Oui Ou Non Pour L Euro Comme Monnaie Unique
Compte Rendu : Oui Ou Non Pour L Euro Comme Monnaie Unique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Minty • 8 Novembre 2014 • 956 Mots (4 Pages) • 832 Vues
Depuis sa création, l'euro remplit pleinement les trois fonctions traditionnelles d'une monnaie : instrument de paiement, instrument de mesure de la valeur et instrument de réserve. Si notre monnaie unique ne manque pas de vertus, il reste exact qu'elle n'a toujours pas réussi à faire converger les économies des dix sept Etats qui l'ont adoptée.
L'euro a ceci de particulier qu'il ne fonctionne bien que lorsque la conjoncture économique est bonne. Inversement il se fissure dès que des difficultés économiques surviennent, faute d'ajustement mutuel entre les Etats de la zone euro. Ce paradoxe lui est consubstantiel : imposer une politique monétaire unique à dix-sept Etats hétérogènes est au mieux une gageure, au pire une folie.
Ce défaut structurel de l'euro explique bien des aspects de la crise monétaire que traverse actuellement l'Union européenne. Le fonctionnement de la zone euro tel qu'il a été pensé à la suite du traité de Maastricht a atteint ses limites : un taux de change unique pour tous, n'est possible que si les situations économiques des membres de la zone euro sont identiques.
DÉVALUATIONS SOCIALES
Or, dès l'instant où l'hétérogénéité de départ n'a pas été corrigée, il n'a jamais été possible de mettre en œuvre des politiques monétaires expansives en cas de ralentissement de l'activité économique, ni à l'inverse, de freiner l'activité économique dans des situations de surchauffe.
A défaut de pouvoir utiliser le levier monétaire à leur guise pour dévaluer leur monnaie, les Etats membres de la zone euro sont contraints de recourir à des dévaluations sociales pour améliorer leur compétitivité. De telles restrictions sociales ne font qu'aggraver les inégalités et ne font que freiner davantage la demande intérieure des Etats en question.
Elles retardent d'autant la reprise économique et accentuent la montée du chômage. L'euro a donc une part de responsabilité tant dans la faiblesse des remèdes utilisés pour lutter contre la crise actuelle que dans la mise en œuvre de politiques de rigueur.
Faut-il pour autant en déduire que la France devrait sortir de l'euro pour retrouver les chemins de la croissance et de l'emploi ? La sortie de l'euro est un leurre. Certains y voient une grande bouffée d'oxygène. Ceux-là nous disent que le retour du franc qui serait immédiatement dévalué, permettrait un regain de compétitivité.
VASTE SAUT DANS L'INCONNU
En récupérant sa souveraineté monétaire, la banque de France pourrait financer le déficit budgétaire sans être sous la tutelle des marchés financiers et l'Etat pourrait diminuer sa dette publique sans avoir besoin de recourir à de nouvelles hausses d'impôts ni sans avoir à tailler sévèrement dans les dépenses publiques.
Or, à y regarder de plus près, la sortie de l'euro s'apparente plus volontiers à un vaste saut dans l'inconnu et sans parachute de surcroit.
Fore est de rappeler que sortir de l'euro provoquerait une dévaluation immédiate du franc, ce qui renchérirait le prix de tous les biens importés, ces biens qui représentent aujourd'hui plus du tiers du produit intérieur brut (PIB).
Cela provoquerait ainsi un appauvrissement généralisé, notamment des plus modestes et la consommation s'effondrerait
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