Yasmina Khadra
Mémoire : Yasmina Khadra. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar djidjina2014 • 29 Décembre 2013 • 3 080 Mots (13 Pages) • 1 592 Vues
I. présentation de l’auteur :
Biographie de l’auteur :
De son vrai nom Mohamad Moulessenhoul, cet écrivain est né en 1955 en Algérie. Diplômé de l'école militaire, il a longtemps été un soldat qui a abandonné son métier pour la création artistique.
Son pseudonyme est créé à partir des deux prénoms de sa femme que l'auteur a commencé à utiliser, au début même comme officier dans l'armée algérienne, entre autre, pour éviter la censure militaire. Il a poursuivi sa carrière en tant que soldat jusqu'en 2000 avec le grade de commandant. Il commence sa vie littéraire avec la fiction policière dans les années 1990, alors qu'il était encore officier de haut rang dans l'armée algérienne, ses premiers romans étant Le Dingue au bistouri (1990), La Foire des enfoirés (1993), Morituri (1997), Double blanc (1997) et L’Automne des chimères (1998). Le genre du roman policier tel que l’auteur l’utilise n’est pas typique de la littérature algérienne, Khadra a ainsi réussi de représenter la subjectivité locale et des phénomènes sociaux qui ont eu lieu comme l'urbanisation rapide, la richesse émergente etc. Dans sa dernière période littéraire, il commence à écrire des romans de guerre. Khadra est souvent rapproché du style de Camus pour son manque de sentimentalité, lié aux circonstances car la réalité est pleine de violence quotidienne avec des victimes nombreuses, ce qui ne laisse pas d’espace pour le sentimentalisme.
L'Automne des chimères est un exemple du roman noir que Khadra utilise pour rendre quelques aspects de la société algérienne visibles comme les relations socio-économiques, la situation politique, l’économie souterraine et aussi la guerre civile, qui a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui.
Son livre Les Hirondelles de Kaboul, (2002) se déroule en Afghanistan, sous le régime des talibans. L’histoire est centrée autour de deux couples principaux, un gardien de prison et sa femme mourante et un couple éduqué qui a tout perdu avec le changement de régime. Pour décrire la situation de personnes retrouvées sous le régime des Talibans, Khadra donne le portrait de la vie à Kaboul, son désespoir et l'angoisse. Écrit avec beaucoup de détails émotionnels et de descriptions, le livre décrit bien les tragédies personnelles, quelque fois au prix de la fluidité de la narration.
Publié en 2005, le livre L'Attentat a eu beaucoup de succès. Le narrateur est un chirurgien avec des origines bédouines qui vit à Tel Aviv. Il et bien intégré dans la vie là-bas avec sa femme Sihem. Sa vie change lorsque sa femme se fait exploser dans un attentat suicide à la bombe qui tue de nombreuses personnes. Les problèmes de la région sont racontés d’un point de vue personnel. Un autre roman sur le terrorisme, Les Sirenes de Baghdad (2006), écrit à travers un jeune homme qui à cause de la guerre, ne peut pas poursuivre ses études. Ayant vu des actes horribles des soldats américains, le jeune va rejoindre le terrorisme. Le livre montre les circonstances dans lesquelles les jeunes sont recrutés, avec facilité, dans les rangs des terroristes. C’est un livre anti-guerre.
Khadra veut montrer pourquoi l'histoire se passe comme ça et quelles sont les conséquences. Bien que ces livres ne soient pas écrits d'un point de vue politique, ses idées sont très attentives à la fausse démocratisation. Khadra utilise un langage cru et le franc-parler, mais sa prose reste élégante, dotée de détails exquis. Ses personnages se trouvent souvent dans des situations extrêmes issues de la guerre et de la souffrance, ils sont marginalisés sans aucun espoir ni avenir.
Ses sujets se trouvent dans un contexte coloré par religion, la politique, l’économie, la nature aride, mais suivent les vies des individus. Sans aucun embellissement, Khadra nous présente l’aspect contemporain d’un monde plein de tabous et d’extrémisme.
Son approche n’est pas unilatérale, il montre avec succès les perspectives des différents caractères pour montrer les manipulations qui sont déployées. Il utilise des métaphores en abondance.
Pour montrer la violence présente à travers le monde, celle de l’abandon de nos prochains notamment, Khadra utilise la forme de la fable philosophique dansL'Olympe des infortunes (2010) où il traite de la vie des clochards. Cette œuvre est poétique et touchante, mais ses personnages sont tout à fait plats car les nombreux dialogues empêchent la caractérisation profonde. Certains critiques reprochent aussi à l’oeuvre de descendre la pente du conte moralisateur.
Ses autres romans sont Ce que le jour doit à la nuit (2008), La part du mort (2004), Cousine K. (2003), L'imposture des mots (2002), L'écrivain (2001), A quoi rêvent les loups (1999), Les agneaux du Seigneur (1998), Double Blanc (1998), Morituri (1997), La Foire des Enfoirés (1993), Le privilège du phénix (1989), De l'autre côté de la ville (1988), El Kahira (1986), La fille du pont (1985), Houria (1984), Amen (1984).
Bibliographie de l’auteur :
II. Présentation de l’œuvre :
Genre :
III. Le cadre spacieux-temporelle :
L’espace :
Le temps :
IV. Personnages :
Amine Jaafari
Amine Jaafari est le personnage clé de l’œuvre. Le lecteur suit son parcours à travers sa recherche de la vérité. D'une part, il est médecin et habite, avec sa femme Sihem, dans les quartiers aisés de Tel-Aviv. D'autre part, il est d'origine arabe. On sait qu'ils ont quitté leur pays d'origine pour adopter la nationalité israélienne. Leur quotidien s'effondre le jour où a lieu l'attentat. Cependant, Sihem n'en est pas seulement une victime, elle est la kamikaze qui a dissimulé la bombe sous des habits de grossesse.
Amine refuse d'abord d'y croire. Il trouvera ensuite une lettre écrite par la main de Sihem et qui lui est destiné. N’ayant d'autre choix que d'accepter les choses, Amine essaye de comprendre le geste de son épouse. Cette quête de vérité est la structure même du roman.
Sihem Jaafari
Ce personnage est aussi fondamental, par contre Sihem est morte. En effet, elle est la responsable de l'attentat meurtrier de Tel-Aviv et y a péri ; c’est elle qui portait la bombe. Sihem
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