Tous Innocents
Dissertation : Tous Innocents. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tetelle064 • 17 Février 2013 • 3 370 Mots (14 Pages) • 865 Vues
Je m’appelle Pierre, j’étais flic dans les Pyrénées Atlantique, à Pau. J’enquêtais sur une série de meurtres à répétition, un serial killer qui nous filait entre les doigts à chaque fois que l’on pensait l’avoir arrêté. Tout avait commencé par un meurtre, banal, d’une jeune fille de 18 ans, originaire du quartier de Saragosse, découverte égorgée dans un son appartement. Tuée de sang froid, on avait découvert le cadavre d'un homme un peu plus loin, sûrement celui du meurtrier, mort d’une balle dans la tête. On a pensé à un suicide, mais l’autopsie révélait des traces de coups et autres blessures, on avait voulu faire passer sa mort pour un suicide… Mais pourquoi ?
Le deuxième meurtre survint une semaine après, dans l'usine de tramways; encore un lieu dépourvu d’un accueil chaleureux. Moi et Jean, qui était mon coéquipier, étions chargés de l’affaire. Mais dans l’usine, ce qui semblait être une mission de routine, se révéla tragique. Le meurtrier se trouvait encore sur les lieux. La découverte du cadavre d’une jeune fille, nue, encore une, et poignardée de nombreux coups de couteaux, s’ensuivit d’une fusillade. Jean n’assura pas ses arrières… J’avais juste entendu les coups de feu, puis, après avoir appelé des renforts, Jean et le meurtrier étaient introuvables. Les flics du poste avaient déclaré Jean mort, l’assassin avait sûrement emmené son corps. Tout cela me paraissait louche… La perte d’un équipier fut dure et je n’étais plus dans le coup. On m’avait retiré mes fonctions durant quelques temps, j’en avais pris un sacré coup. Mais, je ne pouvais pas renoncer alors que cet enfoiré était toujours en cavale, qu’il allait remettre ça et que ses crimes resteraient impunis. Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre que moi s’occupe de l’affaire. Je voulais venger Jean. C’est pourquoi, il y avait à peu près une semaine, j’avais repris du service En vérité, on m’avait convoqué pour une affaire de meurtre. Ils pensaient que c’était le même auteur des faits et qu’il avait un rapport avec l’assassin de Jean. J’étais seul sur l’affaire, je ne voulais pas prendre le risque de perdre un autre équipier.
J’étais en route pour le poste, afin de prendre connaissance des indices et du rapport. Il pleuvait, depuis bientôt trois jours, un temps à ne pas mettre un chien dehors… Je descendis de la voiture et en allumai une, j’étais stressé. Je rentrais, saluais les anciens, les bleus et j’aperçus ce vieux John près de mon bureau. Je lui serrais la main et nous nous échangions quelques mots. Il me fit comprendre que le patron voulait me voir. Je pris le chemin du bureau. Il se trouvait au bout de couloir, Jerry m'y attendait, pour me donner une mission, comme au bon vieux temps, il me vit et dit :
« - Ah ! Pierre, entres vas-y, un café ?
- Non, merci, je viens juste pour me mettre au parfum, qu’est ce que l’on a ?
- Hum… ah oui, tu es sûr que ça va ?
- Ouais ouais ! Allez dis moi ce qu’il en est…
- Ok, comme tu veux, tiens, déjà, voilà ton arme, un dernier modèle, plus léger plus..
- Non merci Jerry, je veux juste le mien, et ma carte de fonctionnaire de Police s’il te plaît. Désolé d’avoir haussé le ton.
- Bah, c’est rien, mais pas une deuxième fois, je suis quand même ton supérieur, mais je te comprends, tu approches la quarantaine, t’es plus tout jeune, tu es
stressé, tu vas tenir le coup, t’es sûr ?
Jerry me tendit ma carte et mon arme.
- J’ai pas le choix, il faut que je mette la main sur ce salaud. J’ai toujours fait mon boulot du mieux que je le pouvais, pas pour moi, mais pour tous ces gens qui dorment paisiblement la nuit, parce que des gars comme moi font bien leur taf, parce que j’ai toujours fait ce que la police m’a demandé, et que, même si j’ai pas encore de gosses, la simple idée de ce que ces déjantés pourraient leurs faire me retourne les tripes. Quand j’ai perdu Jean, je n’avais plus personne à part ma femme. C’était l’enfer de me réveiller chaque matin et de me demander pourquoi j’étais encore là, mais j’en suis sorti… Il aura fallu qu’une personne qui m’était chère perde la vie, et j’en suis sorti et maintenant, je suis investi d’une mission.
- … Une jeune fille de 19 ans, Mathilde, originaire des Landes a été enlevée le 15 Juin 2013, hier soir, à l'Esprit. Le rapport indique qu’elle n’avait rien qui justifiait son enlèvement. Une jeune fille sans histoire, innocente comme toutes les autres. Selon l’enquête, qui a avancé pendant que tu étais aux arrêts, les tueurs seraient membres d’un trio. Le premier est mort pour des raisons encore inconnues, les deux autres courent toujours, continuant leurs assassinats. On pense qu’ils n’ont pas de motivation particulière, nous avons cherché des points communs entre eux, ou entre les victimes… rien, à part le fait que les jeunes filles étaient toutes catholiques pratiquantes, sauf Mathilde: mais elle bossait au Clergé. A en croire le rapport, Mathilde était en fuite, mais de qui et pourquoi, ça, à toi de le découvrir.
- Oui d’accord, mais quel rapport avec l’assassin de Jean ?
- J’y viens. Ce matin, les parents de la môme ont téléphoné à la police locale qui nous a averti et sollicité notre aide. Nous avons immédiatement envoyé des hommes à la recherche de Mathilde. En ce moment même, ils ratissent la zone et interrogent un maximum de gens, dans l’espoir d’avoir une piste, un indice. Vers 10H ce matin, une vieille dame a prétendu avoir vu la jeune fille correspondant au signalement. Dans une fourgonnette blanche immatriculée dans le Gers. Le même scénario… qu’avec Jean. »
Jerry me tendit une photo de la jeune fille. Jolie, les yeux verts, une gosse mignonne qui venait à peine de débarquer dans le monde du travail, de quitter le cocon familial, une fille qui n’avait rien demandé à personne…
« - Ok, c’est parti, où cette camionnette a-t-elle été repérée pour la dernière fois ?
- Aux alentours de la D834, elle a pris direction Lescar sur la D817.
- Je suis sur l’affaire…
Je m’apprêtai à partir quand Jerry m’interpella :
- Pierre.. tu es un type bien, la police a besoin de toi, content de te retrouver, tâches de rester en vie
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