Economie de l'innovation
Cours : Economie de l'innovation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manon.sauvayre • 17 Août 2021 • Cours • 1 254 Mots (6 Pages) • 432 Vues
Economie de l’innovation[pic 1]
Question pour tout le monde :
Externalité : lorsqu’un agent crée par son activité un effet externe qui procure à un autre agent une utilité ou un avantage ou alors une nuisance le tout sans contrepartie monétaire.
Bien public : bien non rival, le fait qu’un individu consomme de ce bien ne prive pas les autres individus de le consommer de la même manière.
On peut dire que les deux notions sont liées car le bien public peut être créateur d’externalités particulièrement d’externalités positives (ex : éducation à travers université augmente la productivité du travail sans que les firmes contribuent à son financement ; enseignants-chercheurs effectuent des recherches qui pourront permettre aux entreprises domestiques d’innover).
Autant-Bernard et Massard (2001)
- Qu’est-ce qui différencie la localisation des activités d’innovation de celles de production ?
Tout d’abord, nous pouvons remarquer la présence d’une forte polarisation spatiale des activités d’innovations. En effet, les spillovers sont ici plus localisés ce qui crée des effets cumulatifs dans certaines régions, augmentant ainsi la production d’innovations.
De plus, les spillovers issus des activités d’innovation sont davantage locaux, ce qui renforce encore la concentration de ces activités innovantes.
D’autre part, nous pouvons remarquer que la localisation des activités de production est davantage dépendante de la localisation de la demande liée à l’industrie concernée, mais également à la localisation de la main d’œuvre qualifiée.
- On peut distinguer 4 écoles concernant l’étude de la dimension géographique des externalités :
- Brevets comme repère de spillovers : géographiquement les brevets innovants sont proches des nouveaux brevets qui les citent.
- Mesure des externalités des connaissances par leurs effets : plutôt que de rechercher les traces des spillovers on essaye ici d’expliquer leurs effets. Idée que les spillovers sont localisés et que donc certaines régions bénéficient d’effet cumulés qui ont favorisé l’innovation.
- Phénomène de coïncidence géographique : on teste l’impact de la relation d’innovation des firmes et leur proximité par rapports aux autres firmes et aux universités.
- Modélisation des spillovers comme stock externe de recherche disponible. On calcule l’influence de la proximité géographique dans la capacité d’une firme à bénéficier des recherches qui ont été effectuées près de celle-ci.
- Certains résultats contradictoires peuvent s’expliquer par le fait que les études ne sont pas réalisées au même endroit, certaines aux Etats Unis et d’autres en Europe or les Etats Unis effectuent de la recherche de manière opposée à celle de la France par exemple. Aux US les privés effectuent la recherche qui est par la suite fortifiée par le domaine public alors qu’en France c’est majoritairement le public qui effectue la recherche, recherche qui profitera par la suite aux entreprises privées. De plus, les différentes études aux USA ont eu lieu dans les années 80 tandis que celles en Europe dans les années 90. L’apparition des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) peut aussi avoir joué un rôle important et avoir influencé en majeure partie les résultats obtenus car ces technologies étaient beaucoup plus présentes lors de la réalisation des études européennes.
- Les déterminants de l’étendue géographique des externalités de connaissances sont :
- La coïncidence géographique de l’entreprise
- L’intervention de la recherche publique et privée en amont ou en aval du processus : ce qui peut expliquer la productivité du modèle américain
- La situation institutionnel, politiques, économique des pays.
- Le temps est une variable à part entière : Plus la connaissance sera diffusée tardivement plus celle-ci sera captée loin géographiquement.
- La recherche publique qui se diffuse sans contrainte tandis que pour la recherche privée les entreprises doivent capter les connaissances émises par les autres firmes
- Les externalités de connaissance ont une influence considérable sur le degré de compétitivité d’une entreprise. La connaissance est un bien économique particulier qui possède des propriétés différentes des biens conventionnels qui sont de nature tangible.
Elles permettent d’augmenter de façon significative la production d’une entreprise en générant un rendement difficile à contrôler, elles peuvent se diffuser de manière très rapide et non-voulue et peuvent être utilisés gratuitement par d’autres entreprises concurrentes. (C’est également une ressource inépuisable.)
- Les externalités de spécialisation sont selon Marshall, Arrow et Romer corréler à la proximité technologique : le regroupement d’activités de la même industrie qui génère de la croissance. (Externalités MAR)
- Les externalités de diversifications (externalités JACOBS) influenceraient positivement la croissance via le regroupement en un même lieu de firmes variés
Selon ces deux derniers types on pourra s’attendre à des économies d’échelles externes pour les deux types d’externalités, externalités qui pourrait être entrainé par la localité des firmes qu’elles soient issues d’un secteur activité similaire ou non via la diffusion de connaissance, de qualifications plus élevées, de matériel plus performants… On pourrait néanmoins penser que les externalités de spécialisation bénéficient d’économie d’échelle plus grande car la diminution des coûts de production unitaire d’une entreprise peut facilement être reproduit par une entreprise du même secteur lorsque la connaissance est partagée localement, c’est la concurrence directe entre les firmes qui produit cette accélération de l’économie d’échelle.
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