Cours jugement
Cours : Cours jugement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zedra • 15 Octobre 2016 • Cours • 2 710 Mots (11 Pages) • 706 Vues
I-Exercice réfléchi du jugement ?
1) "On n'apprend pas la philosophie, on apprend à philosopher." Kant.
Exercer notre jugement ? Qu'est-ce que juger ?
Un jugement veut tout simplement dire qu'on affirme quelque chose à propos de quelque chose. Par exemple, "Le ciel est bleu" on affirme que le ciel est bleu, il s'agit donc d'un jugement.
Dans tout jugement il y a un individu qui s'engage, il prend la responsabilité de ce qu'il dit.
On porte tous des jugements tous le temps sur tout et n'importe quoi sans trop savoir pourquoi on affirme ces jugements. On juge quelque chose sans pour autant que ce jugement soit éclairé par une véritable connaissance. On apelle ça un préjugé. (On porte un jugement avant de savoir que si ce qu'on dit est vrai.)
Un jugement peut donc être réfléchi ou irréflechi.
Un préjugé est donc fait dans la précipitation c'est une idée reçue.
"Commencer en philosophie c'est commencer par la méfiance et par l'humilité." Pour juger il faut accepter la remise en question.
Le doute est le contraire du jugement : douter veut dire que nous sommes incertain, hésitation. Il y a deux types de doute: Le doute psychologique, il s'agit d'un doute subit, involontaire, qui est dû à la compléxité des chose.
Et il y a le doute philosophique: il s'agit d'un doute volontaire avant de porter un jugement. Il faut décider d'examiner la question et donc décider de douter, décider de suspendre son jugement. Il ne faut rien affirmer du tout. C'est ce que fait le philosophe.
Ce n'est pas la philosophie qui pose des problèmes qui n'existent pas. Le philosophe n'est pas un extraterrestre, c'est un homme qui assume le fait d'être un homme et donc de se poser des questions.
Qu'est ce qui provoque le doute psychologique ?
C'est l'expérience. L'experience de la diversité, l'experience du changement. Changer veut dire qu'on devient différent.
Le voyage c'est faire l'experience de la diversité dans l'espace. Le changement c'est faire l'experience de la diversité dans le temps.
Ces deux choses peuvent sussiter quelque chose comme un trouble qui peut conduire au questionnement, à la remise en question.
C'est parce que dans la vie nous avons tous fait l'experience du trouble (ou du doute psychologique) que nous sommes tous des philosophes en puissance. (En puissance est le contraire de "en acte". Cela veut dire potentielement, on possede une facculté qui ne s'est pas pleinement exercer. On passe de "en puissance" à "en acte" grâce à l'experience)
Être philosophe veut dire qu'à partir d'une experience du trouble on va conduire une reflexion qui va nous emmener à un trouble volontaire (doute philosophique) qui peut nous conduire à analyser.
On possède tous la faculté de réflexion critique. Mais certains actualise cette possibilité d'être philosophe d'autre non. On actualise en assumant le fait de pouvoir douter (la remise en question). Il ne faut pas s'enfermer dans un doute psychologique qui peut nous empecher d'agir.
Le sentiment nous permet d'être en présence directe avec la réalité mais il peut aussi nous empécher de penser.
Qu'est ce que penser ?
a) C'est avoir présent à l'esprit. Un souvenir par exemple est une pensée.
b) C'est l'activité de reflexion.
La lumière est réfléchie par le mirroir. Réfléchir c'est pouvoir faire un retur sur soi sur ses idées comme le fait le mirroir en nous renvoyant l'image de nous-même.
Penser et réfléchir ont donc un lien avec la conscience.
(En parlant de "Discours de la Méthode" de Descartes.)
Ce texte de Descartes illustre parfaitement l'articulation entre la vie et la pensée du doute psychologique au doute philosophique. Il commence par rappeler son experience. Il prend conscience qu'il n'a pas de certitude et que plus il avance dans la vie (plus il sait), moins il sait. Il prend le parti de la philosophie, d'écrire un discours de la méthode c'est à dire un texte dans lequel il va s'interroger sur le moyen d'accéder à la vérite.
La première rêgle qu'il se fixe c'est celle du doute, il doit éviter les prejugés. Même si on ne trouve pas une vérité, au moins nous évitons le préjugé. Comme le dit Descartes "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagé." -> Le bon sens est la faculté de juger, tout le monde la possède mais tout le monde ne l'exerce pas de manière éclairé.
Il n'y a pas une opposition entre ces deux exigences: réfléchir qui est un acte subjectif et le fait de posséder un savoir philosophique.
La culture n'a pas à être apprise pour elle-même. La culture c'est ce qui doit nourir notre réflexion critique. Autrement dit dans un texte ce qui nous interesse sont les idées.
En philosophie ce qui nous interesse ce sont les PROBLEMES.
Un problème philosophique ne se réduit pas à l'ennoncé d'une question.
Un problème philosophique n'est pas pareil qu'un problème de math: dans un problème de math il faut connaître la méthode. (Si je sais comment faire je peux résoudre le problème.) Un problème philosophique ne peut pas être résolu de manière technique.
A quoi reconnait-on un problème philosophique ?
Au fait qu'il nout met toujours en présence d'un paradoxe. Faire l'experience du paradoxe c'est faire l'experience de réalité apparemment incompatible.
Pour répondre à un problème philosophique il faut trouver deux thèses apparemment contradictoires mais également soutenable.
"Un acte libre est-il un imprévisible ?"
Il semble évident que la liberté d'un acte se manifeste par son caractère imprévisible. Si l'acte est libre il a fait l'objet d'un choix est donc l'acte n'est pas anticipable. <- Il s'agit ici de la 1ère thèse.
Il ne s'agit pas dans la 2ème thèse de dire le contraire de ce qu'on vient de dire. La 2ème thèse n'est pas le contraire de la 1ère mais c'est une vision partielle des choses. On pourrait élargir notre point e vue et voir les choses autrement.
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