse à nous demander : Pourquoi l’écriture et l’œuvre peuvent être qualifiées de poésie minimalistes et du Clair-Obscur ? Pour cela, nous étudierons tout d’abord l’emploi du minimalisme à travers l’œuvre, puis les contrastes apportés à l’écriture par le poète grâce à l’emploi du Clair-Obscur et enfin les différentes caractéristiques singulières propre au mouvement littéraire utilisées dans ce recueil.
Ce recueil a pour but de soulager la souffrance de l’auteur. D’ailleurs les deux premières parties de son ouvrage semble être des livres de deuils. Il y emploi un ton mélancolique. On peut l’observer avec l’emploi récurrent d’un vocabulaire faisant allusion au champ lexical de la souffrance comme par exemple « mourant » (P.11), « douleur » (P.15), « déchire » (P.78). Dès le début du livre, nous ressentons une sorte de pathétisme et de pessimisme lié à la perte d’un être proche : « Qu’il mesure, comme il a fait jadis le plomb, les lignes que j’assemble en questionnant, me rappelant sa fin » (P.9), au moment où le poète écrit ce poème il se remémore et se questionne sans doute sur ce qu’est la vie de l’homme. Il continue en disant « Que sa droiture garde ma main d’errer ou dévié, si elle tremble » (P.9). La douleur est telle que le poète craint d’être victime de troubles psychomoteurs. Par le biais de cette phrase nous relèverons également qu’il nous dresse une caractéristique physique du défunt.
Le poète a très souvent recours au registre lyrique pour sensibiliser le lecteur à la souffrance vécue
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