Cours Analyse Scène 1 De Lorenzaccio d'Alfred de Musset
Cours : Cours Analyse Scène 1 De Lorenzaccio d'Alfred de Musset. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar VicJsE • 12 Mai 2018 • Cours • 1 460 Mots (6 Pages) • 728 Vues
Première
Objet d'étude : le théâtre, texte et représentation
Alfred de Musset, Lorenzaccio
1. Lorenzaccio est un drame historique
La genèse de l’œuvre est marquée par les chroniques de B. Varchi (1502-1562) historien et poète qui a relaté les événements dont Florence fut le théâtre, de 1527 à 1538 ; particulièrement l'assassin du duc de Alexandre de Médicis par Lorenzo, son cousin, sujet même de la pièce de Musset.
L'Histoire est à la mode à l'époque romantique : les écrivains qui s'enthousiasment pour le passé historique cherchent en effet des sujets plus réels à mettre en scène que les prédécesseurs. Dans la perspective qui nous intéresse, on indiquera que l'histoire de Lorenzaccio a été trait »r par Georges Sand, un temps la compagne de Musset, sous le titre d'une conspiration en 1537. Ce sont des scènes historiques, pas un drame au sens propre mais des scènes dialoguées montrant tel événement de l'Histoire. La femme de lettres remit à son amant cet écrit et participera ainsi dans une certaine mesure à l'élaboration de Lorenzaccio.
2. Lorenzaccio est un drame romantique
La place ayant été faite à l'Histoire, la pièce doit être aussi envisagée comme un drame romantique, dont on connaît les caractères les plus significatifs : la couleur locale historique pour reconstituer un milieu, une époque ; l'éclatement de la stricte unité classique (propre à la tragédie) au profit d'une composition libre -succession de tableaux variés introduisant dans l'intrigue des points de vue opposés, conformément à la diversité du réel.
Alfred de Musset (A.M) a poussé très loin cette liberté inhérente au drame romantique : sa pièce, longtemps, a été tenue pour injouable. La composition touffue n'était d'ailleurs sans doute qu'un effet d'un précédent échec théâtral : désabusé, l'auteur avait écrit une pièce « dans un fauteuil », faite pour être lue plutôt que jouée.
Etude : l'Histoire dans Lorenzaccio, chronique d'une révolution improbable ; les facettes du personnage.
VI- L'exposition, Acte I, Scène I : la face cachée du pouvoir
1) Vous étudierez comment le dramaturge inscrit l'Histoire dans la scène d'exposition : résumez brièvement le sujet de la scène , analysez-le de manière à en faire ressortir les enjeux, montrez quelle perception A.M donne ici de l'Histoire.
2) Les protagonistes, leur fonction, leur caractères
Considérez la scène d'exposition de façon à dégager un portrait de groupe significatif des personnages.
3) Histoire et intertextualité
Quelle place et rôle attribuer à l'intertextualité dans la scène ?
VI/
1)
La scène d'exposition de Lorenzaccio a pour sujet une scène nocturne : 3 hommes, le duc Alexandre, son cousin Lorenzo et un homme de main Giomo sont à l'affût devant une maison dont ils ont achetés la fille à sa mère. Le spectacteur entre dans la pièce par le biais d'une coucherie préparée et payée, laquelle s'accomplira malgré l'intervention du frère.
Lorenzaccio étant un drame historique, il faut partir de la situation représentée pour comprendre comment Alfred de Musset fait entrer le spectateur dans l'Histoire. On partira pour ce faire de la double énonciation (message aux personnages et aux spectateurs) exprime d'un côté une plainte et d'un autre côté, trace par le spectateur un tableau corrompu de Florence : « Oui, oui, je sais […] j'obtiendrais justice de vous ». (Même si Maffio ne connaît pas l'étendu de cette corruption puisqu'il s'imagine que le duc de Médicis est honnête). La réplique de Maffio informe le spectateur in medias res (au milieu des choses), c'est à dire de ce qui se passe depuis longtemps avant le commencement de l'histoire.
Le tableau de Florence représenté par Maffio est illustré concrètement par l'action des 3 personnages qui ont établis dans la ville une prostitution visant à satisfaire les caprices du duc : « Nous n'avons avancé […] à mépriser ce qui la protège » (p 38). Le second trait caractérisant Florence et qu'illustrent les 3 personnages est un pouvoir qui s'exerce contre les innocents et qui fait des puissants de véritables tyrans : « Faut-il frapper, Altesse ? » (p 40).
Commence dans le nuit => face caché de Florence.
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