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UE 4.1 - Evaluation

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Par   •  16 Septembre 2018  •  Étude de cas  •  2 163 Mots (9 Pages)  •  1 961 Vues

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ÉVALUATION

Décrivez une situation rencontrée lors du stage 1, concernant les soins de confort et de bien-être que vous avez réalisé auprès d’une personne, plus particulièrement autour du concept de dignité et de respect de la personne.

Lors de mon premier stage, j'ai été amenée à prendre en charge trois résidents d’un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Parmi lesquels, Mme C.

Madame C. est âgée de 94 ans. Elle réside à l’EHPAD depuis quelques années, en raison d’un maintien à domicile difficile. Concernant ses antécédents médicaux, Mme C. présente une démence sénile de type Alzheimer à un stade avancé. Elle ne souffre d’aucune autre pathologie, et ne suit pas de traitement médicamenteux.

A ce jour, les fonctions cognitives de Mme C. sont gravement altérées, elle nécessite une prise en charge pour la majorité des activités de la vie courante. Sa dépendance a été évaluée à GIR 1 du fait :

- D’une altération totale de l’orientation temporo-spatiale

- D’un besoin d’aide totale pour la toilette

- D’un besoin d’aide totale pour l’habillage et le déshabillage

- D’un besoin d’aide partiel à l’alimentation

- D’un besoin d’aide totale pour les transferts

- D’un besoin d’aide totale pour les déplacements intérieurs

Mme C. est incontinente urinaire et fécale diurne et nocturne.

Lors de ma première rencontre avec Mme C. je ne disposais pas d’autres éléments que ceux contenus dans son dossier médical, aucun renseignement ne faisait état de ses habitudes de vie.

C’était lors de mon 3ème jour de stage, je n’avais quasiment aucune expérience des soins que j’allais devoir prodiguer. Je débutais mon service à 7h, j’avais pris connaissance des dossiers de chacune des personnes dont je devais désormais prendre soin, j’avais interrogé quelques collègues pour savoir comment m’organiser, s’ils avaient des conseils...

Il était presque 8h, lorsque que je dirigeais timidement vers la chambre de Mme C. Je frappe doucement à la porte. Je n’entends pas de réponse. Une collègue qui s’affairait dans le couloir me dit : « Pas besoin de frapper, entre ! ».

Je frappe à nouveau, et j’entre dans la chambre de Mme C. Je laisse la porte d’entrée légèrement entre ouverte, je m’approche du lit, Mme C. me sourit, je lui caresse l’avant-bras, je la salue et me présente. Je lui propose d’ouvrir les volets. La chambre de Mme C. est située au 2ème étage du bâtiment et il n’y a pas de vis-à-vis. Mme C, me demande : « il est quelle heure ? ». Je lui réponds qu’il est bientôt 8h, elle me dit : « Il est l’heure de se lever alors ». Je remonte le volet roulant, la lumière du jour envahit progressivement la chambre. Je reviens auprès de Mme C. Je lui demande si elle a bien dormi. Elle me répond « Vous pouvez sourire, vous avez de belles dents. » Je reformule ma question, sans plus de succès, toujours la même réponse. Je lui propose alors de commencer la toilette, elle refuse. « J’suis pas sale ! ».

Devant son refus, je lui propose alors de lui apporter son petit déjeuner. « Madame, apportez-moi un gâteau ».

Je sors de la chambre de Mme C. Le chariot des petits déjeuner est dans le couloir, mes collègues commencent à préparer et à déposer les plateaux dans les chambres. Je regarde la « feuille de route ». Il est noté que Mme C. prend un chocolat chaud et 2 biscottes. Je demande à mes collègues si je peux remplacer les biscottes par une madeleine fourrée à la confiture. « Attends, je lui ai fait une patouille ».

Je prends le plateau que ma collègue a préparé et l’apporte à Mme C. Je frappe à la porte. J’entends « Entrez ». J’entre dans la chambre, je pose le plateau sur l’adaptable, j’explique à Mme C. que c’est le petit déjeuner, que je vais l’aider à s’installer confortablement. Elle commence à se remonter dans le lit, mais n’a pas la force nécessaire pour y arriver seule, je l’aide en accompagnant les gestes et la parole, « pliez bien vos genoux, et poussez sur les talons ». Voilà. Je remonte le dossier du lit, Mme C. est assise confortablement. Je place l’adaptable au-dessus du lit. « Madame donnez-moi un gâteau. ». Mme C. a perdu son sourire, son regard est vide.

Je laisse à Mme C. le temps de prendre son petit déjeuner, et l’informe que je repasserai la voir toute l’heure. A mon retour, il était presque 10h. Mme C. était toujours au lit, son plateau avait été débarrassé. Je lui demande son consentement avant de procéder à sa toilette.

_ « Vous savez quel âge j’ai ? »

_ « Dites-moi ? »

_ « J’ai passé mon certificat d’étude à Sancerre, et j’habitais à Crézancy ».

 Je reformule ma question concernant la toilette.

_ « Vous faîtes votre travail ».

Je décide d’aller chercher mon matériel sur le chariot de nursing dans le couloir : draps, serviettes, gants de toilette, un change complet taille M pour le jour, un autre pour la nuit, gants à usage unique, tablier, sac poubelle…etc. Je croise une collègue qui me dit « mais qu’est ce tu fais, tu devrais déjà avoir fini ». Je lui explique ma situation. « Elle a plus sa tête, de toute façon. Tu la laves, tu l’habilles et tu la mets dans la salle à manger. Après tu viendras m’aider à faire les lits. ».

A mon retour dans la chambre de Mme C. je dispose mon matériel sur la commode. Je reprends la conversation avec Mme C. lui réexplique que je vais l’aider à faire sa toilette. J’allume la présence. Je vais remplir la bassine d’eau dans le cabinet de toilette qui se trouve dans la chambre. Je reviens au chevet de Mme C. pour lui faire tester la température de l’eau. C’est alors que Mme C. s’est mise à crier « Arrêtez ! vous m’agacez. ». Je lui rétorque que je n’ai pas même pas commencé. Je préviens Mme C. que je vais maintenant monter le lit, et baisser la barrière. Je commence à mouiller le gant, puis à l’approcher du visage de Mme C. et là Mme C. s’est mise à crier « Arrêtez, vous me faites mal ! ; Arrêtez, ou je vous gifle. » puis à me pincer et à tenter de me mordre. J’ai rapidement remonté la barrière avant de m’écarter du lit, tout en essayant de calmer Mme C. C’est alors que ma collègue à fait irruption dans la chambre de Mme C. pour venir à mon secours.

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