Anthropologie du peuple Himbas
Étude de cas : Anthropologie du peuple Himbas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Victor Coraboeuf • 14 Décembre 2020 • Étude de cas • 1 549 Mots (7 Pages) • 484 Vues
Coraboeuf Victor Information-Communication-Licence 1
Anthropologie de la communication
1) Présentez le peuple étudié. Vous indiquerez, entre autres, son (ou ses) nom(s) habituels, sa (ou ses) zone(s) géographique(s) d’habitation, sa population actuellement estimée et son type d’environnement naturel (végétation, altitude, proximité de cours d’eau, de mers, etc.). Vous pourrez ajouter tout élément de présentation qui vous paraîtrait pertinent pour la suite de votre travail.
Je me suis orienté vers l’étude d’un peuple d’Afrique australe: les Himbas. Ils sont principalement localisés en Namibie, et plus particulièrement dans un territoire qu’ils nomment Kaokoland (qui signifie terre isolée), au nord-ouest de ce pays. Cette zone est reconnue pour son aridité, les points d'eau sont rares et le paysage est désertique.Ce peuple appartient à la famille des Bantous, un ensemble ethnique qui regroupe les locuteurs des langues africaines. Les Himbas sont considérés comme étant l'ethnie la plus ancienne de Namibie si ce n’est de l’Afrique. Originaires de la région du Nil en Egypte, ce peuple aurait migré pendant plusieurs siècles avant d’atteindre L’Angola puis la Namibie. Réputés pour être d’excellents éleveurs, les Himbas vouent une véritable admiration à leur troupeau (de religion animiste, leurs croyances prennent vie dans les éléments naturels et les êtres vivants). Leur bétail représente le fruit de leur travail, ils en sont très fiers (un proverbe local stipule qu'un “Himbas n’est rien sans son troupeau). Il existe d’ailleurs plus de 500 mots pour désigner le bétail dans le langage Himba. Cette implication témoigne de leur sens de l’effort, ils ne craignent pas les défis. Cependant leur isolement va finir par leur porter préjudice, vulnérables aux attaques, leurs ressources se font piller peu à peu. Par la force des choses, ils commencent donc à chasser et cueillir pour y remédier , mais peinent à s’en sortir. C’est d’ailleurs à cette époque (autour du 16ème siècle) qu’ils sont renommés Himbas, qui signifie “mendiants”. Par la suite, la colonisation de l'Afrique a plongé la Namibie dans un bain de sang, les autochtones ont été la cible de massacres. Soumis aux allemands, ils ont été contraints de se réfugier en Angola. Ce n’est que quelques années plus tard que les Himbas retrouvent leur liberté et s’installent de nouveau dans le nord de la Namibie Leur population s’estimerait aujourd’hui à 13 000 individus, la grande majorité vivrait au Kaokoland, et quelques milliers en Angola.
2) Comment ce peuple nous est-il aujourd’hui connu ? Pour répondre à cette question, vous présenterez brièvement au moins un anthropologue ayant travaillé sur le peuple autochtone en question, en donnant quelques renseignements sur la vie (carrière universitaire, faits marquants, etc.) et l’œuvre (principaux thèmes de recherche) du chercheur ou de la chercheuse
Le peuple Himbas, autrefois nomade en raison de leur chasse et de leur cueillette, est aujourd'hui sédentaire, ils vivent dans de petits villages. Selon certains anthropologues et ethnologues, le développement du tourisme à la fin du 20ème siècle aurait impacté le quotidien de ces individus, leurs terres auraient été trop visitées par les occidentaux. D’autres se félicitent de l’arrivée des touristes, qui font vivre l’économie locale et l’artisanat des Himbas. Malgré tout, les Himbas ont réussi à conserver leurs traditions et un mode de vie ancestral, notamment via leur tenue vestimentaire. Nous devons en grande partie l’étude de ce peuple et les nombreuses informations récoltées au travail passionné de l’ethnologue Solenn Bardet. Attirée dès le plus jeune âge par l’Afrique et la communion de ses peuples, Solenn Bardet décide à 18 ans de découvrir le continent. Elle fait, par hasard, la rencontre des Himbas, le peuple l’accueille avec beaucoup de tendresse et une famille de l’adopter, elle accepte. Pendant 4 ans, de 1993 à 1997, elle vit avec ce peuple et partage leurs traditions. Ce voyage s’avère être un déclic, elle tombe sous le charme des Himbas (elle précise qu’ils dégagent une euphorie et un espoir "magiques") et décide de consacrer sa vie à leur cause. Elle écrit l’année suivante son premier ouvrage: “ Pieds nus sur la Terre rouge: voyage chez les Himbas, pasteurs de Namibie”, dans lequel elle partage son aventure. Solenn Bardet fait donc de nombreux allers-retours en Namibie, en 2006 elle participe à l'émission télévisée “ Rendez-vous en Terre inconnue”, qui dévoile le mode de vie Himbas à un large public. Avec une volonté de toujours s’impliquer davantage, elle fonde la même année avec les représentants Himbas l’association “Kovahimba” (qui signifie avec “avec les Himbas), qui a pour but de préserver et leur culture et de leur venir en aide. Elle insiste sur le fait que ce sont les Himbas qui choisissent des projets, l’association elle s’occupe de trouver le financement. Le peuple lui est tellement reconnaissant
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