Anthropologie économique
Fiche de lecture : Anthropologie économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sherifmok9 • 28 Mars 2021 • Fiche de lecture • 1 676 Mots (7 Pages) • 357 Vues
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GASSAMA
CHERIF MOCTAR
Fiche de lecture : Max WEBER, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1905)
UE : HAN3U06
Mr SAUMADE
INTRODUCTION
Juriste et historien de l’économie, Max WEBER est considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie. Sa manière de traiter les phénomes sociaux est qualifiée de « sociologie compréhensive », et repose sur la recherche du sens que les acteurs sociaux imputent à leurs actions. En s’appuyant sur cette démarche, il a démontré « l’affinité élective » entre la morale puritaine du calvinisme et la rationalisation et économique sociale qui caractérise l’essor du capitalisme.
En expliquant aussi l’émergence du capitalisme, Max WEBER associe celle-ci à une révolution des esprits, engendrée par la tourmente luthérienne. Ainsi, la relation qu’il a établi entre l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme repose sur le fait que le protestantisme représente le triomphe de la raison sur l’irrationnel dans le rapport de l’homme au réel. Selon lui, le protestantisme aurait ainsi engendré l’esprit du capitalisme.
Par ailleurs, Max WEBER a réalisé des travaux dans différents domaines tels que l’essor du capitalisme en Europe Occidentale, les types de légitimité qui fondent le pouvoir dans les sociétés et traditionnelles et dans les sociétés modernes, le développement du processus de rationalisation et de la bureaucratie dans les sociétés modernes… Ses principales œuvres sont le Savant et le Politique (1919), Economie et Société (1922), l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme. Cette dernière est l’œuvre que nous allons présenter dans plus tard, tout en essayant d’expliquer son objet et sa problématique, sans oublier de faire une lecture synthétique de chaque chapitre.
- OBJET
A travers son ouvrage l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme (1905), Max WEBER veut démontrer que l’éthique protestante constitue un facteur explicatif de l’émergence du capitalisme. L’idéal-type du capitalisme existe bien longtemps avant l’avènement de la grande industrie concentrée. En effet, WEBER ne s’est pas uniquement fié sur la représentation des protestants dans la vie de l’économie moderne mais il veut également comprendre les vrais rapports existants entre protestantisme et modernité économique et distinguer luthéranisme et calvinisme. L’innovation qu’a fait WEBER, c’est d’établir le lien entre développement et rigueur morale calviniste.
- LA PROBLEMATIQUE
Partant du constat (les statistiques) selon lequel que la plupart des propriétaires d’entreprises ou directeurs d’entreprises sont des protestants, WEBER cherche à expliquer ce fait en mettant en corrélation les principes du protestantisme et la détermination des capitalistes dans la recherche du profit, mais également à comprendre les raisons d’une participation fortement élevée des protestants, par rapport aux catholiques, à la possession du capital.
En effet, à l’image des capitalistes qui ne vise que le profit, les protestants pensent que l’homme doit travailler pour la gloire de DIEU en construisant son royaume sur terre, car pour eux l’homme est incapable de mériter la grâce de DIEU. Alors, pour eux, le travail rationnel et régulier favorable au capitalisme devient l’obéissance à un commandement de DIEU.
- LE PROBLEME
- Confession et Stratification sociale
Par le biais des statistiques professionnels du pays de Bade, WEBER part de l’hypothèse selon laquelle que « les chefs d’entreprises et les détenteurs de capitaux, aussi bien que les représentants des couches supérieures qualifiées de la main-d’œuvre et, plus encore, le personnel technique et commercial hautement éduqué des entreprises modernes, sont en grande majorité protestant » (p.16).
En effet, son but est de dépasser l’explication habituelle attribuant ce désintérêt vis-à-vis au monde du catholicisme [Weltfremdheit], attitude opposée au côté matérialiste du protestant. Pour lui, ce sont les protestants qui, de par leur religion sont plus détachés du monde et sont à la poursuite des biens et de l’enrichissement terrestre comme le cas des quakers et les mennonites.
- L’esprit du capitalisme
Max WEBER illustre cette notion en se basant sur les points de vue de Benjamin FRANKLIN et Ferdinand KURBERGER qui émettent que le fait de gagner et d’accroitre son capital représente une certaine morale, qu’il nomme ethos (éthique). Cependant, pour WEBER cet ethos est dépourvu de tout caractère « eudémoniste, voire hédoniste ». Pour ainsi reprendre les propos de WEBER « le summum bonum se résume ainsi : gagner de l’argent, toujours plus d’argent tout en se gardant strictement des jouissances spontanées de la vie » (p.28).
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