Anthropologie - UNISTRA
Étude de cas : Anthropologie - UNISTRA. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucien Jacques • 16 Décembre 2019 • Étude de cas • 1 142 Mots (5 Pages) • 505 Vues
L’observation du réel contient en fait différents niveaux de réalité, les réalités :
« Le chercheur considère sur son terrain trois niveaux de comportement : le premier est celui du comportement réel des individus1, le deuxième est celui de la norme2, le troisième est celui de l’indigène qui se décrit3. »
— Edumund Leach
1. ce dont on fait l’expérience mais dont on ne se rend pas forcément compte
2. la moyenne de ces formes individuelles constitue ce niveau, plus abstrait que le réel
3. la description que l’indigène fait de la société, son idéal
Le réel est concret, c’est le niveau de base : il peut être fixe, duré, et vrai, ou être une expérience. Le réel se constitue grâce à la répétition.
La norme peut être imposée (on ne peut pas faire autrement) ; elle peut être décidée par la personne ou non, volontaire ou involontaire. Un décalage à la norme produit une réflexion personnelle ou fait réfléchir. Une norme peut devenir un idéal.
L’idéal est la façon par laquelle on explique la manière dont on vit. Il existe plusieurs niveaux d’idéal : un idéal personnel, ce qu’on aimerait être ; un idéal lié à la morale (éthos) qui nous est intégré à force de répétition.
Les préjugés sont opposés à la neutralité axiologique : les sous-entendus, l’expérience vécue vient se fixer à la vision de notre réalité. Les préjugés sont présents en chacun de nous, et il est impossible de les dissocier de notre personne. L’anthropologie permet de comprendre les préjugés des autres par rapport aux siens : l’anthropologie étudie les préjugés, et permet de comprendre les normes.
« Les préjugés cristallisent. » — Roland Bart
« La Nation créée la race. » — Marcel Mauss
On crée des préjugés pour se différencier de nos voisins. Toute recherche doit avoir un préjugé de départ.
On regarde le monde à plusieurs échelles théoriques qui doivent être séparées :
- les faits ;
- les arguments ;
- les jugements de valeurs.
On a plusieurs échelles à travers lesquelles on étudie les réalités, qui doivent être aussi séparées :
- l’échelle dite quantitative, ou macrosociale (mêlant physique, chimie, économie, mathématiques), qui n’évoque pas les acteurs ni les relations entre les acteurs ;
- l’échelle dite qualitative (mêlant sociologie et anthropologie), où on étudie les gens et la relation entre eux ;
- l’échelle dite psychologique, ou micro-individuelle (mêlant la psychologie des sujets), étudiant la volonté de chacun, les préférences subjectives.
[Utinam n°20, D. Desjeux,, 1996]
Les inférences sont les choses dites après une autre (ou une conséquence), qui commencent par une description et se terminent par un jugement de valeur. Il existe 3 types d’inférences :
- l’inférence déductive, où on cherche le résultat à partir d’un cas et d’une règle (mais uniquement avec une règle valable) ;
- l’inférence inductive, où on cherche la règle à partir d’un cas et d’un résultat (mais à partir de combien de cas la règle est-elle valable ? -> méthode hypothico-déductive) ;
- l’inférence abductive, où on pose un cas à partir d’une règle et d’un résultat.
L’approche cognitiviste est un processus permettant de connaître par des filtres cognitifs (le langage, la crainte, etc). La violence de l’enquête, demander à quelqu’un de lui raconter sa vie, c’est-à-dire s’introduire dans sa vie privée, est un filtre cognitif.
Les études de parenté en anthropologie sont liées à l’étude des relations des gens entre groupe(s) :
- le lien de filiation (relation entre parents, prendre le rôle de père/mère envers l’enfant) ;
- le lien d’alliance (mariage ou l’union qui donne naissance à des enfants) ;
- le lien de germanité (relation entre deux frères et sœurs).
On étudie la généalogie et la philologie de la parenté (ego, appellation ou terme de référence, terme d’adresse) en anthropologie, et les écarts entre les différents membres d’une famille.
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