Nique Ta Grand Mere
Dissertations Gratuits : Nique Ta Grand Mere. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar xnaskox • 1 Février 2015 • 407 Mots (2 Pages) • 820 Vues
Le terme « holocauste » était déjà utilisé dès le premier tiers du xixe siècle dans la langue française pour désigner le massacre systématique d’un groupe social, ethnique ou religieux. Il est notamment utilisé par Chateaubriand dans ses Mémoires d'Outre-Tombe au livre 16, chapitre 5, et au livre 31, chapitre 2.
En 1894, Bernard Lazare utilise le terme « holocauste » pour parler des Juifs brûlés vifs pendant la Peste noire, au Moyen Âge : « Quand la peste noire ou la faim sévissait, on offrait les Juifs en holocauste à la divinité irritée2. »
En 1968, il est perçu dans le journal de Paul Claudel que ce dernier déplore le massacre des Juifs européens dans une perspective chrétienne3.
Puis, en 1978, aux États-Unis le terme d’« holocauste » a servi de titre à une série télévisée de fiction consacrée au génocide des Juifs, assassinés par les nazis et leurs alliés, officiels ou civils européens, sous le Troisième Reich. Cette tentative d'extermination a entraîné la mort de plus de six millions d’entre eux.
Cependant, pour la tradition juive, un holocauste est un sacrifice :
offert à Dieu pour lui être agréable ;
fait de chair animale brûlée ;
fait uniquement sur l’autel du Temple de Jérusalem, qui n’existe plus depuis l’an 70.
C’est pourquoi le terme d’« holocauste » est considéré par les Juifs comme un grave contresens. Les francophones européens emploient plutôt le terme de Shoah (« catastrophe naturelle » en hébreu) depuis la sortie du film Shoah de Claude Lanzmann regroupant des témoignages de rescapés des camps d’extermination. Tourné en 1985 et d’un style épuré (les images sont celles de ce qu’il restait des camps en 1985), ce film d’une durée totale de 9 h 30 a été considéré comme un événement historique et cinématographique majeur.
L'expression de « Solution finale » est celle utilisée par le régime nazi.
Le terme « Shoah » est le nom officiel que donne l’État d’Israël. Il s’agit d’une décision du Parlement israélien (Knesset) du 12 avril 1951, à l’occasion de la fixation du jour national du souvenir (Yom Ha-Shoah Ve Mered Ha-Getaot).
Le livre de Raul Hilberg, qui fait autorité sur le sujet, s’intitule quant à lui La Destruction des Juifs d'Europe. Le monument commémoratif installé à Berlin se nomme « Denkmal für die ermordeten Juden Europas », en souvenir de « l’extermination des Juifs d’Europe ». Enfin, le terme de « judéocide » est également employé, notamment par l’historien Arno J. Mayer dans La Solution finale dans l’histoire.
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