Plaidoierie
Discours : Plaidoierie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nelfrh • 2 Mars 2017 • Discours • 577 Mots (3 Pages) • 476 Vues
Monsieur le Juge, Mesdames et Messieurs les jurés.
Qui accusons-nous aujourd'hui ? Une femme respectable, droite, fidèle à sa religion... et pourtant qui apparaît comme étant violente, déséquilibrée, à la limite de la folie.
Comment pouvons-nous accepter que cet homme, qui possède tous les critères d'être un homme usant de la technique du citron, la traîne devant nos tribunaux. Et pourquoi ? Pour une horrible accusation de violence physique.
Mesdames et Messieurs les Jurés vous n'êtes pas sans savoir que la question de la technique du citron n'est pas sujette à plaisanterie. Il s'agit d'une technique qui permet aux hommes mal intentionnés, d'abuser de femmes sans défense. Si réticence il y a, alors, l'homme se justifie à l'aide d'un petit citron se trouvant dans sa poche pour affirmer sa respectabilité. Seulement, saturée par ces agressions jugées trop communes, cette femme courageuse se défendit physiquement contre son agresseur, en le piquant avec une de ses aiguilles dans ses parties génitales. Cependant, cet homme prône son innocence en affirmant que cette femme est dotée de problème mentaux, qui seraient la cause de cette violence et de cette hallucination quant à cette accusation d'attouchement sexuel. Oui, vous avez le droit d'être interloqués, choqués voire horrifiés chers Jurés.
Cette femme méritante refuse d'être entretenue par son mari, raison pour laquelle elle se trouvait dans le bus, en direction de son lieu de travail.
Un homme qui considère que la place des femmes se trouve « dans leur foyer », et par conséquent, n'accepte guère que ces dernières participent activement au monde du travail. Cet homme avec ses pensées machistes, ne tolère pas que les femmes « empiètent sur leur environnement social » et, suite à cela, s'autorise à leur faire subir des attouchements pour les punir d'une place qu'elles ne devraient occuper.
Un concours de circonstances, le destin, la fatalité, la faute à pas de chance, appelez cela comme vous voudrez, Monsieur le juge, toujours est-il que ce jour là ces deux personnes se sont rencontrées et s'attaquent aujourd'hui en justice. Isis Malkhoun et Yousdine Malek peuvent l'attester : cet homme a bel et bien eu un acte déplacé envers cette femme. Leurs témoignages confirment donc cet acte de violence qui n'est en aucun cas une preuve de folie de la part de cette femme, mais une tentative de défense suite à un attouchement.
Toujours est-il qu'il nie ces faits malgré leurs caractères véridiques. Certes un témoin semble justifier sa version, cependant, selon moi, il ne s'agit là que d'une pure calomnie. En effet Madame Leila Hadda met en avant une déficience mentale de la femme et, souligne le caractère honnête et inoffensif de l'homme. Néanmoins, suite à plusieurs entretiens en sa présence, étant donné que je suis sa représente judiciaire, je peux affirmer le fait que ma cliente est tout à fait stable mentalement. Pourquoi aurait-elle mentit ? Je pense que vu la situation palpable au sein du pays, ainsi que le statut inférieur des femmes, Madame Leila Hadda a dû craindre d'éventuelles représailles suite à un témoignage compromettant l'homme en question.
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